Amis du Diocèse du Sahara
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la Normandie & le Sahara (3/4)
Réouverture de la chapelle rénovée
du carmel de Lisieux
(cliquez ici)

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dimanche de Pentecôte 11 mai 2008

La chapelle du carmel n'est pas un bâtiment du passé figé dans le temps, consacré exclusivement à la vénération des reliques de Ste Thérèse exposés sur une aile:
c'est d'abord un lieu - actif - de ce 21ème siècle, un lieu vivant , lieu de prières  pour les soeurs carmélites qui ont fait don de leur vie dans ce couvent : elles consacrent un tiers de leur temps à la prière de louanges en communauté & avec les pélerins désireux de se joindre à eux, en ce lieu

Tout comme Mgr  Bernard LAGOUTTE, actuel recteur des Sanctuaires de Lisieux ,
Mgr Claude RAULT, évêque du Sahara, est originaire du diocèse normand d'Avranches et Coutances : il célébra encore la messe au carmel en juillet 2007, comme son prédécesseur Mgr Michel Gagnon ( +2004), en 1997 , année de la proclamation du "doctorat"  de Thérèse.

Enfin, Ste Thérèse n 'est -elle pas aussi "patronne des missions & missionnair(e)s" ?


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Les travaux pour redéfinir l'accès à la chapelle du carmel de Lisieux
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La « refondation » du carmel de Lisieux

La "petite" Thérèse, Sainte & Docteur de l'Eglise , Patronne des Missions, des Missionnaires et Soeurs Missionnaires ,  a vécu au Carmel de Lisieux, en NormandieDepuis 2003 ( voir infra), la  Mère Prieure du Carmel de Lisieux est Soeur Dominique  une "ancienne" du Diocèse du Sahara. Elle a ainsi vécu plus de 10 ans à Ghardaïa, comme soeur enseignante, plus particulièrement auprès de femmes et jeunes filles des villes saintes du M'zab.
Avec l' évêque du Sahara, Mgr Rault, originaire d'Avranches , (Manche) en Normandie, un lien spécifique unit donc le diocèse du Sahara et le Carmel de Lisieux. Dernièrement encore, l'évêque du Sahara y célébrait l'Eucharistie avec les soeurs du Carmel, le dimanche 3 juillet 2007. Vous trouverez ci-dessous, paru dans le journal "la-Croix.com"  du 13 avril 2007,un article de Claire Lesegretain présentant les évolutions acuelles du Carmel de Lisieux.



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in  la-Croix.com

13/04/2007 18:30
La « refondation » du carmel de Lisieux


Depuis le centenaire de la mort de sainte Thérèse, la communauté s’est profondément renouvelée, avec un nouveau projet de vie et une nouvelle prieure. Depuis 2003, cinq novices sont arrivées
Depuis octobre, les portes du carmel de Lisieux sont fermées aux visiteurs : elles le resteront jusqu’à Noël prochain. Sur les barrières métalliques qui barrent provisoirement l’entrée, l’information paraît banale. Elle est pourtant de portée universelle ! Car s’il est un couvent célèbre à travers le monde, c’est celui-ci.


« Ce que nous faisons dépasse notre petite communauté », s’enthousiasme Sœur Dominique, prieure de ce carmel depuis 2003. Devant la dégradation des locaux, et pour répondre à l’afflux croissant de pèlerins, un nouveau réaménagement a en effet été décidé. La décision a été prise en plusieurs étapes, concomitamment avec une véritable « refondation » de la communauté.

Tout a commencé en 1996. En prévision du centenaire de la mort de sainte Thérèse, décédée en 1897, Sœur Anne-Damien, du carmel d’Amiens, alors présidente de la fédération de Lisieux (l’une des quatre fédérations carmélites en France), avait invité à venir aider la communauté normande. « Nous n’étions plus que quinze à l’époque, c’était trop peu si l’on voulait que nos liturgies soient belles pendant l’année du centenaire », raconte Sœur Marie-Bernard, à Lisieux depuis 1963.

