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Le Sahara générateur d'électricité ?

LE MONDE | 17.11.07 | 14h54  •  Mis à jour le 17.11.07 | 14h54
   
Oubliez les réacteurs nucléaires en Lybie : l'avenir de l'énergie dans les pays du sud de la Méditerranée n'est pas l'atome, mais le soleil. Un groupe d'ingénieurs allemands en a convaincu le gouvernement de Berlin et des partenaires du pourtour de la mer. Leurs arguments progressent aussi à Bruxelles, où deux parlementaires européens, Rebecca Harms et Anders Wikjman, organisent un colloque le 28 novembre sur un des projets technologiques les plus ambitieux de l'époque.

LES PROMESSES DU SOLEIL

- Deux techniques permettent de produire de l'électricité à partir du soleil. La première, photovoltaïque, convertit directement la lumière en électricité. Elle est adaptée aux toits des maisons, mais non à une production importante. La seconde, thermique, utilise l'énergie solaire pour chauffer de l'eau. Elle permet de monter des centrales de bonne puissance (jusqu'à 100 MW), mais requiert une surface au sol importante (environ 2 hectares par MW).

- L'énergie solaire représente, actuellement, 0,04 % de la consommation mondiale d'électricité. Selon les promoteurs du projet TREC, près de 25 % de l'électricité européenne pourrait être fournie en 2050 par 19 000 km2 de Sahara : soit environ 1 millième de sa superficie globale.

    L'idée est forte et simple : l'énergie solaire illuminant le Sahara est très abondante. Si l'on pouvait en récupérer une fraction, celle-ci couvrirait une part notable des besoins en énergie des pays méditerranéens, mais aussi de l'Europe. Or les technologies solaires ont suffisamment progressé pour que cette perspective devienne réaliste.

Sur le papier, le raisonnement est imparable : "Les déserts chauds couvrent environ 36 millions de km2 sur les 149 millions de km2 de terres émergées de la planète, explique le physicien Gerhard Knies, inspirateur du projet TREC (Trans-Mediterranean Revewable Energy Cooperation). L'énergie solaire frappant chaque année 1 km2 de désert est en moyenne de 2,2 térawattheures (TWh), soit 80 millions de TWh par an. Cela représente une quantité d'énergie si considérable que 1 % de la surface des déserts suffirait pour produire l'électricité nécessaire à l'ensemble de l'humanité." Dès lors, il devrait être possible, en multipliant les centrales solaires dans le désert, d'alimenter les pays riverains. Voire les pays européens.

L'idée, dans l'air depuis longtemps, commence à se formaliser en 2002, lorsque Gerhard Knies, convaincu de la première heure, contacte la section allemande du Club de Rome. Une réunion d'experts a lieu début 2003 : le gouvernement, séduit, accepte de financer une étude approfondie. Celle-ci, menée par le Centre aéronautique et spatial allemand (DLR, l'équivalent du CNES français) et rédigée par l'ingénieur Franz Trieb, est publiée en 2005 et 2006. Elle conclut à la faisabilité du projet avec les technologies existantes.

Concrètement, quelles infrastructures cela impliquerait-il ? La production d'énergie serait assurée par des centrales thermiques à concentration, dans lesquelles des miroirs font converger la lumière du soleil. La chaleur de celle-ci peut échauffer de la vapeur (employée pour faire tourner des turbines), mais elle peut aussi être stockée dans des réservoirs de sels fondus qui la restituent pendant la nuit. L'énergie résiduelle de la production d'électricité pourrait également servir, par le procédé dit de cogénération, à dessaler l'eau de mer - une préoccupation importante pour les pays du sud de la Méditerranée. Les experts estiment par ailleurs que le transport de l'électricité vers les pays du Nord, malgré d'inévitables pertes en ligne, resterait avantageux, dans la mesure où l'irradiation est deux fois supérieure dans le désert à ce que l'on observe en Europe.


