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PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ À PARTIR DU SAHARA




Une centrale solaire à 400 milliards d’euros au Sahara pour alimenter l’Europe ?
Posté par Greenunivers le mercredi 17 juin 2009 à 11:39

Le soleil du Sahara pourrait dans quelques décennies alimenter l’Europe en électricité grâce à une gigantesque centrale solaire à concentration (CSP) construite en plein désert. Ce projet, souvent évoqué et parfois qualifié de pure utopie, vient de connaître un sérieux coup de pouce venu d’Allemagne. Une vingtaine de groupes d’Outre-Rhin, dontSiemens, RWE, Munich Re et Deutsche Bank, se sont regroupés dans un consortium pour faire avancer le dossier, selon la presse allemande.
Le concept est séduisant : l’énergie solaire reçue dans les déserts du monde entier en seulement six heures correspond aux besoins en électricité des habitants de la planète pour toute une année, d’après des experts. L’idée consiste à installer, sur plusieurs milliers de km2 dans le Sahara, d’immenses miroirs paraboliques produisant de la vapeur d’eau transformée en électricité par une turbine. Cette centrale pourrait couvrir 15% des besoins en électricité de l’Europe en 2050.

Cela représente évidemment un coût très élevé puisqu’il faudrait non seulement construire la centrale mais aussi les réseaux permettant d’acheminer l’électricité en Europe. L’addition totale pourrait s’élever à 395 milliards d’euros, selon une étude réalisée par le German Aerospace center, dont 45 milliards pour les réseaux.

Ce montant n’a pas effrayé les quelque vingt entreprises allemandes qui veulent lancer officiellement le projet le 13 juillet prochain, à Munich. Compte-tenu de l’ampleur du dossier, elles espèrent attirer d’autres groupes et misent sur un soutien des gouvernements européens pour prendre des initiatives concrètes d’ici deux à trois ans.

Ce projet est ardemment soutenu par la fondation Desertec, dont les experts de notre forum ont parlé récemment et qui est constitué d’un réseau international de scientifiques et de responsables politiques. La fondation souhaite que ce gigantesque projet profite aux pays d’Afrique du Nord et du Proche-Orient concernés via notamment des commandes passées à des entreprises locales. Le projet pourrait évidemment trouver sa place dans le cadre du Plan solaire méditerranéen de l’Union pour la Méditerranée, lancé en juillet 2008 mais qui reste encore très flou.

La technologie du solaire à concentration (CSP) est aujourd’hui en plein essor. Si la capacité installée est encore modeste à 450 MW selon l’Association européenne d’électricité solaire thermique (Estela), de nombreux projets sont en train d’émerger, notamment dans le sud-ouest des Etats-Unis et en Espagne, les deux plus gros marchés actuels. Et les estimations tablent sur un potentiel de 70 GW en 2020 dans le monde.

Greenpeace soutient ce projet, qui permettrait de fermer des centrales thermiques et nucléaires, selon l’ONG. Mais le dossier a aussi ses opposants, qui redoutent une trop forte vulnérabilité de la centrale aux catastrophes naturelles et au terrorisme.


Du soleil d’Algérie pour l’Union Européenne


extrait de http://www.lexpressiondz.com/
26 Juillet 2009 -

Un projet fort attrayant mais qui nécessite d’être approuvé par les pays concernés, notamment l’Algérie dont le désert en constitue une partie importante. 400 milliards d’euros. Un chiffre qui donne le tournis.
Pourtant c’est le montant du plus grand projet d’énergie propre que lancera prochainement la Deutsh Land dans le Sahara.

Une douzaine de grandes entreprises allemandes se sont réunies au sein d’un consortium baptisé Desertec, Industrial Initiative. Une société commune de droit commun qui sera donc chargée de conduire les négociations avec les pays susceptibles de proposer des terrains pour la construction des centrales de production. L’objectif majeur étant de faire de l’Allemagne le leader mondial de l’énergie solaire. Elles devront alors investir quelque 400 milliards d’euros dont 350 milliards seront destinés à la réalisation des méga-installations solaires alors que le reste serait utilisé pour construire un réseau haute tension reliant le continent noir au continent européen pour le transport de l’énergie produite.

Les initiateurs de ce projet pharaonique estiment qu’ils pourraient être en mesure de produire 15% de l’énergie consommée en Europe d’ici à quinze ans, alors que les premiers foyers allemands seront approvisionnés en électricité africaine à l’horizon 2020.
Dans ce consortium, figurent entre autres la Deutsche Bank, E.ON, ABB, Siemens, RWE, l’opticien Schott, le réassureur Munich Re et l’espagnol Abengoa, constructeur de la plus grosse centrale solaire du monde, près de Phoenix (Arizona). Ces derniers se proposent tous d’installer le gigantesque réseau de centrales solaires qui fourniront de l’électricité aux pays hôtes, mais aussi et surtout les pays de l’UE.
Un projet fort attrayant mais qui nécessite d’être approuvé par les pays concernés, notamment l’Algérie, dont le désert constitue une partie
importante de ce dernier. A ce sujet, le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil a rappelé certaines conditions. «Notre politique est claire en matière d’énergie solaire. Les conditions sont tout d’abord qu’il y ait partenariat entre les sociétés algériennes et étrangères et qu’il y ait transfert de technologie concernant l’ingéniering, les équipements, les matériels et la construction. Si ces conditions ne sont pas remplies on n’est pas intéressés», a-t-il récemment déclaré, en marge d’une cérémonie de signature d’un contrat d’assurance entre Sonatrach et quatre compagnies algériennes. En effet, selon le ministre, l’essentiel est que les entreprises algériennes maîtrisent les technologies concernant l’exploitation et la production de l’énergie solaire. «Nous ne voulons pas d’entreprises étrangères qui exploitent le solaire à partir de chez nous», a ajouté le ministre.

Les initiateurs de ce projet sont optimistes quant à la participation de l’Italie et de l’Espagne, toutefois, ils doutent d’une éventuelle participation française. Cette dernière préfère faire cavalier seul. Parrainant l’annonce d’une usine de panneaux solaires cofinancée par EDF Energies nouvelles (EDF EN) et le fabricant américain de modules photovoltaïques First Solar, le ministre de l’Ecologie et de l’Energie français, Jean-Louis Borloo, a réaffirmé, jeudi 23 juillet, les ambitions de son gouvernement qui sont de «faire de la France un leader mondial des énergies renouvelables». «Cette initiative servira d’exemple et sera le premier d’une longue liste d’investissements et d’emplois verts en France», a-t-il souligné.

Des ambitions soutenues par le gouvernement français qui favorise la technologie française. Un axe stratégique de cette politique verte, puisqu’elle permettra ensuite de la vendre. Le projet de la filiale d’EDF et du numéro 1 mondial des panneaux solaires sert cette stratégie, puisqu’il prévoit la construction prochaine en France d’une unité de production qui générera 300 emplois. Cette dernière produira des modules pour une capacité initiale de 100 MW par an, utilisant la technique des couches minces. Précisément, ce dont a besoin un pays comme l’Algérie. En effet, selon le directeur général du Centre de développement des énergies renouvelables (Cder), Damardj, l’Algérie a besoin de projets industriels et d’équipements spécialisés pour pouvoir exploiter pleinement ce potentiel qui attire les convoitises des pays européens.

Au premier rang des priorités figure la nécessité d’équiper les régions les plus reculées du Sud en stations solaires.

Yasmine ZOUAGHI

 
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in Sud Ouest  du 11 aout 2009 , un autre regard sur le Sahara


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