Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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mise à jour du 8 septembre 2010

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Eté 2009

"Vox clamantis in deserto"

Islam et Christianisme au Pardon des Sept-Saints

   
Ouest France ( 27  & 26  juillet 2009)s
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embrasement du tantad


lire les HOMELIES de Mgr Rault
VIEUX MARCHE -  25 &26 juillet 2009

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lecture à la fontaine de la Sourate 18, psalmodiée par Mohamed Loueslati, Imam de la prison de Rennes
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le pardon breton dans toute sa tradition, avec messe
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Islam et tradition au pardon des Sept-Saints

mise à jour d8 septembre 2010

A l'occasion de la sortie en France
du film " Des hommes et des dieux"



Interview de l'évêque de Laghouat-Ghardaïa,
au journal suisse de Fribourg

"LA LIBERTE"

7 juillet 2009
"Nous ne sommes pas des jusqu'auboutistes de la vérité"
par Mgr Claude RAULT (*)
voir aussi
page du site ADS  du 2 juin 2009

sur Tibéhirine maintenant

 
Mgr Rault fut, en 1979, avec (+) Frère Christian de Chergé, un des membres fondateurs du groupe dénommé
« Ribât es-Salâm » (le lien de la paix)






Le testament de Tibhirine
sur TV 5 Monde

dimanche 6 septembre 2009 à 9h

avec
Claude Rault : Père blanc, évêque du sud algérien
Robert Fouquez : Ermite, apiculteur, voisin
Gilles Nicolas : Enseignant, curé de Médéa, à l’époque
Rachid et Annick Bouzit : Neveux du frère Paul
voir des extraits sur le site


http://www.letestamentdetibhirine.com

Le testament de Tibhirine
Un documentaire de Emmanuel Audrain
Produit par Gilles Padovani. Mille et Une. films

Au moment du dixième anniversaire de la mort des sept moines, le film explore les raisons pour lesquelles ces hommes sont restés, aux côtés de leurs voisins du village de Tibhirine.

En restant, les moines rejoignaient cette résistance quotidienne que l'ensemble du peuple algérien, opposait à la terreur. Ils espéraient, comme ce fut le cas, lors de cette nuit du 24 décembre 1993, où un Groupe armé pénétra au monastère, qu’une attitude non-violente, pourrait désarmer la violence.
Dans leur jeunesse, plusieurs d’entre eux avaient participé, dans le cadre de leur service militaire, à une Guerre d’Algérie qui les avait marqués.
Ce film raconte l’attachement profond de cette dizaine d’hommes pour ce pays.
A Tibhirine, en vivant d’une exploitation maraîchère, travaillée avec quatre jeunes voisins - leurs « associés » - ils écrivaient une nouvelle page de cette histoire commune.

L’islam… Certains moines en ont une grande connaissance et un profond respect. Ils ont même prêté une salle du monastère qui est devenue, mosquée pour le voisinage ; chaque jour, les cloches cohabitaient avec l’appel du muezzin.
Dans son testament qu’il avait confié à sa famille, Christian, le prieur de la communauté, affirme sa confiance pour ce peuple qu’il aime, son estime pour l’Islam et pardonne à l’avance à son meurtrier.

En s’appuyant sur ce testament et sur le Journal que tenait l’un des moines, ce film redonne la parole à ces « justes ».
Ils sont morts, mais leur « pensée » - nourrie de leurs vies de religieux - reste d’une étonnante actualité. Par rapport aux relations nord-sud. Par rapport à notre monde, malade de la violence. Par rapport à la rencontre de « l’autre », différent…
Cette pensée, ces choix « citoyens », vécus anonymement à Tibhirine, ils les ont signés de leurs vies.