Tamarasset, dans le Sahara algérien. Vue des formations montagneuses du Tassili des Ajjers

Le point-clé du projet, bien évidemment, reste sa rentabilité économique. D'après ses défenseurs, celle-ci serait au rendez-vous. "Aujourd'hui, une centrale solaire thermique produit l'électricité à un coût situé entre 0,14 et 0,18 euro par kilowattheure (kWh). Si une capacité de 5 000 mégawatts (MW) était installée dans le monde, le prix pourrait se situer entre 0,08 et 0,12 euro par kWh, et pour 100 GW, entre 0,04 et 0,06 euro par kWh", précise Franz Trieb.

"L'idée de TREC tient la route, renchérit Alain Ferrière, spécialiste de l'énergie solaire au CNRS. Elle table sur le fait que l'on a besoin de développer la technologie pour en faire baisser le coût." Pour l'instant, en effet, les centrales solaires se comptent sur les doigts de la main, en Espagne, aux Etats-Unis, ou en Allemagne. De plus, elles s'installent souvent sur des zones agricoles ou végétales, ce qui, d'un point de vue environnemental, n'est guère satisfaisant. La centrale de 40 MW de Brandis, en Allemagne, couvrira ainsi de panneaux solaires 110 hectares de bonne terre. Dans le désert, ce gaspillage d'espace est moins préoccupant. D'où l'intérêt croissant porté au concept de TREC par plusieurs compagnies d'électricité en Egypte et au Maroc. Et, plus encore, en Algérie.

Détenteur d'un des potentiels solaires les plus importants de tout le bassin méditerranéen, ce pays a annoncé, en juin, un plan de développement assorti d'un calendrier, qui devrait être mis en oeuvre par la compagnie NEAL (New Energy Algeria). Le 3 novembre, l'acte fondateur du projet a été effectué par le ministre de l'énergie Chakib Khalil, qui a posé la première pierre d'une installation hybride, comprenant une centrale à gaz de 150 MW et une centrale solaire de 30 MW, dans la zone gazière de Hassi R'mel (Sahara). Son ouverture est prévue pour 2010. Une première étape vers ce qui pourrait, une fois réduits les coûts de production, devenir à terme une installation majoritairement solaire.

Le 13 novembre, une autre étape a été franchie : le PDG de NEAL, Toufik Hasni, a annoncé le lancement du projet d'une connexion électrique de 3 000 km entre Adrar, en Algérie, et Aix-la-Chapelle, en Allemagne. "C'est le début du réseau entre l'Europe et le Maghreb. Il transportera de l'électricité qui, à terme, sera solaire à 80 %", affirme M. Hasni, interrogé par Le Monde. L'Europe s'étant fixé un objectif de 20 % d'électricité d'origine renouvelable d'ici à 2020, cette perspective pourrait intervenir à point nommé. Les financements de la connexion Adrar - Aix-la-Chapelle restent cependant à boucler. Comme restent à aborder les conséquences négatives que pourrait avoir sur le paysage la création d'un réseau à haute tension entre le Maghreb et l'Europe.

Côté positif, le recours au soleil pourrait en retour contribuer à résoudre certains problèmes lancinants des pays arabes. Un volet du projet TREC envisage ainsi une centrale solaire dans le désert du Sinaï pour alimenter la bande de Gaza, qui manque cruellement d'électricité. Un autre imagine d'installer au Yémen une centrale permettant de dessaler l'eau de mer : une urgence pour la capitale, Sanaa, qui sera confrontée à l'épuisement de ses réserves d'eau souterraine d'ici quinze ans.

Plus globalement, le développement de l'énergie solaire, soulignent ses promoteurs, pourrait servir la cause de la paix en devenant un substitut crédible à l'énergie nucléaire. Celle-ci, comme le montre le cas iranien, pouvant toujours favoriser un développement militaire.

Hervé Kempf
Article paru dans l'édition du 18.11.07
 
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Le Sahara générateur d'électricité ?


