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LES ÉVÊQUES
DE LA CERNA APPELLENT AU DISCERNEMENT
Réunis à Tunis, le 16 novembre, les évêques de la CERNA la région nord de l´Afrique ont salué le "printemps arabe". Confiants sur la situation en Tunisie, ils sont plus prudents sur la Libye et la Syrie, et ils appellent au discernement. Les bouleversements en cours au Maghreb permettent "la libération de la parole, la volonté d´échanger à propos de tous les sujets qui structurent la vie sociale et politique dans un respect grandissant pour les opinions diverses", lit-on dans leur communiqué final. Les communautés chrétiennes "sentent leur responsabilité d´encourager cette volonté de liberté, de citoyenneté, d´ouverture qui s´exprime toujours plus clairement dans ce ´printemps arabe´. Elles cherchent à le faire en accompagnant le discernement, mais aussi en témoignant de leur espérance", écrivent les évêques. "L´Église, dans le monde arabe, est au service des peuples avec lesquels elle vit", confie Mgr Maroun Lahham, archevêque de Tunis. "Nous devons prendre la mesure des évolutions qui traversent ces sociétés pour les accompagner au mieux". Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat et président de la Conférence des évêques de la CERNA observe la montée en puissance de partis politiques d´obédience islamiste dans la région, y compris au Maroc, où des élections législatives auront lieu le 25 novembre. "L´Église ne veut pas avoir peur de l´islamisme", a-t-il dit. Mgr Maroun Lahham accepte la victoire du parti islamiste Ennahda aux élections du 23 octobre en Tunisie, "le premier scrutin libre et démocratique de l´histoire du pays". "Ennahda va exercer le pouvoir et je serai vigilant au respect de leurs engagements à tous les niveaux", assure-t-il. L´archevêque de Tunis se dit "certain que le respect mutuel entre les communautés religieuses va perdurer." Mgr Giovanni Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli, admet que "la Libye n´a jamais été un pays fondamentaliste, et les Libyens ne sont pas hostiles aux chrétiens". Il ressent, au contraire, le désir d´une présence chrétienne dans le pays. Comptant établir des relations avec le gouvernement de transition, le nonce évite de commenter la volonté du Conseil national de transition (CNT) de fonder la future législation du pays sur la loi islamique, mais Mgr Maroun Lahham, au contraire, n´hésite pas à se dire scandalisé par cette annonce. Il constate que la situation des chrétiens en Libye est dramatique. Le camp de réfugiés de Choucha, dans le sud de la Tunisie, accueille encore 3.800 réfugiés du conflit libyen, la plupart originaires d´Afrique subsaharienne. "Certains ont peur de rentrer chez eux en Libye, explique encore l´archevêque. Ils ne savent pas pour combien de temps ils sont là." (source : Apic) |
![]() Les Suites du Synode pour l'Afrique |
20 novembre 2011-
UNE ÉTONNANTE EXHORTATION APOSTOLIQUE Cette
Exhortation reprend les réflexions du Synode pour
l'Afrique en une
synthèse des chantiers qui attendent
l'Église dans les réalités
africaines où elle doit dire le Christ.
C'est une vision de l'Afrique, globale, lucide et
pleine d'espérance.
Ce document de plus 100 pages ne peut être résumé, en raison même de sa densité et de sa précision. Au bas de cette dépêche, nous vous donnons le lien avec l'intégral publié par Rome. Nous en commenterons divers passages dans les jours à venir. Le premier chapitre place le Christ au cœur des réalités africaines, pour que puisse se vivre la justice du Christ dans la vérité et un ordre juste dans la logique des Béatitudes et des grandes traditions africaines. Le deuxième chapitre fait le tour des chantiers qui attendent tous les hommes en Afrique. La vision africaine de la vie, de la personne humaine, du savoir vivre ensemble, dans le dialogue et la communion. Des paroles fortes pour que soient vécus le dialogue œcuménique et le défi des nouveaux mouvements religieux, le dialogue interreligieux avec les religions traditionnelles africaines et l'Islam. La deuxième partie de l'Exhortation s'adresse plus directement aux membres de l'Église, et d'une manière concrète et spirituelle : les évêques, les prêtres, les missionnaires, les diavres permanents, les personnes consacrée, les séminaristes, les catéchistes et les laïcs. Une Église, présence du Christ, dans le monde de l'éducation, le monde de la santé, le monde de l'information et de la communication. "Il ne me semble pas nécessaire de m’appesantir sur les différentes situations sociopolitiques, ethniques, économiques ou écologiques que vivent quotidiennement les Africains et qui ne peuvent être ignorées. Les Africains savent mieux que quiconque combien, trop souvent malheureusement, ces situations sont difficiles, troublées voire même tragiques. Je rends hommage aux Africains et à tous les chrétiens de ce continent qui les affrontent avec courage et dignité. Ils désirent, avec raison, que cette dignité soit reconnue et respectée. Je puis les assurer que l’Église respecte et aime l’Afrique." "La tâche qu’il nous faut préciser, n’est pas aisée, car elle se situe entre l’engagement immédiat en politique – qui ne relève pas de la compétence directe de l’Église – et le repli ou l’évasion possible dans des théories théologiques et spirituelles ; celles-ci risquant de constituer une fuite face à une responsabilité concrète dans l’histoire humaine. "Il ne fait pas de doute que la construction d’un ordre social juste relève de la compétence de la sphère politique. Cependant, une des tâches de l’Église en Afrique consiste à former des consciences droites et réceptives aux exigences de la justice pour que grandissent des hommes et des femmes soucieux et capables de réaliser cet ordre social juste par leur conduite responsable. Le modèle par excellence à partir duquel l’Église pense et raisonne, et qu’elle propose à tous, c’est le Christ." Il n'est pas possible de résumer une telle "encyclopédie" de la société africaine et des exigences que l'avenir lui impose. Discerner quels éléments culturels et quelles traditions sont contraires à l’Évangile permettra de pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie (cf. Mt 13, 26). Tout en restant pleinement lui-même, dans l’absolue fidélité à l’annonce évangélique et à la tradition ecclésiale, le christianisme revêtira ainsi le visage des innombrables cultures et des peuples où il est accueilli et enraciné. L’Église deviendra alors une icône de l’avenir que l’Esprit de Dieu nous prépare, icône à laquelle l’Afrique apportera sa contribution propre." (source : VIS) Le texte intégral de "Africae munus" est accessible sur site du Vatican |
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