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Amis du Diocèse du Sahara (ADS)

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Edition du 7 juillet 2015
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Charles de Foucauld au regard de l'Islam
Ali Mérad

BILLET JUILLET- AOUT 206

Bien chers Amis.

Les saints ne sont pas des êtres parfaits, cela peut être regrettable aux yeux de certains, mais leurs limites mêmes nous les rendent tellement plus proches et plus universels.

Charles de Foucauld, même s’il n’en a pas encore gagné la couronne n’échappe pas à cette constatation. Nous célébrons cette année le centenaire de son rappel à Dieu. Aurait-il, en n’étant pas déclaré « martyr », échappé à la sainteté ? Mis au rang des « Bienheureux », il se satisfait peut-être de cette « qualification », qui semblerait lui aller mieux ! Mais laissons les choses se faire… Ce qui est à retenir de son existence parfois tourmentée et de ses écrits, c’est qu’il a pris une dimension universelle, comme il le désirait lui-même dans son aspiration à la fraternité.
Il a beaucoup écrit. On a beaucoup écrit sur lui pour en dévoiler toutes les dimensions. Comment se fait-il que cet homme, dont la vie s’est voulue tout entière dans la ligne obscure de Jésus à Nazareth, ait atteint une telle notoriété et un tel rayonnement ? Il écrit à son ami Gabriel Tourdes en 1902 :
« Quiconque aime veut imiter : c’est le secret de ma vie. J’ai perdu mon cœur pour ce Jésus de Nazareth et je passe ma vie à chercher à l’imiter ». Il a très vite été tiré de son anonymat, et a suscité bien des « fraternités » spirituelles, qu’elles soient ou non dans la ligne directe de ce qu’il avait voulu être et vivre. Mais comment le définir ? Nul ne saurait avoir le monopole de son héritage. Le signe en est que de nouvelles branches ne cessent de naître de cet arbre enraciné dans l’Évangile : religieux, religieuses, prêtres, laïcs. Depuis les années 30, les ouvrages ont aussi proliféré, à commencer par la publication de ses œuvres « complètes », encore « complétées » par des lettres ou écrits inédits sortis d’un héritage de famille ou de cartons secrets. Je me souviens d’une boutade de l’évêque Jean-Marie Raimbaud, l’un de mes prédécesseurs, « Si tu veux être un « saint », n’écris pas trop ! ». C’est vrai que ses nombreux écrits, qui ne l’ont pas été pour être publiés le mettent fort en danger !
 
        Parmi les nombreuses publications parues à son sujet, permettez-moi d’en citer une qui mérite d’être sortie de l’ombre. Elle a été écrite par
un musulman algérien, le professeur Ali Merad, en 1976 : Charles de Foucauld au regard de l’Islam. Sa réédition est bienvenue dans le flot des parutions récentes. Ce livre, malgré le temps, n’a guère pris de rides. Ce n’est pas un ouvrage de complaisance, il ne jette pas un voile aveugle sur les ambigüités possibles d’un homme qui a voulu se donner à tous : aux pauvres comme aux riches, aux faibles comme aux puissants, aux dominés comme aux dominateurs, aux colonisés comme aux colonisateurs. Ali Merad écrit dans la page finale : « Au-delà des maladresses inévitables et des erreurs de jugement (dont Charles de Foucauld était probablement inconscient), il reste cette aventure humaine exceptionnelle, et qui ne cessera d’interpeller la conscience musulmane tout autant que la conscience chrétienne ». L’auteur ne peut pas être taxé de parti pris. Il a contribué comme universitaire musulman à l’étude des origines du nationalisme algérien et au renouveau de l’Islam en Afrique du Nord.
        A côté de cet ouvrage accessible à tout public, un autre, plus récent, mérite d’être mentionné parce qu’il donne la parole au Bienheureux:
Charles de Foucauld, mon frère, une petite anthologie thématique qui nous le rend plus proche par le choix des citations et leur présentation. Il est vrai que parfois ses écrits sont marqués par le style de son temps et peuvent décourager les lecteurs ! Rendons hommage à la petite équipe de sept membres de sa famille spirituelle qui nous permet d’en avoir l’accès. La présentation de ce livre nous dit « Pour aborder la lecture de ce recueil, il est peut-être bon de mettre de côté nos certitudes et d’accueillir Charles de Foucauld en mouvement. Il nous apparaîtra alors avec toute sa richesse, mais aussi avec ses imperfections. Cette manière d’approcher Charles nous révèle quelqu’un de très humain et proche de nous ».

   Voilà de quoi nourrir notre humble marche à la suite de Jésus, mais aussi notre intelligence et notre prière, en pèlerinage sur les pas de Charles de Foucauld.


  ltjuilt16_fichiers/cr130.jpg +Claude, votre frère évêque.

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Nouvelles…. Pour rester proches

Une bonne nouvelle pour notre Église, celle de la nomination d’un Nonce Apostolique pour l’Algérie et la Tunisie : Mgr Luciano Russo. Il rejoindra Alger à la mi-septembre, après avoir terminé son service au Rwanda. Il a exercé dans de nombreux pays, dont le Brésil et la Syrie. Il est attendu avec impatience. Mgr Jose-Luis Mariblanca-Sanchez, Secrétaire à la Nonciature, lui prépare le chemin. Qu’il soit remercié pour son attention et son dévouement fraternel.