D écouvrez les réactions des abonnés du Monde.fr à la lecture de cet article.


mjj
20.11.07 | 11h43
Les calculs de l'article sont à peu prés justes (ce qui est loin d'être toujours le cas), mias 19000 km2,ça représente un nombre incalculable de kilomètres de connections sans parler des vents de sable qui déposeront régulièrement une fine couche. Ca donnera du travail à des milliers de femmes de ménage qu'il faudra importer d'europe. Je crois plus au solaire local qui est un trés bon complément du nucléaire de l'hydro et de l'éolien. Il y a bcp à faire en France notamment dans le Sud

Bon sens commun
20.11.07 | 10h11
C'est un projet qui va enfin faire avancer l'humanité! Le magreb et l'afrique saharienne, les parents pauvres de la mondialisation ont peut être trouvé leur avantage comparatif de Ricardo... et qui aurait pensé que c'est ce soleil accablant va peut être être à l'origine du développement économique? Quand les pauvres s'enrichissent en diminuant la polution des riches, on ne peut qu'applaudir non?

Le Chat Gris
19.11.07 | 16h55
A ceux qui se demandent pourquoi les travaux n'ont pas commencé, rappelons un détail: Le Sahara, ce n'est pas chez nous ! En plus, il parait qu'il y a quelques guerres dans le coin. Technologiquement, l'idée parait donc plutôt bonne, mais la complexité politique est grande (plusieurs pays impliqués) et la sécurisation d'une telle surface de désert ne va pas être une affaire facile.

Colonel Drake
19.11.07 | 16h24
Certains lisent les rapports AIEA, malheureusemnt à travers le filtre hélas commun d'un préjudice anti-iranien. L'Iran certes fourni moins d'information que par le passé CAR il n'est, depuis 2006, plus redevable du Protocole Additionnelle du TNP, par contre il EST signataire du TNP (contrairement à Israel) qui lui autorise d'enrichir l'uranium à des fins civils. L'AIEA est satisfait des réponse iraniennes, simplement celles-ci sont 'reactives' et non 'proactives'. Nuance donc.

Marc A.
19.11.07 | 16h12
Le problème du stockage n'est pas insoluble. On sait fabriquer de l'hydrogène par électrolyse de l'eau, puis l'utiliser par exemple dans une pile à combustible. Le rendement de l'opération est de l'ordre de 40 %.

Jean-Michel Y.
19.11.07 | 16h05
C'est sympa de prendre ses rêves pour la réalité : ça permet de ne pas traiter les problèmes du jour Quand ils seront présents ce sera trop tard car entre la décision et les résultats il s'écoule 20 ans Mais après tout ce n'est pas notre problème : c'est celui de nos enfants! jmy

De ma province
19.11.07 | 15h18
Et pourqoui pas une (ou des) centrale thermosolaire de ce type chez nous? Il y a certains plateaux arides ou désertiques en France qui pourraient donner un rendement suffisant. De fait, le différentiel de rendement avec des centrales dans le Sahara serait compensé par la proximité, donc un coût de transport moindre, et par l'indépendance d'approvisionnement. si les chiffres donnés sont valides, quelques centrales permettraient en outre la création d'emploi non-délocalisés. Qu'attendons-nous?

Leuenberg
19.11.07 | 14h37
Mieux vaut l'hypothétique ignorance du journaliste que la citation mensongère consistant a tronquer la phrase (F.39) du rapport. Ou non seulement il est dit que seul le matériel DÉCLARÉ n'a pas été détourné mais qu'en plus le niveau de confiance dans les informations fournies par l'Iran ne fait que baisser depuis 2006 ! Si le programme de l'Iran était vraiment civil, pourquoi ne respectent-ils pas le TNP et surtout ne laissent-ils pas les inspecteurs de l'IAEA faire leur travail

PIERRE V.
19.11.07 | 14h00
Génial ! Génial ! Mais enfin : Qu’attendons-nous pour lancer ces travaux ? Il y a donc tant d'inerties ? Encore mieux, pourquoi les pétrodollars ne se retrouvent-ils pas dans de tels projets ?? Oui, pourquoi les financements ne sont-ils pas naturellement, voir "instantanément" trouvés ? Trop naif ???

Tchang
19.11.07 | 13h26
Heureusement que notre journaliste a le courage de rappeller le danger principal de l'électricité nucléaire : la prolifération des armes atomiques. Il n'y a aucune frontière entre le nucléaire civile et le nucléaire militaire : l'enrichissement de l'uranium et le plutonium produit par le premier est la base du second. Tous les rapports diplomatico-politiques n'y feront rien. Quant aux inspecteurs internationaux, il suffit de leur faire prendre des vessies pour des lanternes.

