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Amis du Diocèse du Sahara
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En partenariat avec croire.com   - en exclusivité - une courte interview télévisuelle de Mgr Claude RAULT, et en conclusion, le Notre Père chanté en arabe lors de la messe d'actions de grâce célébrée à l'abbaye de Tre Fontane le lendemain de la Béatification.

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LDCtitre  OFFICIEL (cliquez sur le titre)
* Une semaine vécue à Béni-Abbes avec les jeunes handicapés      
mentaux de l’Association  d’El Abiodh S/C   Anne-Bénédicte  

* Comment dire…
    Jacqueline, Petite Sœur de St François


* J'aimerais partager…
          Petite Sœur Gabrielle

mldune cliché P.M Laurent

* Jubilé (50 années) de Soeur Christiane…    
   
   Christiane


* Denys Pillet participe…

* MEDITATION CHRETIENNE SUR
LA RECONCILIATION ET LE PARDON
 (Mgr Rault)

Une année à Béni-Abbès .
 Jean Paul Vesco

Témoignages septembre 2005
Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa

    Il m’a été demandé de partager, au moins un peu, de ce que j’ai reçu durant cette année vécue dans le diocèse du sud.
Au mois d’octobre dernier, je m’apprêtais à vivre cette année d’étude comme une grande chance. La chance d’avoir un temps (nécessairement trop court) pleinement consacré à l’apprentissage de la langue. La chance aussi de pouvoir vivre ce temps d’étude en Algérie, et de surcroît dans le sud, à Béni-Abbès.
    Il faut dire que ce projet faisait suite à un premier séjour de deux mois il y a deux ans, et à cinq.séjours d’environ trois semaines chacun (un mois en comptant les trajets, avec une halte à El Abiod à l’aller et au retour) tout au long de l’année dernière. C’est donc une petite tranche de vie avec son lot de rencontres et d’amitiés qui s’était déjà écrite dans le sud. Il y avait dès lors du sens à continuer ici ce temps de formation plutôt que de chercher un autre lieu hors d’une Algérie que je n’avais par ailleurs nulle envie de quitter, venant à peine d’arriver. Je savais aussi qu’étant appelé à vivre au nord du pays, dans un environnement largement francophone, il me fallait profiter de cette année pour avancer en arabe dialectal en même temps qu’en arabe littéraire, au risque de ne jamais passer au stade de la parole et donc de tout perdre très vite. Je ne fais en effet pas parti de ces gens qui " attrapent " une langue comme d’autres attrapent un mauvais rhume !
    Cette année a généreusement tenu ses promesses,tant au niveau de l’apprentissage de l’arabe qu’au niveau de l’apprentissage de l’Algérie dont les racines sont sans doute plus apparentes dans le sud que dans la civilisation urbaine du nord qui mondialise, nivelle et masque.
Au niveau de l’apprentissage de l’Algérie, grâce à Xavier auprès de qui j’ai trouvé ce dont h’avais tant besoin pour espérer pénétrer au moins un peu cette langue : une insondable patience ! Je lui suis, pour cela et pour toutes ces heures données, infiniment reconnaissant.
    Au niveau de l’apprentissage de l’Algérie, grâce à la confiance dont bénéficient les frères et les sœurs, notamment dans notre quartier qui abrite essentiellement des nomades en cours de sédentarisation, et aussi de paupérisation.  A partir de cette confiance, naturellement  offerte à leurs hôtes, des contacts plus personnels et des amitiés qui ne demandent qu’à se nouer. Avec cet avantage insigne que, dans le " micro climat " de Béni Abbès, les frères ont accès à l’univers des femmes au moins autant qu’à l’univers des hommes. Il n’y a finalement pas que des inconvénients à n’être pas tout à fait un homme…Et Dieu que beaucoup de femmes et de ces filles m’ont impressionné !
    Le plus impressionnant est sans doute d’assister en direct et en accéléré au basculement d’un monde vers un autre. Avec l’installation dans les vallées en limite de la ville, puis dans la ville elle-même ces deux dernières années, sont venus inévitablement la cohabitation et le brassage des tribus et des origines, la scolarisation et le bouleversement des repères ancestraux. Ces bouleversements        rapides mais dont les conséquences ne sont pas immédiatement perceptibles, signent la fin d’un monde tribal et nomade, pas si éloigné, finalement, du terreau naturel de l’islam des commencements, il y a quatorze siècles.
    A titre d’exemple, nous accompagnons dans leurs études des filles du voisinage dont certaines seront sans doute, cette année ou l’année prochaine, parmi les premières à aller à l’université. Leurs mères, nées dans le désert, n’ont en général, jamais été à l’école et leurs sœurs aînées en ont été retirées pour prendre  leur part des charges ménagères. Quant à leurs frères, toujours en général, ils semblent ne pas avoir encore intégré ce changement et quittent souvent l’école prématurément, sans aucune perspective d’emploi. Ils n’ont pas réalisé encore le décalage et d’évidence ils ne pourront pas reproduire longtemps le modèle de leurs parents.  Que deviendront ces filles ou celles qui les suivront, à leur retour de l’université ? De quel monde seront-elles le plus proches ? Celui de leur famille ou de leur tribu qui est aujourd’hui le cadre normal  de leur avenir, y compris matrimonial ? ou celui qu’elles vont découvrir à l’université ?... Quelle chance d’avoir pu vivre cela encore, un peu de l’intérieur, en 2005 !
Je sais que je garderai une nostalgie de ce temps dans le sud, vécu dès le premier jour comme un cadeau : la vie à l’ermitage dont j’ai tout aimé, sans avoir à me forcer, l’immensité et la beauté des paysages largement arpentés et dont je me suis souvent enivré, la simplicité des relations dans u rythme de vie encore commandé par la rigueur ou la langueur des éléments en en prise directe avec la nature.
Mais je sais aussi que le sable du désert ne colle pas aux semelles des sandales et laissera filer ces premières racines sans les abîmer. Et c’est encore comme une chance que je m’apprête à rejoindre Tlemcen et l’Oranie.
Et puis le sud et le nord, en dépit des contrastes, forment un seul et même pays dans lequel nous avons le bonheur d’avoir été appelés.
Et même, dit-on, une seule Eglise d’Algérie en ses quatre diocèses…
                                                       

