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OFFICIEL janvier 2006 Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa page 1 |
*Voeux de l'évêque, *Noël à El Abiodh, *Béatification de C de Foucauld -paroles du pape, - retour de Rome d' A. Chatelard , -Témoignage de Rania, - Homélie de Mgr Rault |
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Noël à El Abiodh
Sidi Cheikh |
MIGUEL vicaire général |
OFFICIEL janvier 2006 Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa |
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Tamanrasset 1/12/05 Antoine Chatelard |
OFFICIEL janvier 2006 Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa |
Faut-il se réjouir
des festivités romaines en l’honneur de Charles de Foucauld ? C’est
la question que beaucoup ont pu se poser à juste titre. OUI,
réjouissons-nous, car ces jours de fêtes et de rencontres
ont dépassé tout ce qu'on pouvait attendre. Je parle pour
moi et le petit groupe venu de Tamanrasset et de l'Algérie, mais
c'est vrai aussi de toutes les petites soeurs, qui ont été
récompensées de leur immense travail de préparation
et d’organisation. C’est aussi l’impression de tous ceux qui ont participé
aux célébrations du samedi et du lundi, à l'abbatiale
des trappistes de Tre Fontane et dans leur village fraternité et
ne se sont pas contentés du dimanche à St Pierre. En quittant Tamanrasset, je me demandais ce que j'allais faire à Rome et surtout ce qu'on allait faire de ceux qui partaient avec moi. Au retour j'avais compris, car les interviews des journaux, des radios et TV m’avaient bien occupé pendant ces jours, mais cela ne représentait rien en comparaison de l'impact médiatique de ces hommes, qui avaient conscience de représenter la ville de Tamanrasset, même s’ils n’avaient aucun mandat officiel. Quelle que soit la motivation première de leur désir de participer à cette manifestation, ils ont été dépassés par l'événement, et ils ne sont pas prêts d'oublier ce qu'ils ont vécu à St Pierre avec le Pape et plus encore à Tre Fontane, dans une ambiance de fraternité et d’universalité que, bien évidemment, Charles de Foucauld n’aurait jamais pu imaginer. A St Pierre, après les longues attentes fatigantes à l’extérieur puis à l’intérieur, qui, heureusement, ont rendu possibles des rencontres imprévues, le cérémonial officiel avait sa dimension habituelle, dans le cadre somptueux de la basilique qui n'a pas pu contenir la foule. (On dit qu'il y avait autant de monde à l'extérieur). Pour nous, le moment important a été la présence du Pape, à la fin de la messe La présence des hommes de Tamanrasset en costumes traditionnels a donné un sens imprévisible à cette célébration. Ils avaient été placés derrière l’autel et ne pouvaient passer inaperçus, non seulement pour les photographes mais pour le pape lui-même qui s'est arrêté pour serrer la main de chacun. Cette rencontre non programmée a donné une dimension qui aurait manqué à une cérémonie très catholique, pendant laquelle on n'avait entendu aucune allusion aux musulmans. Ce geste spontané de Benoît XVI, diffusé par toutes les TV, a été vu partout, y compris à Tamanrasset, où la nouvelle s'est répandue le jour même, et il aura certainement plus d'importance que de nombreux discours pontificaux, pour ceux qui peuvent lire les signes des temps. Plus d'importance que notre présence et celle d'un représentant officiel de l’Algérie, qui passaient inaperçues. Un diplomate algérien de l’ambassade a expliqué le sens de cette représentation, en citant au journaliste de La Croix, une phrase d’ un discours du président de la République disant que la religion est lumière et que c’est l’ignorance des hommes qui la transforme en ténèbres. Pour confirmer cela, voici que le nouvel ambassadeur d’Algérie auprès du Vatican présente ses lettres de créance le 1er décembre, alors qu’on fête pour la première fois le nouveau bienheureux que le Pape, dans son discours, présente comme une" grande figure de paix et de réconciliation entre les communautés".J'ai parlé surtout des hommes, il faut dire qu'il y avait aussi une femme qui a impressionné le millier de personnes présentes, dès le premier soir à Tre Fontane, par son témoignage de musulmane sur Charles de Foucauld. Rania, qui depuis trois ans accueille les visiteurs dans le bordj où le nouveau bienheureux a terminé sa vie, avait accepté de donner son témoignage en français alors qu'elle l'avait d'abord rédigé en arabe. Le trac et l'émotion ne l'ont pas empêché de partager une expérience très personnelle et très profonde. Ce fut la première manifestation du dialogue interreligieux, dans un contexte très international. Elle n’a pas été vue à la télévision mais, dans les jours suivants, tous s’empressaient autour d’elle pour la féliciter et la remercier en souhaitant de pouvoir relire son texte en français ou en arabe. J’ai parlé de contexte international. Avec des petites sœurs venant de tous les coins du monde, c’était normal, mais pour des Algériens c’était une découverte de rencontrer en aussi grand nombre des gens de partout, des arabes, des asiatiques, des africains…mais aussi tous ces amis de Charles de Foucauld, des membres de sa famille charnelle, proche ou lointaine (ils étaient 150). On pouvait croiser des hommes et des femmes, en costumes religieux ou en civil, arborant l’insigne du cœur et de la croix, révélant l’existence de groupes ou de congrégations inconnus en Sibérie et ailleurs, bien au-delà des 18 membres de l’Association officielle. Ce temps de convivialité et de rencontres a marqué tous ceux qui ont pu en bénéficier mais c’est plus évident encore pour notre petit groupe d’algériens qui étions les hôtes des trappistes et des petites sœurs. La veille de notre départ, après un couscous saharien et un thé touareg, une soirée mémorable réunissait les sœurs de Tre Fontane et les derniers hôtes encore présents. Soeur Joséphine, une palestinienne représentant les clarisses de Nazareth, nous a tous étonnés et séduits par son humour et son témoignage très fraternel. Il a fallu une multitude de circonstances favorables et d’événements de dernière minute pour que tout se passe très bien, depuis les premiers projets jusqu’aux imprévus des derniers jours. Certains y voient l’intervention discrète de celui qui était au centre de ces journées. Merci à toutes celles qui ont œuvré pendant des mois à la réalisation de ce rassemblement qui a dépassé nos prévisions et nos espérances. Un message de fraternité universelle a été proclamé ainsi, autant que par les textes officiels. Tamanrasset 1/12/05 Antoine Chatelard (les passages soulignés sont de la rédaction) |
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Rania Boussiad |
OFFICIEL janvier 2006 Lettre du diocèse Laghouat-Ghardaïa |
Messe d’action de grâces
après la béatification de Charles de Foucauld. OFFICIEL
Rome. Tre Fontane. 14 novembre 05 Texte de l’homélie de Mgr Claude RAULT (cliquez sur le texte pour obtenir la page spéciale de l'Homélie ) |
FIN DU DOSSIER Officiel de la lettre du
Diocèse
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