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L’édition en DVD comprend le Film 52’
Prix Armen, Prix CMCA « Mémoire de la Méditérannée »
Et les Suppléments ou Bonus 55’
avec
Bruno Frappat : Journaliste. Lecture du « testament » sur des images de Tibhirine
Pierre Lafitte : « Frère des frères » vivant à Alger. L’Islam. Le Pardon
Rachid et Annick Bouzit : Un jeune « beur », à Tibhirine… « C’est ça la classe ! »
Henri Teissier : Evêque d’Alger pendant la décennie 92/2002. Le risque et l’engagement
Jacques Julliard : Journaliste. Chrétiens - Musulmans, quelle réciprocité. Religion et liberté
Jean-Marie Muller : Ecrivain. La démarche spirituelle de non-violence
John Kiser : Ecrivain. Hypothèses à propos de la mort des moines
Tibhirine, les voisins : ‘ Merci, à « nos » moines ’. L’avenir…
Prix du DVD "le testament de Tibhirine" : 28 €uros TTC
legoutdularge.groix (at/arobase)wanadoofr
Interview de Mgr Rault
donnée sur les antennes de RCF Gap
le 2 juillet 2009

Pour écouter Mgr Rault,
cliquez sur l'image
(durée 11mn)

Pour plus, cliquez ici



Pardon des 7 Saints Dormants d'Ephèse 2009

55ème pélerinage islamo-chrétien
présidé par Mgr Rault

les 25- 26 juillet 2009
 

22420 Vieux Marché  - Cotes d'Armor -
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" Pour connaitre l'autre,
il ne faut pas l'annexer

mais devenir son hôte"
(Louis Massignon)



"Les Mercredi de Kerguénec"

"Désert, ma cathédrale"


Témoignage d’un évêque chez les Musulmans
par Mgr Rault, évêque du Sahara


LUNDI 27 JUILLET de 21h à 23 h

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diocèse de Nantes
Kerguénec
44350 - Saint-Molf
Tél. 02 40 24 91 55 
 
site internet
http://www.kerguenec.net
 


CONFERENCES de Mgr Claude RAULT
évêque du Sahara
dans quelques diocèses du sud de la France
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GAP, JEUDI 2 JUILLET à 20H30, en l'église St ROCH

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23 juin à AIX en Provence & 24 juin 2009 à Marseille 


  7 juillet 2009

PARIS • Jamais élucidée,la mort des sept moines français enlevés en 1996 en Algérie, est relancée par le témoignage d’un général.
Interview de l’évêque de Laghouat.

PROPOS RECUEILLIS PAR ANTOINE MENUSIER, PARIS

Nommé en 2004 à la tête du diocèse du sud algérien, grand quatre fois comme la France, Claude Rault, de la Confrérie des Pères blancs d’Afrique, de passage à Paris, dit œuvrer à la réconciliation entre musulmans et chrétiens.
Interview.

Selon un général français,la mort des sept moines de Tibéhirine que vous connaissiez bien,au printemps 1996, serait due à une bavure de l’armée algérienne et non pas aux terroristes des GIA. Qu’en pensez-vous?

Claude Rault: Je reçois ce témoignage avec un certain recul, et pour moi et pour nous, Eglise d’Algérie, l’im-
portant n’est pas là. L’important c’est de continuer de dévoiler le sens de l’existence des moines de Tibéhirine, de comprendre pourquoi ils ont tenu à être présents jusqu’au bout malgré les menaces qui pesaient sur eux, plutôt que d’essayer d’élucider les circonstances de leur mort.

Mais,à l’époque des faits,vous qui êtes personnellement présent en Algérie depuis 1970,aviez des doutes sur la thèse officielle de leur mort.

Nous partagions certains doutes que peuvent avoir aussi les familles des 150000 Algériens qui ont perdu la vie dans cette tourmente extrêmement douloureuse que furent les dix ans de terrorisme. Mais nous ne sommes pas des jusqu’au-boutistes de la vérité.

Vous ne cautionnez donc pas la démarche du Père Armand Veilleux,une autorité trappiste,l’ordre des sept moines assassinés,qui s’est porté partie civile pour connaître la vérité,justement.

