Le
Vatican a annoncé mercredi 27 mai la
reconnaissance d’un miracle attribué à l’intercession
de Charles de Foucauld qui devrait donc être
prochainement canonisé.
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg,
Charles de Foucauld devient orphelin à l’âge de six ans.
Il est recueilli avec sa petite sœur par son grand-père.
Lors de sa jeunesse, il perd la foi. «Je demeurai douze
ans sans rien nier et sans rien croire, désespérant de
la vérité, et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve
ne me paraissant assez évidente,» écrit-il. En 1876, il
intègre Saint-Cyr, l’école de guerre, puis l’École de
Cavalerie de Saumur avant de rejoindre un régiment de
hussards. En 1881, il quitte l’armée avant de la
réintégrer quand il apprend que son régiment part en
Algérie pour y mener une mission dangereuse. Mais si le
jeune Charles ne s’épanouit finalement pas dans cette
vie de garnison, il découvre une nouvelle passion :
l’Afrique du Nord. Il prépare et mène une expédition au
Maroc en 1884 au cours de laquelle, se faisant passer
pour un rabbin, il découvre l’islam. Cette rencontre
réveille en lui sa propre foi catholique.
En octobre 1886, il décide de se
consacrer à Dieu. Il effectue un pèlerinage en Terre
Saine puis en 1890 il entre dans un monastère trappiste,
en Ardèche. «Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu,
je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne
vivre que pour Lui ; ma vocation religieuse date de la
même heure que ma foi ; Dieu est si grand. Il y a une
telle différence entre Dieu et tout ce qui n’est pas
Lui,» écrit-il. Mais cette vie ne comble pas son désir
de se dépouiller encore plus : «Nous sommes pauvres pour
des riches, mais pas pauvres comme l’était
Notre-Seigneur, pas pauvres comme je l’étais au Maroc,
pas pauvres comme Saint François». Il désire alors
«ajouter à ce travail beaucoup de prières, ne former que
de petits groupes, se répandre partout surtout dans les
pays infidèles si abandonnés et où il serait si doux
d’augmenter l’amour et les serviteurs de Notre-Seigneur
Jésus.»
C’est ainsi qu’il quitte la France en
1897 pour se rendre de nouveau en Terre Sainte où il
sera domestique chez les clarisses de Nazareth jusqu’en
1900. Il retourne alors en France où il est ordonné
prêtre le 9 juin 1901, à quarante-trois ans. C’est alors
qu’il conjugue sa passion pour l’Afrique du Nord et son
désir de vivre au milieu des plus pauvres en rejoignant
Béni Abbès comme il s’en explique : «Sachant par
expérience que nul peuple n’était plus abandonné que les
musulmans du Maroc, du Sahara algérien j’ai demandé et
obtenu la permission de venir à Béni Abbès, petite oasis
du Sahara algérien sur les confins du Maroc.»
Là, il entend réaliser son rêve : «Je
veux habituer tous les habitants, à me regarder comme
leur frère, le frère universel… Ils commencent à appeler
la maison « la fraternité », et cela m’est doux.» Sa vie
s’organise ainsi : «De 4h30 du matin à 8h30 du soir, je
ne cesse de parler, de voir du monde : des esclaves, des
pauvres, des malades, des soldats, des voyageurs, des
curieux.» Mais Charles ne se contente pas de cette
mission et se sent de plus en plus attiré vers les
contrées situées encore plus au Sud, là où vivent les
Touaregs qu’il brûle de connaître. Il part alors début
1904, «allant de campement en campement, tâchant
d’apprivoiser, de mettre en confiance, en amitié… Cette
vie nomade a l’avantage de me faire voir beaucoup d’âmes
et de me faire connaître le pays» confie-t-il. Il trouve
enfin la paix qu’il recherchait : «Je vais rester ici,
seul européen… très heureux d’être seul avec Jésus, seul
pour Jésus.»
Il vit dans divers ermitages à
Tamanrasset qu’il construit. «Demain, dix ans que je dis
la Sainte Messe dans l’ermitage de Tamanrasset ! et pas
un seul converti ! Il faut prier, travailler et
patienter,» couche-t-il sur le papier, résumant ainsi sa
vie au milieu des Touaregs.
Alors que la guerre déchire l’Europe,
il est capturé le 1er décembre 1916 par des
sénoussistes, des rebelles touaregs luttant contre la
présence française au Sahara. Il est abattu par un de
ses ravisseurs pris de panique après l’arrivée de deux
méharistes. Charles de Foucauld avait 58 ans. «Quand le
grain de blé qui tombe à terre ne meurt pas, il reste
seul ; s’il meurt, il porte beaucoup de fruits,»
avait-il écrit de façon prémonitoire.
«Charles de Foucauld, à travers
ombres et lumières, nous a ouverts au sens de la
fraternité universelle. Cette dimension de toute vie
évangélique est une urgence pour notre temps. Il nous
invite à sortir de nos frilosités et de nos enfermement
et à poursuivre le chemin tracé» résume Mgr Claude
Rault, évêque de Laghouat, en Algérie de 2004 à 2017,
qui couvre les terres où vécut le futur saint.
PETITES SŒURS DU SACRE CŒUR EGLISE
CATHOLIQUE D’ALGERIE DU PERE DU FOUCAULD ASSOCIATION DIOCÉSAINE D’ALGÉRIE
ÉVÊCHÉ DE LAGHOUAT – GHARDAÏA
PROJET DE RECONSTRUCTION
DE LA FRATERNITE DES PETITES SOEURS DU SACRE CŒUR A TAMANRASSET
INFORMATION N° 3 26 avril 2020
Un grand merci
à tous pour votre générosité suite à l'appel à dons pour
la reconstruction de la Fraternité des Petites Sœurs du
sacré Cœur à Tamanrasset.
******
En
complément decet article, je me
permets de vous envoyer ci-joint le projet de
reconstruction de la maison des Petites Sœurs du
Sacré Cœur à Tamanrasset, lieu particulier pour
notre Église au Sahara. Notre diocèse, qui
conduit les travaux, aide les Petites Sœurs du
Sacré Cœur à financer ce projet.
N’hésitez
pas à le partager avec vos amis qui pourraient
aussi s’y intéresser.
Si vous
désirez plus de détails sur le projet, veuillez
contacter :