Une semaine vécue à Béni-Abbes avec les jeunes handicapés      
 mentaux de l’Association  d’El Abiodh S/C  
 
El Abiodh, le 8 avril  2005 Anne-Bénédicte                                         
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Témoignages septembre 2005
Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa

Tout a commencé par un séjour d’Henri à El Abiodh, venu à El Abiodh pour nous célébrer l’Eucharistie pour nos deux Fraternités et vivre avec nous.
Je l’ai invité à visiter le centre où je vais une fois par semaine pour des ateliers et dans sa spontanéité , il nous a invité à venir à Béni-Abbès au festival de musique qu’organise Boudjema  Rajja, responsable de la jeunesse originaire d’el Abiodh.  Et voilà, cela prend corps !  Hallima notre présidente se met en contact avec Boudjemaç…Les fonds de la wilaya n’étant pas octroyés, c’est remis à la fin mars ! Rappel de Boudjemaç mi-mars : tout nous est offert gratuitement ; il suffit de trouver un J 9 et son chauffeur. A la dernière minute la Baladiya nous envoie le J 9 et son chauffeur ; on aura juste l’essence à payer !   Nous voilà en route, le Jeudi Saint à 5h30 du matin !   La route est longue : on arrive à 4h30 de l’après midi. Boujemaç est là au point d’accueil. Il nous présente aux organisateurs ; nous arrivons avec 12 personnes handicapées et 7 accompagnateurs plus le chauffeur (extra !  sur mesure..)
     Ce que je puis vous dire, c’est qu’on a été pris en charge par Boudjemaç et son équipe du début jusqu’à la fin et dans tous les détails :repas, programmes…On a été logé dans le CM jdid. On avait pour nous un grand dortoir avec d’autres groupes de Reggan venus pour le Festival.
    Je suis allée à l’Ermitage pour la Liturgie, l’Eucharistie, le Lavement des pieds ; ce geste là je l’ai vu vivre au niveau du groupe tout au long du séjour : Moktar, sourd-muet qui se déplace avec des béquilles qui aide Mahmoud, trisomique, à enfiler ses chaussures ; Khadra qui arrange les cheveux d’Oumelkheir toute défigurée…Chaque soir on aide les uns et les autres à se laver les pieds avant de s’enfiler dans les couvertures.
    Le vendredi, on visite le musée et le zoo. Là aussi il y a des scènes inoubliables : Ben Amer (trisomique) qui entraîne Mahmoud par la main pour lui montrer des oiseaux empaillés. La tortue de 37 ans a beaucoup de succès. On prend des photos-souvenirs. Ensuite on part au vieux Qsar ; c’est magnifique…le groupe se déplaçant lentement, on manque…la course de chameaux !
    L’après midi, pendant que je vais à l’office de la Croix, ils vont à la piscine à la source et y restent jusqu’au coucher du soleil ; ils reviennent si heureux d’avoir pu se plonger les pieds dans l’eau ! Le soir nous partons tous ensemble aux dunes où a lieu le festival ; on va à pieds. Des places nous ont été réservées près des musiciens. La dune est illuminée par des " spots " et une marée humaine danse et se détend au son de la musique ;nos amis Allal et Mahmoud ne peuvent s’empêcher de danser ! on a du mal à les arrêter et on doit même faire appel à Cheikh qui arrive à les maîtriser…
    Le Samedi matin, c’est la visite de l’hôpital. Moktar arrive à se faire soigner ses pieds écorchés par tant de marches, lui qui a les pieds tordus. Il y a deux ans cet enfant était grabataire et grâce à Frère Bruno qui lui a fait des béquilles avec des manches à balai, il se déplace !
    Ensuite, nous sommes allés sur la vieille piste d’aviation voir un avion ; hélas on a manqué le pilote. L’après-midi, accueil sympathique par les Frères et les petites Sœurs.  Xavier nous a fait visiter l’Ermitage, passionnant tout le monde en se mettant à la portée de chacun. Zohra est heureuse car Josée l’a reconnue !
Je reste pour la Veillée Pascale jusqu’au lendemain soir et je goûte la joie de retrouver frères et sœurs pour fêter la Résurrection. Les communautés d’Adrar et de Timmimoun sont là ; avec un groupe nous allons passer quelques heures dans les dunes ; c’est un beau cadeau !   Pour la soirée du samedi, Boudjemaç a invité quelques musiciens et le dimanche nous avons rencontré quelques membres des Associations et visité l’hôtel.