Je ne cautionne pas du tout sa démarche, je ne m’y engagerais pas. S’il pense en sa conscience devoir le faire, comme citoyen, soit, mais comme hommes d’Eglise, ce n’est pas cela que nous avons de meilleur à faire pour susciter l’esprit même des moines, qui reposent maintenant. Plutôt que de nous appesantir sur la mémoire du passé, nous devrions faire en sorte d’avoir une mémoire de l’avenir. Nous sommes face à une route de la réconciliation entre chrétiens et musulmans qui, par agents politiques interposés, continuent de s’affronter.

Vos propos conciliants ne résultent-ils pas,peut-être,d’une raison d’Eglise comme il existe une raison d’Etat ? N’est-ce pas une parole politique que vous tenez?

C’est une parole que je prononce au nom même de ma foi et de mes convictions, qui ne contredisent pas une parole de citoyen français ayant fait l’option de vivre en Algérie, un pays qui m’accueille, où j’ai créé des liens et où l’Eglise a un enracinement très ancien. Tant mieux si ma parole sert pour une politique plus saine entre la France et l’Algérie.

Des chrétiens d’Algérie sont parfois en butte à des formes de persécution de la part de musulmans qui n’acceptent pas la conversion de certains des leurs au christianisme. Quelle est votre position à ce propos?

C’est un fait qu’il y a actuellement un mouvement en Algérie du côté des chrétiens évangéliques, assez prosélyte, et quelques centaines, sinon quelques milliers d’Algériens sont entrés dans cette Eglise. Mais cela ne nous empêche pas d’être ce que nous sommes, nous Eglise catholique présente dans le monde algérien depuis de nombreuses années, dans le plus grand respect des convictions de nos amis et partenaires algériens. Nous sommes quelques fois taxés de prosélytisme au même titre que les évangéliques. Mais moi, je me refuse à toute démarche prosélyte. Si un musulman voulait vraiment se convertir au christianisme, je ne l’en dissuaderais pas, mais je lui dirais quelle est ma conviction par rapport à cette nécessité d’entretenir les liens de fraternité avec mon partenaire musulman.

On a l’impression,vu de France,que l’Algérie est «à cran» vis-à-vis de Paris.

Ce n’est pas l’Algérie profonde qui est à cran. C’est un pays qui a beaucoup souffert pendant la guerre d’indépendance et durant les dix années de terrorisme, et qui aspire à une certaine paix. C’est aussi un pays qui ne va pas très bien au niveau de son économie, en dépit des pétrodollars qu’il engrange, et qui a du mal à donner du travail à tous ses enfants. Il y a un contentieux douloureux qui pèse entre l’Algérie et la France de par le passé colonial. Tout n’a pas été fait, au moins du côté de la France, pour assainir cette mémoire une bonne fois. Il y avait une parole à dire, peut-être de regret et de vision d’avenir entre les deux pays, au moment de la visite de tel ou tel président français en Algérie !




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intele journal suisse de Fribourg
"LA LIBERTE"




07/07/2009 20:00

Nicolas Sarkozy veut « la vérité » sur la mort des moines de Tibhirine


Le président français souhaite briser les secrets qui entourent, en France et en Algérie, les circonstances de la mort des moines de Tibhirine, en 1996

Nicolas Sarkozy a pris mardi 7 juillet le risque de créer un nouveau malaise entre la France et l’Algérie, en réclamant « la vérité » sur la mort en 1996 des sept moines trappistes de Tibhirine. « Les relations entre les grands pays s’établissent sur la vérité et non pas sur le mensonge », a déclaré le président français. « Naturellement, je lèverai le secret- défense sur tout document que nous demandera la justice. Il n’y a pas d’autres façons de faire la vérité. »

Le chef de l’État a ainsi réagi au témoignage du général François Buchwalter, ancien attaché de défense français à Alger, qui affirme que les moines auraient été tués peu après leur enlèvement par des tirs depuis des hélicoptères militaires algériens. Dans ses propos tenus devant le juge d’instruction Marc Trevidic, chargé de l’enquête, le général Buchwalter avait accusé Alger et Paris d’avoir étouffé ces informations.