Axel F.
19.11.07 | 11h16
Mais à l'heure actuelle, je vois mal comment alimenter Paris en éléctricté uniquement avec des énergies renouvellables. Si les grands groupes pétroliers continuent à investir dans le solaire et que l'Europe se soude autour de ces questions, on tient une bonne piste pour régler quelques problèmes en Afrique et au Moyen-Orient

roland g.
19.11.07 | 11h05
Pourquoi parler de megawatts, de transport a grande distance sous haute tension, au comblement du quota carbone pour les pays du nord? l'urgence ne serait-elle pas de developper une source d'energie legere, mobile et reellement adaptee a l'amelioration de la vie quotidienne des habitants du desert?

Colonel Drake
19.11.07 | 10h51
Quelle paresse journalistique de terminer par cette suspicion sur le programme atomique iranien! Mr Kempf ignore-t-il délibérement le rapport de l'AIEA qui conclut que: "l'Agence a pu vérifier la non-diversion du matériel nucléaire iranien" (http://news.bbc.co.uk/1/shared/bsp/hi/pdfs/15_11_07_iran_iaeareport.pdf)? Ou bien Mr Kempf ne l'a t-il tout simplement pas lu?

tatooin
19.11.07 | 10h48
Ce type de projets a au moins un intérêt. Ca nous permet de nous ouvrir les yeux, a nous francais, sur d'autres modes de productions d'énergies que le sacro-saint tout-nucléaire. La France est tellement hypnotisée par ses 56 réacteurs nucléaires, qu'elle en oublit que sa représentativité à l'échelle mondiale est presque négligeable. Le solaire au moins, de laissera pas des déchets hautements radioactifis et ingérables aux générations futures. Alors, oui, il faut essayer.

Sylvain C.
19.11.07 | 10h47
Je suis surpris par les réactions de certains lecteurs, qui n'ont visiblement pas lu l'article. La technologie utilisée n'est pas photovoltaïque (donc pas de cellules au silicium!) D'autre part, si les compagnies pétrolières font de la recherche dans les énergies renouvelables, c'est avant tout pour prendre les brevets et empêcher le dévelioppement sérieux des énergies alternatives... Et, une dernière chose, le solaire ne sera jamais 100% de l'énergie, comme semblent le croire certains...

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RENE B.
19.11.07 | 10h28
attendons de voir les résultats industriels de cette magnifique idée. On nous a déjà fait le coup avec le réacteur solaire du côté de Font Romeu. Il y a bien des années, dans Charlie Hebdo, un personnage de Reiser calculait le nombre d'oeufs qu'on pourrait faire cuire dans le Sahara.

AJ
19.11.07 | 09h54
Avec l'extension galopante des déserts partout dans le monde, y compris en Europe (voir l'Espagne et même la France : au- dessous de la Loire, la sécheresse s'installe de façon durable, les cours d'eau baissent de façon permanente), l'idée a de l'avenir. Mais il serait temps de s'y mettre, au solaire efficace.

AJ
19.11.07 | 09h53
Pour Jean R. : la technologie évoquée dans l'article n'a rien à voir avec le photovoltaïque, elle est beaucoup plus rustique et efficace. Quant à Total n° 1 du photovoltaïque… sans doute exact, mais "au royaume des aveugles, les borgnes sont rois", comme disait ma grand-mère : les investissemenrs de Total dans la recherche sont grotesquement faibles (ça ne rapporte rien aux petits rentiers actionnaires, la recherche, ma brave dame !)

Isa
19.11.07 | 08h28
Enfin de bonnes idées, du positif.

Emmanuel03
18.11.07 | 21h28
Excellente idée... Mais pourquoi ne pas profiter aussi des vents,des tempetes de sable? Celles-ci, grace à des éoliennes, pourraient aussi générer de l'électricité, non?

