voeux perpétuels d'Alice Bangnidong
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5 "sisters"
 

A la Rencontre des cultures
par un stage de langue...

Alger et la basilique N D d'Alger extrait du site Amis de la Mission SMNDA

Zawadi Barungu est une Sœur Missionnaire de Notre Dame d'Afrique congolaise
.Elle a été envoyée à Alger ( Algérie) depuis sa première profession en 2OOI à Ouagadougou (Burkina Faso).
Durant son étude d'arabe, elle a eu la joie de faire connaissance avec le Sud Algérien

Voici ce qu'elle nous partage:

" Qu'êtes-vous allés voir dans le désert? " disait Jésus à ses interlocuteurs,
" un homme habillé en vêtements de luxe? "...
Non, des personnes très simples, pas très riches,
et pourtant riches en ouverture, en simplicité dans les relations et généreuses.


Et une nature qui te parle par son silence, qui dit la grandeur de Dieu

comme le proclame le muezzin
cinq fois par jour.
Dans le désert,
on se croirait unique au monde,
car parfois, on ne voit que ses pas,
en contemplant la beauté
des dunes de sable et de ses roses.
" Oui, il y a un immense désert à Timimoun mais il n'est pas
dans le coeur de ses habitants "
disait M. X.


Cette affirmation est vraie
pour les gens d'El Golea aussi.


Souvent j'allais parler à une voisine, fidèle amie de la communauté.
Nous discutions en arabe sur un sujet précis,
tel que le mariage: "aars ", la naissance: " ziyyada ",
la fête des différents marabouts " zawiyya ", la cuisine " tyab ".
Parfois sa belle-mère se joignait à nous,
car, bien sûr, elle a l'expérience des façons de faire d'autrefois, qui enrichissaient mon apprentissage.

L'après-midi j'allais dans les " qsar " (villages) avec les soeurs,
dans leurs lieux de travail.
Parfois j'allais visiter les gens dans les familles
où j'étais toujours bien accueillie.
Il ne fallait pas être chiche de son temps,
le temps de faire un bon thé à la menthe,
de l'avaler en dégustant
les trois verres de thé
" tlata u lbab " servis l'un après l'autre
avant de penser effectivement
" à la porte " pour retourner chez soi.
Entre temps, on discutait,
je répondais aux questions des femmes ou des
" " Tu es la fille de qui?..;D'où viens-tu? "...

Elles m'ont aussi expliqué
comment faire le couscous,
Comme on dit ici:
Si un Maghrebin veut t'honorer,
il te dit que " le couscous
qu'il a mangé chez toi est
comme celui que fait sa mère ".
Et que le bon couscous se compte
sur la langue.
Les mères de familles font ce grand travail
avec un plaisir extraordinaire.

Elles m'ont aussi appris à faire le fromage blanc avec le lait caillé de chèvre. On l'offre aux invités avec des dattes , et comment faire de jolis tissages en y insérant des dessins.

J'ai eu aussi des surprises!

Dans la famille à El Golea , où j'ai fait la deuxième partie de mon stage, il fallait voir la joie de la mère de famille et de ses deux filles avec qui je m'entretenais. Chacune voulait m'apprendre quelque chose...La mère, elle, trouvait que l'arabe dialectal ne suffisait pas. Il fallait que j'apprenne aussi le littéraire!.

Dans une autre famille, une dame m'a donné son prénom : Messaouda " la bienheureuse "
C'est elle qui nous offre le thé à la menthe ci-dessus, à la manière du Sud, à El Golea, à moi et à Sœur Marcela Lopez (espagnole)!

Je fus invitée à aller un soir
mettre " el henna ":
des feuilles
écrasées et sèchées
qu'on met
dans la paume de la main
et sur les ongles
Celle-ci, le lendemain,
devient rouge-orange,
pour symboliser la joie.


Cela se fait pour la mariée ou à l'Aïd et dans la culture de Si N..., cela se fait lorsqu'il y a des étrangers dans la maison, car l'étranger apporte la " baraka ", la bénédiction à ceux qui y passent la nuit. Quelle délicatesse, et quelle attention de la part de la mère de famille en nous mettant ce henna, c'était aussi une cérémonie de joie pour toute la famille.

Je reste marquée par la simplicité des gens, leur joie d'offrir, de connaître l'autre et de rester en relation.Une jeune femme m'a dit: " J'espère que tu penseras toujours à moi lorsque tu seras à Alger ".D'autres m'on dit:" La porte est toujours ouverte, lorsque tu reviendras, viens dans notre famille. "Je ne pouvais que répondre: " Inchallah " si Dieu le veut!

Je reste marquée par la simplicité des gens, leur joie d'offrir, de connaître l'autre, de rester en relation. Mon rêve serait d'y retourner un jour
ou au moins de garder dans mon coeur tout cet amour reçu.

En attendant,
j'ai retrouvé avec joie
ma communauté
à Alger:

De gauche à droite:
Gloria , espagnole,
Françoise,française,
Speciosa, rwandaise
Annemie ,allemande
et moi,
Zawadi, congolaise!


Et vous, que pensez-vous de cette merveilleuse aventure de la rencontre des cultures?

A bientôt de vos nouvelles
Mon E-mail: zawabarungu @ yahoo.fr

extrait du site Amis de la Mission SMNDA


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