Aucune cellule n'avait l'eau courante

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à gauche, le  nouveau bâtiment des carmélites avec leurs cellules

Des sœurs de France, d’Allemagne et de Grande-Bretagne sont donc venues se relayer, par groupes de quatre ou cinq pour quelques semaines. L’expérience est enrichissante pour toutes, si bien qu’à la fin de 1997, la présidente fédérale propose de rénover les bâtiments du carmel. Il faut dire qu’en cette fin du XXe siècle, aucune cellule n’avait l’eau courante…

« Depuis la canonisation de Thérèse en 1925, on n’avait pas voulu modifier les lieux, croyant – à tort – qu’elle les avait connus dans cet état », explique Sœur Dominique. Or certaines religieuses se doutaient, comme le souligne Sœur Marie-Bernard, que « tant que le carmel ne serait pas rénové, il n’y aurait pas de vocations ».

Un architecte de la région parisienne, Dominique Benoist, est choisi et vient proposer son projet. Mais certaines sœurs restent attachées aux anciens locaux. Si bien que le préposé général des carmes, venu à Lisieux célébrer la Pentecôte 1999, propose un renouvellement en profondeur et lance un appel aux quatre fédérations de France pour que des sœurs viennent rejoindre Lisieux. « Il ne s’agissait pas seulement d’avoir des bras supplémentaires, mais d’une refondation réelle », sourit Sœur Marie-Bernard.


"On a dû inventer au jour le jour"

Elle se souvient avec émotion de la décision prise alors d’envoyer huit religieuses venant de toute la France, ainsi que deux de Lisieux, pour vivre ensemble au carmel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Et ce, pendant neuf mois, « comme pour une naissance »

Car il fallait laisser le temps à ces religieuses, d’origines carmélitaines très différentes, de se connaître. « Certaines avaient l’expérience d’une communauté en ville avec des grilles, d’autres d’un cadre ouvert en pleine forêt. On a dû inventer au jour le jour », précise Sœur Marie, qui a fait partie de ce noyau de Saint-Brieuc. Ensemble, elles élaborent un projet pour la refondation, tandis que les sœurs de Lisieux viennent une à une pour sentir ce qui se vit dans ce petit groupe.

Pendant ce temps, les travaux se poursuivent. L’ancien carmel de briques se voit relier par une aile à un nouveau bâtiment, d’une confortable et lumineuse simplicité. De larges baies sont ouvertes sur un jardin longé de larges couloirs. Des parloirs et espaces d’accueil sont prévus pour les visiteurs. La décoration de l’oratoire est confiée à l’artiste Buraglio, qui fait jouer la pierre pâle du sol, le bois blond d’une grande croix derrière l’autel en béton brut et l’éclairage doré produit par les vitraux.


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  en bas à gauche (voir flèche), le carmel, son parc, la chapelle, et en arc de cercle, le nouveau bâtiment des carmélites, avec les "cellules"
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à gauche en haut, le carmel (flèche) et -à droite-  la basilique &  l'esplanade

Trois mois consacrés à l'écoute

À Pâques 2001, le groupe de Saint-Brieuc poursuit son aventure au carmel de Caen, tout en passant un jour sur deux à Lisieux. «Ce fut une expérience de pauvreté, car une carmélite n’est pas habituée à être déracinée», poursuit Sœur Marie. Enfin, en septembre 2001, la fusion se fait entre les douze sœurs de Lisieux et les cinq passées par Saint-Brieuc : toutes sont d’accord pour appartenir à la nouvelle comunauté.

Près d’un an plus tard, elles votent la charte du projet communautaire, puis se mettent à chercher une nouvelle prieure à l’extérieur. Sœur Dominique, ancienne prieure de Saint-Sever (Calvados), est élue. Elle s’installe à Lisieux en février 2003 et, pendant trois mois, se consacre à l’écoute. « Il y avait des souffrances à prendre en compte, car ce que les sœurs avaient vécu pendant un an et demi avait été très secouant », se souvient-elle.

Sous la houlette de la nouvelle prieure, chaque sœur exprime ses désirs et, ensemble, elles décident comment elles veulent vivre dans les nouveaux bâtiments. La présidente fédérale les encourage à changer entièrement le mobilier des cellules. Or, surprise : une fois l’installation terminée, cinq novices frappent à la porte, alors que le carmel de Lisieux n’en avait plus accueilli depuis une dizaine d’années. « Cela nous a confirmé que Dieu voulait cela », sourit Sœur Dominique.


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les novices du carmel vous saluent


"Il faut que chacune s’exprime, participe"

Curieusement, ce n’est pas le renom de Lisieux et de « sa » sainte qui a attiré ces candidates ici. « Je ne savais rien de la petite Thérèse et n’avais pas lu son journal », dit l’une, 43 ans, originaire de La Réunion. « Quand j’ai senti l’appel pour le Carmel, il était hors de question de venir à Lisieux, car ça m’apparaissait comme un rêve d’enfant », raconte une autre, 31 ans, originaire du Sud-Ouest.