    Pour la dernière soirée, Boudjemaç a monté une tente à l’endroit où nous logeons et a invité deux groups de musiciens jouant de l’aoud, derbouka, kheita. Mahmoud, très intéressé, s’est approché du groupe et a eu à son tour les instruments de musique en main. Il  avait aussi M. de Béni-Abbès, lui aussi trisomique ; leur rencontre a été touchante.   Vraiment, toute la place a été donnée aux personnes handicapées durant cette rencontre !
La nuit fut courte : il fallait nous lever à 4h30 ; nous avons continué dans le car qui était bien silencieux !
    Pour moi, cette semaine Sainte, cette fête de la Résurrection, je l’ai vécue profondément dans ce petit groupe de vie à travers leurs visages qui s’illuminaient, vrai mouvement de mort-Résurrection !
    Boudjema nous a dit : "  C’est avec ce groupe de personnes handicapées que je me suis le plus détendu, que j’ai passé les meilleurs moments. "
En arrivant à El Abiodh, j’apprends qu’ Angéla, la sœur de Franca, a fait le " grand passage " et que Franca est dans sa famille pour vivre le jour de la Résurrection.
                                                                          
Comment dire…
    Jacqueline, Petite Sœur de St François
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 Courriers septembre 2005
Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa

Comment dire mes impressions, après seulement 8-10 mois de présence en Algérie ? cependant je me risque à dire ma pensée qui est partiale.
    J’ai commencé par admirer ces très beaux et divers  paysages du pays que j’ai traversé en arrivant ; puis toutes ces routes goudronnées qui sillonnent l’Algérie, du Nord au Sud, y compris dans les immensités désertiques. L’eau, l’électricité arrivent dans les villages les plus reculés, c’est impressionnant de voir toutes ces lignes électriques qui traversent le désert…
    Le marché de Ouargla foisonne de beaux légumes et de fruits de toutes sortes ( y compris les fraises en Avril ) ; seuls les prix font parfois reculer les acheteurs. On peut pourtant deviner derrière ces étales ceux et celles qui peinent pour les cultiver dans des conditions climatiques difficiles. Bref, toutes choses matérielles qui m’ont surprise ( et réjouie) ,moi qui ait vécue longtemps dans un pays du Tiers Monde des plus pauvres.
    La séparation entre hommes et femmes dans la vie courante reste pour moi un signe de ségrégation ; chose difficilement acceptable. De même la religion qui imprègne toute la société, me semble lourde et contraignante pour certaines personnes…Ceci n’enlève rien à la Foi et la piété de ceux que j’ai rencontrés et admirés.
    L’accueil de la population de Ouargla  et sa gentillesse me touchent beaucoup. Partout où nous allons, chez les plus simples comme chez les plus favorisés, notre groupe de petites sœurs est accueilli chaleureusement et selon les coutumes locales d’hospitalité. Dans Le groupe de couture où je vais avec Marie-Thérèse et Anne-Marie, les jeunes filles s’efforcent amicalement et avec humour, de faire rentrer quelques mots d’arabe dans ma tête…cela donne lieu à beaucoup de fou-rires
    Quant à la vie de l’Eglise, je l’ai comprise plus profondément et d’autant mieux qu’à la session des nouveaux arrivants (à laquelle j’ai eu la joie et la chance de participer) Jean Toussaint a su nous la faire toucher du doigt…Avec le témoignage de anciens(es) missionnaires, le sang des martyrs, on sent tout le respect des Algériens musulmans pour l’Eglise catholique.   Et dernièrement encore par tous les signes d’amitié donnés au moment de la mort de Jean-Paul 2.
    Je rends grâce pour cette chance et cette joie d’avoir pu découvrir un peuple, nouveau pour moi et pour cette ouverture au monde musulman que je ne connaissais que partiellement.
    Merci à tous ceux et celles que j’ai rencontrés et qui m’ont accueillie fraternellement…et que vive l’Eglise du Sahara !
             
