Sr Anne-Christine,
Sœur Blanche à Ghardaïa
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Sœur Anne-Christine.
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OFFICIEL
janvier
2006
Lettre du diocèse
Laghouat-Ghardaïa
Témoignages
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Le 11 Septembre de cette année 2005, je recevais,
de mes supérieures, une nouvelle nomination ; j’étais
" envoyée ", chargée d’un nouveau ministère, au
sein de ma Congrégation des Sœurs Missionnaires de Notre
Dame d’Afrique : celui de la prière, de l’adoration, de la compassion,
et cela en lien avec les croyants et les priants de l’Islam.
Peut-être cet envoi, au sein d’une Congrégation
Apostolique Missionnaire vous surprend-elle, et vous voudriez en savoir
plus ? En réalité j’ai toujours désiré donner
une grande place à la prière et à la contemplation
dans ma vie de " Sœur Blanche " et cet envoi n’est que l’aboutissement
d’un long cheminement au souffle de l’Esprit.
Les quinze premières années passées de
ma vie de religieuse, passées en Algérie, ont été
débordantes d’activités apostoliques, au service des malades
: à travers elles, la prière frayait un chemin tandis
que je découvrais l’Islam vécu au quotidien.
Les années suivantes passées à Rome au
Pisaï, m’ont plongée intellectuellement et spirituellement,
dans la culture et la spiritualité musulmanes, me donnant d’en
apprécier les valeurs et d’en percevoir la portée spirituelle
pour les croyants de l’Islam.
Puis se furent les vingt cinq ( 25) années de grâce
vécues au Yémen : longue préparation ( au désert)
à une vie de prière et de contemplation. C’est là
que, en l’année 1997, en période de terrorisme islamique,
aux lendemains du massacre de nos Frères Trappistes de Tibhirine,
j’ai perçu un véritable appel de l’Esprit. Fascinée
par le Christ et désireuse de continuer à cheminer avec
les croyants de l’Islam, j’envisageais désormais, lorsque
les événements le permettraient, de donner une plus grande
place à la prière et à la contemplation, au sein
même de ma Congrégation, en lien avec les croyants et les
priants de l’Islam. Dès 1998, ce projet était pris
en considération par mes supérieures, tant au niveau général
que provincial.
En 2001, nous quittions le Yémen et, après un
temps de récupération de mes forces, je revenais en Algérie
et Ghardaïa m’ouvrait ses portes.
Comment cet APPEL est-il devenu " envoi " de ma congrégation
? Voilà en quels termes mes supérieures d’Alger m’écrivaient
ce 11 Septembre 2005 : " Tu es dépositaire d’un appel personnel
que tu ressens depuis plusieurs années et que tu nous avais formulé.
C’est un appel à une vie plus contemplative à l’intérieur
même d’une vie communautaire apostolique. Cet appel est pour
toi d’avoir comme premier ministère celui de la prière,
de l’adoration et de la compassion, et cela en lien avec les croyants
et les priants de l’Islam…Le moment est venu où cet appel devient
réalité, prend vie. Nous ne voulons pas seulement t’encourager
mais te demander de poursuivre ce chemin comme une obédience qui
t’est donnée… "
Peu après, mes supérieures du Conseil Général
de Rome m’écrivaient : " Nous te remercions de tout cœur
de répondre à cet appel du Seigneur et de participer ainsi
à notre Mission commune, en te consacrant plus particulièrement
à la prière, à la contemplation. Tu as un ministère
de compassion à vivre, en communion avec les priants de
l’Islam et tu intercéderas pour la Congrégation, l’Eglise
et le monde. Tu seras notre Moïse sur la montagne de l’Horeb. "
Vous l’aurez compris : ce nouveau ministère qui m’est
confié, ne me met pas hors de notre communion ecclésiale,
bien au contraire, il m’enracine dans notre diocèse. Notre
Mission est UNE, chacun et chacune y a sa place privilégiée.
Si je me sens interpellée cinq fois par jour pour une prière,
comme un travailleur veille à ses heures de travail, c’est en
votre nom à tous et toutes. Vos intentions, à moi confiées,
m’aideront à rester fidèle à cette part de notre
Mission qui me revient ; je compte sur vous, me mettant tout particulièrement
sous la protection de Notre Dame d’Afrique.
Décembre 2005,
Sœur Anne-Christine.
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Qui sont les Petites
Sœurs de Saint François à Ouargla ???
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Sœurs Gisèle
Anne-Marie, et Marie-Thérèse
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OFFICIEL
janvier
2006
Lettre du diocèse
Laghouat-Ghardaïa
Témoignages
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Le 10 Septembre 2005
La Congrégation est née
le 8-12-73, fondée par une Tertiaire Franciscaine. Nombre total
des Petites Sœurs : 205 ( en France :189, RCA de Euro-Africaine: 9 ;
Algérie : 3 ). . Nombre de fraternités : 22 en France ;
3 en RCA et 1 en Algérie.
Constitutions n°5 : " La Congrégation
est, dans l’Eglise, une Fraternité de
Famille Franciscaine. En chaque fraternité les Petites Sœurs
vivent, ensemble, l’Evangile, à la suite du Christ-Serviteur…,
elles se renouvellent sans cesse dans une volonté de minorité
et s’engagent dans une recherche constante de présence fraternelle
à tous, de préférence aux petits et aux pauvres.
La congrégation est en chemin de fédération
depuis 1996. Les Sœurs de la fédération présentes
à la session des 22-23 Juillet 2005 confient au Conseil Fédéral
de prendre tous les moyens nécessaires pour intensifier la vie
de la fédération :
v Assurer l’animation et la formation à tous les niveaux
dans tous les pays où nous sommes implantées.
v Faire passer l’information concernant la vie de la fédération
à toutes les Sœurs.
v Favoriser et multiplier les fraternités inter congrégations
et ou fédérales.
v Regarder l’ensemble de nos implantations.
La fédération est composée de trois quatre
congrégations et de trois provinces. Le chapitre de Juillet
2005 a souligné l’importance de soutenir la mission en Algérie
et en R.C.A. Où que nous soyons, la vie en fraternité
est déjà témoignage par notre manière d’être
Petites et Sœurs.
A Ouargla, nous sommes bien perçues comme vivant
ensemble par l’accueil que nous offrons et les nombreuses visites dans
les familles. Nous sommes en relation avec des gens très divers
; cependant nous mettons une préférence pour les plus démunis
: les femmes seules, les personnes handicapées moteur, les personnes
malades mentales… et la population vers laquelle les gens vont le moins.
Dans les villages, nous rejoignons les femmes et les jeunes filles pour
leur apprendre le tricot, la broderie, la couture… Avec ce peuple, nous
vivons en ‘Eglise de la rencontre’. Toute cette vie est offerte quotidiennement
à l’Eucharistie, c’est à la tendresse de Dieu que nous confions
ce peuple de croyants.
Anne-Marie, Gisèle et Marie-Thérèse
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