Paul-René C.
18.11.07 | 20h40
L'énergie nucléaire produit des déchets hautements toxiques et mortels pour l'éternité à l'échelle d'une civilisation; pas l'énergie solaire. Nous ne n'avons toujours pas de solution pour ces déchets mortellement toxiques à part l'hypothèque enfouie pour plusieurs millier de générations. Une société qui ne sait pas gérer ses ordures et ses déchets c'est comme un individu qui ne sait pas s'essuyer les fesses, ça incommode tout le monde. Le nucléaire ça pue du c... pas le solaire.

Menfeser @killy_de_Chine
18.11.07 | 20h29
Ok pour l'indépendance de la France, mais bien des états européens dépendent déjà de l'étranger pour s'approvisionner en gaz ou en charbon. De pays parfois moins amis que le Maroc, par exemple, qui "possède" un bon bout de désert. Mais si le 'Sahara marocain' se mettait à produire une deuxième richesse (il fournit déjà, je crois, l'essentiel du phosphate exporté par le Maroc), les problèmes locaux ne seraient-ils pas attisés?

Olivier T
18.11.07 | 19h18
La majorité des réactions sont négatives voir ironiques! C'est dommage car ce que semblent ignorer ces internautes occidentaux, c'est qu'il y a urgence. Il faut tout essayer et explorer chaque piste même si il y a des doutes sur la faisabilité.C'est le seul domaine où la discussuion stérile entre intellectuels doit être mise de côté. Le rôle des gouvernants est içi primordial ils doivent passer par dessus les polémiques sans fin et imposer des grands chantiers producteurs d'énergie propre.

tatooin
18.11.07 | 19h07
Pour killy_de_Chine, la France importe aussi de l'Uranium du Niger et de Kazakhstan. Deux pays dont la stabilité est toute relative... L'Uranium étant une ressource rare, et 100% d'importation, la notion d'indépendance devient de facto quaduc. Cela étant, on serait aussi dépendant des pays d'Afrique du Nord, ce qui n'est pas forcément mieux, effectivement.

MARTIN L.
18.11.07 | 18h51
J'habite près de la nouvelle ligne 400.000Volts France -Italie. Il y a des portées de plus de 1000 mètres.Mais en passant de l'Algérie à la France il y a plus de 1000 mètres je crois, même par la Sar- daigne et la Corse ?C'est Jules Verne qui a cette idée ? Salutations .MYL.

killy_de_Chine
18.11.07 | 15h31
La France importe son uranium du Canada et de l'australie, pays sur qui ne risquent pas de couper l'aprovisionement (on peut en plus faire des stock). Importer l'ectricite a tres grande echelle du magreb me semble un brin risque. On serait totalement dependant, alors pourquoi ils n'en profiteraient pas pour augmenter fortement les prix? A moins de les faire rentrer dans l'Europe.

Antoine B.
18.11.07 | 12h44
Les chercheurs du DLR ont déjà défendu des pipe-line d'hydrogène au Sahara, et voient sans doute un peu grand. Mais Schott Glass a créé une usine spécifique pour les récentes centrales à miroir d'Espagne et d'Arizona. Alors pourquoi pas au Maghreb ? C'est en tout cas plus crédible que l'EPR promis par Sarkozy à Kadhafi, qui n'a aucune chance de se construire : 80% de la production d'électricité d'un pays en une seule unité c'est techniquement ridicule.

Jean R.
18.11.07 | 12h25
Aujourd'hui le photovoltaïque coute environ 10 fois plus que le nucléaire de centrale neuve. Une telle chaîne au Sahara doit être évaluée et testée: dispo/cout (cellules Silicium cristallin), entretien durabilité ds les conditions, acheminement electricité. Tout ça peut évoluer par la recherche. Mais crier victoire comme le fait Syrius est aberrant, il ne s'agit que d'une idée non encore démontrée. NB pour les obsédés du lobby pétrolier, BP 1er mondial en photovoltaïque, Total 1er français.