« Quand j’ai annoncé à mon père que j’allais entrer au carmel de Lisieux, il s’est souvenu y être venu au début de son mariage, mais il était sûr qu’il y avait prié devant la châsse de… Bernadette Soubirous ! », narre avec humour une troisième, Savoyarde de 34 ans.

Dans l’urgence, la maîtresse des novices est envoyée suivre des formations animées par des jésuites en région parisienne, puis à l’Institut de formation humaine intégrale de Montréal. Une fois par mois, une religieuse ursuline vient également compléter la formation humaine des jeunes sœurs. De même, une archiviste doit se former : « Il faut que chacune s’exprime, participe et donne son maximum », insiste la prieure, qui procède par votes. De fait, toutes les décisions sont prises après partages et débats, dans un climat de prière.


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les carmélites de Lisieux

Une seconde tranche de travaux

- Présenter sainte Thérèse d’une manière renouvelée
- Assurer un meilleur accueil aux visiteurs
- Favoriser la prière des carmélites et des pèlerins

Ainsi, pour décider de la rénovation de la chapelle et de la place de chacune, Sœur Dominique fait venir de Namur (Belgique) une équipe d’animation au discernement communautaire. N’est-il pas temps, par exemple, de prier en plus grande proximité avec les pèlerins ? De rendre visible la prière commune des sœurs, alors que, jusqu’à présent, elles priaient dans une chapelle latérale, cachées à la vue de la foule ? C’est l’occasion de relire l’histoire de la communauté, de se réapproprier la charte de 2003 et, pour les novices, de prendre conscience de leur héritage. Au bout de trois jours, toutes les sœurs votent « pour » prier avec les pèlerins.

Pour permettre aux visiteurs et aux pèlerins de s’immerger dans « l’univers de Thérèse », le choix a été fait d’offrir un parcours qui donnera à chacun l’occasion de découvrir la vie de la Sainte, d’approfondir son message et son rayonnement.
              Cette réorganisation a aussi été pensée pour permettre aux carmélites de continuer leur vie de prière dans la chapelle du Carmel, tout en la rendant accessible aux visiteurs qui le souhaitent.
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Un itinéraire

  • Un accueil personnalisé des pèlerins (dans le bâtiment à droite de la chapelle).
  • Une première séquence audiovisuelle courte présentera un résumé du parcours.
  • Une traversée de la cour, invitera chacun à découvrir dans le silence de nouveaux espaces plus dépouillés (cette cour sera délimitée par une grille de bois et de métal, symbole fort de la vie du carmel, fermée en temps ordinaire mais largement ouverte sur le parvis pour les fêtes).
  • Un parcours, mêlant objets qu’a connu Thérèse, documents, images fixes et animées, permettra au visiteur, une rencontre spirituelle forte. Au cœur de ce parcours, une galerie rassemblera de nombreux objets et ex-votos dédiés en remerciement à Thérèse.

Ce parcours débouchera sur une vaste salle, lumineuse, offrant un espace d’intériorisation et la possibilité de rencontre avec un prêtre.


Peu à peu émerge l’idée de lancer une seconde tranche de travaux, pour rénover la chapelle et le parcours des visiteurs : le projet reçoit en 2006 le soutien et les encouragements du préposé général de l’ordre du Carmel.

« On a pu vivre dans ce couvent pendant des décennies sans rien changer, mais aujourd’hui le monde va très vite et on doit s’adapter », note Sœur Marie de la Rédemption, 86 ans : entrée ici en 1942, elle a fait profession entre les mains de Mère Agnès, la sœur aînée de sainte Thérèse, décédée en 1951 ! Avec bon sens, la doyenne sait que ces adaptations n’enlèvent rien à une vocation profonde. Et de rappeler qu’avant le Concile, aucune carmélite ne sortait jamais : « Même le dentiste était obligé de venir au carmel ! » Aujourd’hui, les sœurs sont au volant et font leurs courses.


Claire LESEGRETAIN     


Article Extrait du journal  la-Croix .com


(les inserts photos et textes sont de la rédaction ADS,
la plupart à partir de documents du site carmels en France)

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page précedente sur le carmel de Lisieux
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suite des pages Normandie et Sahara

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