            
J'aimerais partager…
          Petite Sœur Gabrielle
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 Courriers septembre 2005
Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa
J’aimerais partager comment, ici à Touggourt, nous avons vécu la mort du  Saint Père…

    Les jours précédents, n’ayant pas la TV chez nous, nous avons été plusieurs fois chez les voisins regarder avec eux, ces derniers jours de sa vie. J’ai été frappée de la façon dont les pays arabes et  les chaînes parlaient de son rôle de paix dans le monde dans le rapprochement des religions, de sa vie…Plusieurs familles nous ont invitées à venir voir la retransmission des obsèques chez eux et nous nous sommes unies au monde entier dans une même prière. Depuis sa mort, beaucoup de personnes viennent nous visiter, nous faire les condoléances avec la belle formule " El baraka fikum " : " que la bénédiction soit sur vous " !
    Des voisins, des amis proches ou lointains, des familles ( dont une n’était pas venue depuis 20 ans ! ) et d’autres que nous ne connaissions pas ; des gens de toute condition… Tous sont unanimes dans leur témoignage sur cet homme de paix, de prière, qui ne faisait exception de personne et dénonçait le mal et la guerre… ;ils souhaitent que le pape suivant soit comme lui.
Nous sommes pour ainsi dire les seules chrétiennes et je suis frappée de toute cette unanimité venant des musulmans qui sont touchés par la personne du Pape et vibrent avec nous ; merci au Seigneur pour ce qu’il a été.
    Un autre décès nous a touchées début février : le gardien et voisin de la maison  des Pères blancs (qui sont absents actuellement) père de 11 enfants plus 5 neveux orphelins, Boujmaa est décédé après une opération au cœur à Annaba…Il avait été l’ami fidèle de beaucoup de Pères qui se sont succédés à Touggourt depuis des dizaines d’années. Sa famille courageuse a reçu beaucoup de témoignages et elle continue à rester proche et accueillante à ceux qui passent. Beau témoignage de ces amitiés qui se transmettent.
              
Jubilé (50 années) de Soeur Christiane…    
   
   Christiane
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 Courriers septembre 2005
Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa
     A la rencontre diocésaine, Sœur Christiane Baulieu, qui vit en communauté à El-Meniaa, a fêté, au cours d’une belle célébration festive, le jubilé de son engagement religieux.   Relisons la prière qu’elle a dite en action de grâce :
Jésus,   
 Il y a 50 ans,  je te promettais de te suivre ,en entrant dans la congrégation des Sœurs de Notre Dame d’Afrique, là où tu me faisais signe.     Quelques années auparavant, je t’avais fait une autre promesse, personnelle,mais qui était pour moi aussi sérieuse ! dans des circonstances particulières ; je t’ai promis d’aider les enfants, les jeunes en difficultés…
Ces deux promesses n’en ont fait qu’une pendant ces 50 années passées dans la congrégation. J’ai toujours été avec des enfants ( enfants du scolaire, cas sociaux, les petits touaregs, les enfants handicapés)  Chaque fois que je sentais un enfant, un jeune en difficulté, je me sentais interpellée. C’était toi, Jésus, qui me l’envoyais.
J’ai été heureuse au milieu d’eux, au milieu de leur famille, dans ce pays d’Algérie, presque toujours au Sahara. J ‘y suis
encore très heureuse ! J’ai essayé de faire de mon mieux, de les aider à se relever, à retrouver le sourire. Pour toutes ces joies et bonheurs partagés, merci, Seigneur !
    Pendant ces 50 ans, il y a eu de bons moments et aussi les autres… J’ai vécu la guerre d’indépendance, puis la joie de l’indépendance, les moments difficiles du terrorisme. J’ai eu mes moments de désarroi mais tu t’es fait proche. Je te sentais là avec nous.   Aux heures difficiles, j’ai toujours eu l’aide d’un frère ou d’une sœur qui m’ont permis de continuer le chemin à ta suite. Je les remercie et te les confie, Jésus.
    Cinquante ans, c’est une grande étape ; ce n’est pas la fin du chemin…un nouveau temps s’ouvre pour moi ; comment sera t’il ?  certainement plus court ! Je voudrais que cette étape soit la plus belle, la plus donnée à toi ! mais je l’appréhende un peu…Jésus, tu m’as toujours donné la main, aussi je te redis ma confiance. Je compte aussi sur l’aide de Marie, notre mère, de mes frères et sœurs ; pour tout je te remercie d’avance en attendant la grande rencontre avec toi !