Richard L.
18.11.07 | 12h13
La rech-dévelop sur ce thème n'est pas conséquente en France. Pour répondre à qq objections 1.Le problème du dépolissage des miroirs par les vents de sable peut être étudié en labo; des dispositifs optimisés par rapport à la chute de rendement et à l'entretien peuvent être conçus et réalisés. 2.Aucune installation en vraie grandeur n'est réalisée en Fr: qq régions pourraient utiliser leurs "ressources naturelles" et surtt mobiliser des hommes. 3.Eviter le transport electricité à longue distance

BMaliasMAX
18.11.07 | 11h06
Quelle vision que de considérer que nous devrions nous approprier l'énergie solaire du sahara pour l'Europe alors que l'Afrique a tant besoin de perspectives de développement pour elle même? Si l'idée de l'intersolidarité , par l'interconnexion électrique entre les deux rives de la Méditerranée, peut être séduisante, il est par ailleurs intéressant de noter que, en fonction des projets, les lignes 400kV peuvent être, par les mêmes, qualifiées d'idée formidable ou d'instrument démentiel.


BMaliasMAX
18.11.07 | 10h56
Le développement de l'interconnexion électrique entre l'Europe et la Méditerranée, et tout autour de la Méditerranée (cf projet déjà en cours Mediterranean Ring) sera une excellente contribution à la paix et au développement économique entre les différentes rives de la Méditerranée. Quant à la production primaire, ne pas s'enfermer dans une solution unique. La pensée unique n'a jamais été bonne conseillère.

H-B Vian
18.11.07 | 10h42
Tant que le problème du stockage ne sera pas résolu, et donc la continuité de la disponibilité, le solaire ne sera jamais considéré comme une option valable... Imaginez l'extinction des feux à 18h, des processus industriels (par exemple fondre de l'acier) devant se faire dans un créneau de 8h de temps, car le matin et le soir avec le soleil rasant le rendement n'est pas bon... Y a quelque chose qui cloche là-dedans ; j'y retourne immédiatement.

Francis Q.
18.11.07 | 09h21
Article intéressant, mais on aimerait connaitre : - Quelle taille en km2 pour une usine photo-voltaïque capable de fournir la même quantité d'électricité qu'une centrale nucléaire ? Calcul à faire compte tenu du rendement des panneaux, de leur écartement, etc. - Au bout de combien de temps l'installation aura-t-elle délivré plus d'énergie qu'il n'en a fallu pour la fabrication des panneaux ? - Durée de vie d'un panneau photo-voltaïque ? - Potentiel d'évolution de la technologie ?

Kirijaune
18.11.07 | 09h20
Et la technologie des acu et autres piles... là aussi il faut mettre le "paquet". Je rêve d'un véhicule électrique qui peut faire le trajet Paris-Marseille avec un "plein" d'accu, ou mieux autonome car rechargeant ses accu au soleil ou autrement, en roulant ou au repos. Ce n'est pas si loin, question d'investissements aussi. Et pour les centrales solaires du désert, je me marre en pensant au futur EDA faisant de l'ombre à EDF. Avant du désert était vert et ici...Tout tourne, tout...

François R.
18.11.07 | 09h12
Nicolas C., une précision de vocabulaire : les ressources en uranium sont non renouvelables (donc limitées) mais pas fossiles (cet adjectif concerne charbon, pétrole et gaz). Par ailleurs, la France importe 100% de son uranium, même si certains nucléocrates n'hésitent pas à mettre en avant "l'indépendance énergétique" apportée par le secteur nucléaire...


Jean-Marie Grisoni.
18.11.07 | 08h57

L’énergie solaire est la seule qui soit propre, sauf pour la fabrication de ses éléments: la seule qui puisse sauver nos plages et nos rivières. La mentalité n’est pas seule en cause, il faut compter avec les puissants lobbies du béton. Le Co2 produit par l'édification qu’un barrage est censé épargner est considérable. En Espagne la "mentalité" a barré rivières et fleuves et pollué l'eau potable, alors se retournent-il vers le solaire.En France,faudra-t-il attendre le fait accompli pour réagir ?