En France, la levée du secret-défense dépend d’une autorité administrative indépendante, la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) qui rend un avis que le président peut décider de suivre ou non. Dans une autre affaire, la Commission avait ainsi émis mardi un avis défavorable à la déclassification de 14 documents de l’Élysée concernant le bombardement du camp militaire français de Bouaké en Côte d’Ivoire en 2004.
Un témoignage qui provoque une levée de boucliers

Le président français n’a pas craint de lancer un appel indirect au président Abdelaziz Bouteflika. « On ne peut pas dire que l’amitié entre les peuples et les pays peut résister au mensonge. Il faut faire la lumière, il n’y a rien à cacher », a-t-il lancé.

La polémique est d’ores et déjà relancée à Alger. Le témoignage de François Buchwalter a fait mardi les gros titres de la presse algérienne et provoqué une levée de boucliers. El Watan, quotidien de référence en français, titrait à sa une : « Les délires d’un général français. » Le quotidien arabophone El Khabar affirmait : « La presse française sur le tempo du général. » Pour Le Soir d’Algérie, il s’agit de « bavardages », pour Le Quotidien d’Oran, c’est le « retour » de la lancinante question : « Qui tue qui ?»

Il n’y eut en revanche aucun commentaire officiel. Lundi, les rouages de l’État, ainsi que le quartier de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger, étaient bloqués : on y enterrait, en présence de plusieurs milliers « d’amis de la famille », la mère du président Bouteflika, décédée la nuit précédente.

Pour Mohamed Saadoune, ancien chargé de communication d’un ex-premier ministre, « le problème n’est pas tant dans le fait que l’armée algérienne ait commis ou pas une bavure en pourchassant les ravisseurs des moines. Il est dans la gestion par les autorités algériennes de la bavure si elle existe. Pourquoi avoir opté pour le maquillage, pourquoi ne pas avoir choisi de dire la vérité et d’affronter une tempête forcément passagère ? Si la suite confirme l’existence d’une bavure, cela met à terre tout ce qu’ont pu raconter les officiels algériens dans plein d’autres dossiers troubles de cette période.»
Bouteflika pourrait décider d’éclairer un peu cette page sombre

Les services de sécurité de l’armée, eux, organisent la riposte. « Admettre la thèse de la bavure rend un peu plus crédible celle de l’assassinat de Pierre Claverie, l’évêque d’Oran, par d’autres mains que celle du terrorisme deux mois plus tard, estime une source proche du ministère de la défense. Cela dit, les arguments existent pour battre en brèche ce qu’a déclaré le général Buchwalter. Tous les gens sérieux savent qu’un hélicoptère de la lutte antiterroriste ne descend jamais sur le site qu’il vient de traiter dans les maquis. Ce sont les opérations au sol qui prennent le relais. Ce n’est pas la seule invraisemblance dans son récit. »

Le président Bouteflika pourrait décider d’éclairer un peu cette page sombre. Il n’a jamais voulu endosser les crimes de la décennie sanglante de l’Algérie, perpétrés par ses prédécesseurs. Mais appeler à la « vérité », comme l’a fait Nicolas Sarkozy, réveille aussi des demandes algériennes. « Le président Sarkozy a beau jeu de prétendre à la vérité entre les deux pays, estime le sociologue Ghilès Mahmoud. Il y a beaucoup de choses cachées, jamais dévoilées, sur l’implication de l’armée française en Algérie.

Plus de cinquante ans ont passé et on ne sait toujours pas la vérité sur bon nombre de disparitions de révolutionnaires algériens, des disparitions orchestrées par la France. » Il y a un mois, le président de l’Assemblée nationale algérienne, Abdelaziz Ziari, affirmait qu’il serait « tout à l’honneur de la France et des Français de faire repentance sur les crimes dont a été responsable le colonialisme en Algérie ». Repentance, un mot sans cesse rejeté par Nicolas Sarkozy.

Julia FICATIER et Amine KADI (à Alger)

"Vox clamantis in deserto"

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