Nous ne pouvons rester insensibles et muets devant le drame qui a frappé les journalistes et le personnel de l’hebdomadaire “Charlie Hebdo”. Rien, absolument rien ne saurait justifier une telle violence meurtrière. Vivant dans ce pays de l’Algérie qui a enduré tant de souffrances dans les années “noires”, où plus de 50 journalistes ont été victimes de cette violence, nous ne pouvons que répercuter ce message qui nous vient de Responsables de notre Eglise et de Responsables de Musulmans. Fraternellement vôtre. +Claude Rault. Evêque de Laghouat-Ghardaia. |
PONTIFICIUM
CONSILIUM
PRO DIALOGO INTER RELIGIONES DECLARATION
Alors que prend fin la rencontre
romaine des quatre Imams de France, qui ont participé
avec la délégation de la Conférence épiscopale française
à l'Audience générale d’hier, les participants, choqués
par l'odieux attentat qui, le 7 janvier 2015, a visé le
siège de la publication « Charlie Hebdo », désirent
encore une fois s'associer aux paroles prononcées hier
et ce matin par le Pape François pour dénoncer la
cruauté et la violence aveugle. Comme lui, nous invitons
les croyants à manifester par l'amitié et la prière leur
solidarité humaine et spirituelle envers les victimes et
leurs familles.
********Dans ces circonstances, il convient de rappeler que sans la liberté d'expression, le monde est en danger :il est impératif de« s'opposer à la haine et à toute forme de violence qui détruit la vie humaine, viole la dignité de la personne, mine radicalement le bien fondamental de la coexistence pacifique entre les personnes et les peuples, au delà des différences de nationalité, de religion et de culture. » (François, 7 janvier 2015). Les responsables religieux sont appelés à promouvoir toujours davantage une «culture de paix et d'espérance », capable de vaincre la peur et de construire des ponts entre les hommes. Considérant l'impact des moyens de communication, ils invitent leurs responsables à offrir une information respectueuse des religions, de leurs adeptes et de leurs pratiques, favorisant ainsi une culture de la rencontre. Le dialogue interreligieux demeure la seule voie à parcourir ensemble pour dissiper les préjugés. Son Em. Cardinal Jean-Louis TAURAN Mgr. Michel DUBOST M. Tareq OUBROU M. Azzedine GACI M. Mohammed MOUSSAOUI M. Djelloul SEDDIKI P. Christophe ROUCOU Vatican, 8 janvier 2015 U fficio / Office: 00193
Roma - Via della Conciliazione, 5 - Te!.
+39.06.698.84.321 - Fax +39.06.698.84.494
- E-mail: dialogo@interre!.Ya Indirizzo Postale l Adresse Postale l Postal Address: 00120 Città del Vaticano |
********************************************* De la Rédaction du Site ADS (m.a.j. du 13 janvier 2015) Le pape François s'entretient avec la délégation de la C.E.F. et d'un groupe d'Imams de France (à partir de source R.V) : Une
délégation de responsables musulmans français était à
Rome, en visite programmée du 6
au 8 janvier, dans le but
d'encourager le dialogue islamo-chrétien. Ils
sont accompagnés par les deux principaux responsables
de ce dossier au sein de la Conférence des évêques de
France : Mgr Michel Dubost,
évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes et président du Conseil
pour les relations interreligieuses, et le père Christophe
Roucou, directeur
du Service pour les relations avec l'islam.(S.R.I.)