   
JEAN MARCEL R.
18.11.07 | 08h48

Formidable esprit que celui du commentateur qui, alors qu'on est à l'embryon du projet, imagine déjà un vent de sable qui atteint des miroirs, dont on serait totalement incapable d'anticiper la moindre protection. C'est l'esprit d'objection. L'immense armée de ceux qui le détiennent dort profondément dans l'immobilisme et ne se réveille en hurlant que lorsque quelqu'un a une idée géniale qui pourrait être appliquée... Ne pourrait-on pas utiliser leur énergie autrement ? Elle est inépuisable !

Jean-Francois D.
18.11.07 | 08h39

Quid de la securite de la ligne electrique, a la merci de tous les fous des pays traverses ? Le Kadhafi local n'aura qu'a appuyer sur un bouton pour eteindre les lumieres en Allemagne. Pratique...

mathias B.
18.11.07 | 08h03

Ca donne de l'espoir ! Merci ! Et voilà une belle façon de recharger les piles à hydrogène.

te_honu
17.11.07 | 22h56

En France on ne présente que le solaire en misant sur les panneaux solaires individuels, sans parler des contraintes liées aux batteries. Les centrales (comme Themis ??) ont de beaux jours, maintenant que la technique est fiable. Par contre le transport de l'énergie depuis le désert est plus problématique: il faudrait augmenter le voltage pour diminuer les pertes en ligne... mais le réseau européen ne le supportera pas. Et installer des centrales solaires dans le désert en échange d'eau douce ?

Jean R.
17.11.07 | 22h48

Ouiiii, et chacun sait que les cellules photovoltaïques sont à base de silicium. Il suffit donc de transformer chaque grain de sable fait de silice en cellule photovoltaïque et on aurait une énergie peu couteuse, non dangereuse et crédible au lieu d'être la proie de ces brutes des lobbies nucléaires et pétroliers. On pourrait l'appliquer sur nos plages. N'est-ce pas merveilleux ? Plaisanterie à part, il faut tout étudier, mais une telle idée n'est crédible qu'aprés démonstration sur le terrain.

traveler4366
17.11.07 | 22h39

Le 100% nucleaire a ses limites ; voila un projet realiste et de grande envergure, mais dont la France est absente. Dommage qu'il manque une reflexion sur notre politique energetique, prisonniers que nous sommes des interets d'EDF. J'espere que cela verra le jour.

DIDIER H.
17.11.07 | 22h22

Ne pas s'en faire. J'ai vu un journal national coller des patelins alsaciens en Allemagne et le très sérieux "Géo" sortant un numéro spécial Alsace, avec cartes et tout le toutim et, à l'époque, coller froidement les mines de potasse au bord du Rhin. D'ailleurs pas de réponses quand je leur ai écrit pour me foutre de leur fiolle ! On est sérieux ou on ne l'est pas!

François R.
17.11.07 | 22h09

Cette fois Le Monde ne s'emmêle pas les pinceaux entre MW et kWh, et donne des chiffres sensés : il y a donc moyen de trouver des personnes compétentes dans la maison ! Cet article jette un éclairage intéressant sur les propos récents d'un chef de l'Etat français, selon lequel la Libye avait "besoin" de centrales nucléaires pour dessaler l'eau de mer... Comme disait une publicité américaine pour le Hummer : "la notion de besoin est relative".

Bastille
17.11.07 | 22h06

Question écolo j'ai tendance à me méfier des Allemands. Avec leurs guignolades ils rejettent dans notre atmosphère chérie presque deux fois plus de CO2 que nous, magnfiques Français. De plus on nous a déjà fait le coup avec l'éolien qui produit de l'électricité nucléaire vingt fois plus cher que l'original. Eoliennes que l'on ne construira désormais plus que pour la décoration extérieure, car le prix des matières premières ayant augmenté, même vingt fois plus cheres, elles ne sont plus rentables

Nicolas C.
17.11.07 | 22h03

Dommage que la France, pourtant pionnière (Augustin Mouchot au XIX siècle, Héliodine en Algérie dans les années 50, four solaire de Mont-Louis, Odeillo, centrale de Thémis) ne soit pas plus active et que les énergies renouvelables soient encore et toujours le parent pauvre de la recherche. L'avenir énergétique est dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Quelques pages intéressantes: www.pvresources.com <http://www.pvresources.com>  (GB); www.four-solaire.fr <http://www.four-solaire.fr> ; www.ines-solaire.com <http://www.ines-solaire.com> ; www.psa.es <http://www.psa.es>  (ES/GB)