Christiane
                                                                                                                                   
Denys Pillet participe…
         
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 Courriers septembre 2005
Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa
                                                                                 
 
Du  Lundi 4 Avril au Mercredi 6, la Zaouïa de Temacine (Touggourt) a été le siège d’une rencontre de l’Association Schams avec les autorités et la population locale.  Cette association Schams crée en 2002  " rassemble des personnes unies par la vision d’une humanité multiculturelle et tolérante, protégeant toutes les formes d’expression constitutives des patrimoines du monde "   Elle poursuit un projet de développement durable à  Temacine avec une réhabilitation du Ksar actuellement en ruine .
    Rachid Koreichi, auteur du livre d’art remarqué  " les Sept dormants ", en mémoire des Sept moines de Tibhérine est avec Fouzi  Baba-Ali l’âme dynamique de cette association.
Ceci explique la surprise d’entendre dès le début, la lecture de la lettre du Vatican en date du 4 Mars, remerciant pour l’envoi de ce livre au Pape Jean-Paul 2.
    Le Cheikh Mohammed Laïd Tidjani de la Zaouïra de Temacine " s’est donné pour défi de concilier modernité et continuité dans l’actuel contexte de mondialisation. "    Ces trois jours très remplis et bien animés ont illustré et concrétisé remarquablement une telle ambition. L’accueil du Cheikh et de la Zaouïa   était d’une grande qualité et simplicité.
 Pour plus d’informations
Consultez le site internet de Ouargla
http://ouargla.free.fr/

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MEDITATION CHRETIENNE SUR
LA RECONCILIATION ET LE PARDON
le  8 septembre2005 Mgr Claude Rault
CR32
Lettre du diocèse Laghouat Ghardaïa
  septembre 2005


A l’heure où le peuple algérien est appelé à se prononcer sur un projet de charte nationale, l’Eglise Catholique d’Algérie réaffirme son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation. Elle a vécu avec le peuple algérien les années difficiles qu’il a traversées.
    Un lien indéfectible de solidarité fraternelle a été noué entre toutes celles et tous ceux qui ont fait face et qui ont été victimes de la violence, souvent d’ailleurs, pour avoir refusé l’instrumentalisation de la religion. Nous n’oublions pas que, parmi eux, il y a de nombreux imams qui ont payé ce choix de leur vie.
    Avec nos amis musulmans nous partageons la foi en Dieu qui est miséricorde. La foi nous engage à considérer que la démarche de réconciliation va jusqu’au pardon personnellement consenti. Le pardon est un acte personnel, exigeant et qui demande du temps. Il suppose, pour atteindre sa pleine efficacité, que les agresseurs reconnaissent leurs fautes et acceptent le pardon offert.               Cette démarche est au-delà de ce que la loi est en mesure de proposer. Aucune loi ne peut imposer le pardon et le pardon ne peut se substituer à la justice. Mais le peuple attend qu’on lui ouvre une nouvelle espérance.
    Un disciple de l’Evangile aura toujours à entendre et à méditer les conséquences pour lui de cette parole de Jésus : " Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux… Car si vous aimez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? " (Mat. 5, 44-48).
    Les croyants ont le devoir d’exercer leur responsabilité de citoyens, l’Eglise sait que ceux de ses membres qui ont la nationalité algérienne, répondront en conscience à la question qui leur est posée.
Nous prions Dieu de donner aux habitants du pays, la force de continuer la démarche de réconciliation qu’ils ont entreprise, sur le chemin de la vérité, de la justice et du pardon !
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