La délégation inclut quatre personnalités musulmanes connues pour leur désir d'une relation de confiance avec les catholiques : Tareq Oubrou, recteur de la Grande mosquée de Bordeaux, Mohammed Moussaoui, président de l’UMF (Union des Mosquées de France) et ancien président du CFCM (Conseil français du culte musulman), Djelloul Seddiki, directeur de l'institut Al-Ghazali de la Grande mosquée de Paris, et Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othman à Villeurbanne, et ancien responsable du CRCM (Conseil régional du culte musulman) de Rhône-Alpes. Parmi les membres de la délégation des Imams présents au Vatican figure Azzedine Gaci, recteur de la mosquée de Villeurbanne. C’est un homme très engagé dans le dialogue interreligieux dans la région Rhône-Alpes, il avait notamment été l’un des initiateurs de l’appel des 110 pour la tolérance entre les religions. (écoutez Radio Vatican)***** Sur KTO, Sortir du climat de haine et de violence (1mn43) *** *** Rassemblement des Musulmans de France ******* |
Edition du 30
décembre 2014 |
Entre
Noël… 2014 …et
le Mouloud 2015 Bien chers amis. Il est assez rare que les fêtes de la Nativité de Jésus coïncident presque avec celles du Prophète de l’Islam. Déjà nous avons été nombreux, pour Noël, à recevoir les vœux d’un bon nombre de nos amis musulmans, et, en ce qui me concerne, plus encore cette année que les autres. Je suis sûr que nous saurons aussi témoigner notre proximité à nos amis à l’occasion de leur fête. C’est cela, le « dialogue de la vie » ! Il nous invite à saisir les occasions pour faire grandir nos liens fraternels. Voici une trentaine d’années, je me trouvais à Ouargla, et de là, nous assurions la messe chaque semaine à l’église maintenant restaurée de Hassi Messaoud. Nous avions alors loué le presbytère à une société pétrolière qui y logeait un ingénieur algérien avec sa famille. A Noël, cette année-là, succédait de quelques jours seulement la fête du Mouloud (célébration de la naissance de Mohammed, le Prophète de l’Islam). Ayant célébré la fête de Noël, je revenais la semaine suivante pour célébrer la Nouvelle Année le 1er janvier. J’entrai dans la petite église, et à ma grande surprise je perçus dans le sanctuaire des odeurs d’encens et de cierges brûlés. Tout était en ordre. Mais… je n’avais pas utilisé d’encens la semaine précédente ! Je célébrai la messe comme d’habitude. Madani, le locataire du presbytère, vint alors nous saluer. Je lui offris mes vœux de belle fête, et je lui demandai s’il ne percevait pas comme moi ces odeurs d’encens et de cierges… « Bien sûr, me répondit-il, c’est moi, ma femme et mes enfants, qui avons occupé l’église cette nuit. Il faisait froid, et je ne me voyais pas sortir avec eux jusqu’à la mosquée lointaine pour la fête. Nous avons donc pensé que nous pouvions célébrer la fête dans l’église. C’est la maison du Bon Dieu, n’est-ce pas ? » Et il poursuivit : « Nous avons allumé les cierges, fait brûler de l’encens, et prié dans l’église puisqu’elle était à côté » Et il conclut avec humour : « Et puis, après tout, il n’y a pas une si grande différence entre nos deux religions… il n’y a qu’une semaine ! » Cette réflexion pleine d’humour, précédée d’une démarche empreinte de liberté et de respect, est parlante. Nos différences nous apparaissent presque irréductibles lorsque nous nous lançons dans des comparaisons d’ordre idéologique ou théologique. Mais au niveau de la vie quotidienne, des actes simples de dévotion ou même des pratiques religieuses, nous sommes sur un terrain plus commun et plus vital… C’est le moment de privilégier ce qui nous unit plutôt que ce qui peut nous diviser. Notre existence est faite de nombreux gestes, de nombreuses coutumes à travers lesquelles nous exprimons notre foi. C’est par le cœur de notre relation à Dieu que nous nous retrouvons le mieux. Ce qui nous lie le plus, ce sont nos rapports humains, notre prière toute simple, nos relations respectueuses, nos gestes d’aide et de solidarité mutuelle. Tout en respectant nos identités respectives, ce que nous avons de plus précieux à promouvoir, à préserver, à respecter, à faire grandir, n’est-ce pas notre commune humanité, sa dimension divine, notre adoration « en esprit et en vérité » comme l’exprimait Jésus à la Samaritaine ? Chrétiens et Musulmans… entre nos deux fêtes de Noël et du Mouloud… il n’y a qu’une semaine. Ne manquons pas l’occasion de marquer cette providentielle proximité ! « Aïdkum mabrouk », « Que votre fête soit bénie ! » Celle de Noël et celle du Mouloud. +Claude, votre frère évêque. |
(clichés et liens de la Rédaction du Site ADS) |
********** Amis du Diocèse du Sahara (ADS) sommaire |