Nicolas C.
17.11.07 | 21h52

Avant tout merci pour cet article. Je travaille dans le développement de système solaire photovoltaïques en Espagne et je trouve navrant de voir à quel point les mentalités en France son contaminée par le tout nucléaire. L'énergie solaire est la seule qui soit totalement inépuisable à l'échelle humaine. Même le nucléaire dépend de resources fossiles limitées. Et présente de nombreux dangers. Depuis 30 ans, Allemands en Espagnols continuent à développer la filière solaire.

domnuldid
17.11.07 | 20h31

Là encore les Allemands ont un train d'avance sur nous. Qu'on ne s'étonne pas qu'ils soient si performants. Nos dirigeants sont comme d'habitude incapables de se projeter... et il y a de fortes chances pour qu'ils disent que ce projet est pure folie. Le jour où l'on reconnaîtra qu'on est des ânes on pourra peut-être commencer à se remettre en cause et enfin sortir de l'ornière...

Tisonnier
17.11.07 | 19h21

Voilà un projet qu'il est beau !

Syrius
17.11.07 | 18h40

Que cette nouvelle sonne doux aux oreilles de tous les défenseurs de l'environnement et fait grincer les dents de tous les partisans du nucléaire ! Que cette technologie, infinimment moins complexe, moins coûteuse et moins dangereuse que la fission de l'atome, enfin reconnue comme crédible, nous apporte une lueur d'espoir dans un monde de brutes = producteurs de pétrole ET promoteurs du nucléaire.
   
gerald+n
17.11.07 | 18h00

Pour avoir une idée des dispositifs collecteurs d'énergie solaire, allez voir sur ce site : http://www.jp-petit.com/ENERGIES_DOUCES/solaire_fresnel.htm Regardez la photo en couleur: que se passe-t-il en as de vent de sable ? Quel est le rendement énergétique du système après un vent de sable qui aura bien dépoli les miroirs ? Quel est le coût de la maintenance ?

    
hissfoutd'nou
17.11.07 | 17h49

Avec une aussi brillante idée on pourrait illuminer toutes les nuits le Sahara. Cela permettrait aux fennecs de fumer le narguilé tranquillement à l'ombre d'un parasol. Et si un jour des routes sont construites là-bas par Bouygues, on pourra les éclairer pour diminuer le risque d'accidents entre les fennecs hallucinés et les camions ukrainiens en quête de tomates fraîches produites dans d'immenses serres éclairées nuit et jour... Il est "clair" que le paradis est proche...

gerald+n
17.11.07 | 17h47

Tout cela est bien intéressant, mais quoi de l'effet des vents de sable sur les miroirs ! Quand j'étais coopérant en Algérie de 1979 à 1981, on parlait déjà beaucoup de l'énergie solaire des déserts. L'obstacle principal, hors politique bien sûr, était toujours le même: les vents de sable sur les miroirs ! Où en est-on de ce côté là ?

gérard j.
17.11.07 | 17h41

Mais pourquoi n'y a t-on pas penser plus tôt en mettant le paquet sur la recherche dans ce domaine...énergie douce, pas de force de dissuasion à la clef et lobies pétroliers profiteurs.

LUC d.
17.11.07 | 17h05

"Plus globalement, le développement de l'énergie solaire, soulignent ses promoteurs, pourrait servir la cause de la paix en devenant un substitut crédible à l'énergie nucléaire. Celle-ci, comme le montre le cas iranien, pouvant toujours favoriser un développement militaire" Sur quoi se fonde, objectivement, factuellement et rationnellement cette affirmation??? Le nucléaire (arme) n'a à peu près rien à voir avec le nucléaire (électogène), en dehors de l'identité des adjectifs.

PierreG68
17.11.07 | 15h10

Juste un mot pour la photo: Tamanrasset est dans le Tassili du Hoggar et celui des Ajjers se trouve à 500 km de là près de Djanet direction est-est-nord.

   

   
Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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