● « Portons les fardeaux les uns des autres ». Un certain nombre d’entre nous sont touchés par la maladie de membres proches de leurs familles : Le Pt Fr. Zbyszek a laissé en Pologne son papa gravement malade et sa maman fatiguée. Le P. Krzysztof de Ouargla est encore auprès de sa maman atteinte d’une grave maladie. Lui-même vient de se disloquer le coude et doit prolonger d’une quinzaine de jours son séjour en Pologne. Sa maman va pouvoir encore profiter de sa présence.

Le Pt Fr. Ventura est en Espagne pour une opération de la main… une main qui n’a pas déplacé les montagnes mais porté combien de pierres pour refaire le chemin qui monte à l’Assekrem ? Sr Renée (ayant quitté Ghardaia voici quelques semaines) doit subir une opération ces jours-ci en France. Notre évêque Claude aussi…

Nous leur souhaitons prompte guérison !

Nous allons vivement regretter le départ de quelques membres du Diocèse.
Pte Sr Solange Paule va rejoindre la Fraternité d’Alger (Belcourt). Sa présence dans le Diocèse est de longue date : à Beni Abbès puis Touggourt (où elle était revenue après avoir été au service de la Région). De Touggourt, la Pte Sr Giulia nous quitte elle aussi pour la poursuite de sa formation.

Le P. Silvano nous quitte donc sans retour ( ?) pour l’Italie.

Le Fr. Antoine de Tam est en train de faire ses dernières valises pour Marseille où il va rejoindre ses frères d’Algérie et du Maroc.
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Grâce à Dieu, d’autres bonnes volontés se préparent à nous rejoindre

Il ne tient pas à ce qu’on le crie sur les toits, mais disons-le tout simplement : le P. Marek vient de réussir sa licence d’arabe et d’étude de sciences islamiques à l’Institut Pontifical des Etudes Arabes et Islamiques à Rome… avec la mention « summa cum laude ». Après ce temps d’études acharnées, il a hâte d’être à Adrar, et comme on le comprend ! Il sera en Pologne pour les JMJ et sera un excellent comité d’accueil !

A Mours, auprès de Paris, notre évêque Claude est heureux de retrouver un certain nombre de SMNDA Sœurs Blanches qui ont longuement travaillé dans le Diocèse : Marie Cécile (Baffier), Christiane (Beaulieu), Simone (Dislaire), Marie Madeleine (Mériot), Anne Christine (Blanc)… et d’autres qui ont aussi œuvré en Algérie. Elles n’ont rien oublié de ce temps passé dans le Désert !

L'Église d'Algérie prépare un évènement assez exceptionnel : 45 personnes vont partir à Rome fin septembre, pour y effectuer un pèlerinage de la miséricorde, appelé familièrement Pélérom. Pour une grande majorité du groupe, il s'agit de chrétiens du pays. Quatre membres du diocèse ont été choisis pour le représenter à Rome : Sœur Delwendé de Timimoun, le Père Jean-Marie de Ghardaia, Luc et Marie de Ghardaia. Ils sont heureux d'aller prier les saints Pierre et Paul et la Vierge Marie, passer la Porte de la Miséricorde, écouter le pape François, découvrir le cœur de l'Église universelle ; et aussi rencontrer et remercier les congrégations présentes en Algérie, se faire connaître des dicastères et services de l'Église, visiter "quelques" églises et catacombes, et manger des pizzas… Des communautés du diocèse ont aidé financièrement les pèlerins, qu'elles en soient chaudement remerciées !

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Calendrier de Mgr Rault juillet- août 2016

- 4-12 juillet : Retraite pour les Sœurs Blanches près de Paris.
-Puis… possible intervention chirurgicale pour agrémenter ses congés !

-En août : retraite en Belgique pour la Fraternité séculière de Charles de Foucauld.

-Autres visites possibles et… congés en famille.

-Retour prévu à Ghardaia
fin août.

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de la Rédaction du site
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Auteur : Un groupe de petites sœurs et de petits frères
Editeur : Nouvelle Cité

Rencontre à thèmes par un groupe de petites sœurs et de petits frères de la famille spirituelle de Charles de Foucauld.

   
À l'occasion du centenaire de sa mort, cet ouvrage présente Charles de Foucauld par un choix de textes ordonné de manière thématique : Beauté, Joie, Miséricorde, Humilité, Nazareth, Prière, Désert, Travail... Découvrir la vie, les questionnements, les souffrances, les rencontres de ce frère universel, par des textes choisis parmi ses écrits spirituels et sa correspondance et rencontrer un homme qui parle au coeur, un frère pour aujourd'hui. « Les dévots qui veulent aimer Dieu sans aimer les hommes rêvent une absurdité », telle est la conviction que Charles partage avec son ami Balthasar pour souligner l'unité de l'amour (amour de Dieu, amour des hommes), car nous n'avons qu'un seul cœur.

   Depuis quinze ans, sept religieux et religieuses de communautés variées de la famille spirituelle de Charles de Foucauld mettent leurs compétences au service des textes, en lien avec la postulation de la cause de canonisation du bienheureux Père de Foucauld.
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Extraits : petit florilège du grand Charles

« L’amour de Dieu, l’amour des hommes ; c’est toute ma vie, ce sera toute ma vie, je l’espère.

Mon apostolat doit être celui de la bonté.
Cette vie de Nazareth, ma vocation, la mener parmi les brebis les plus perdues, les plus délaissées.
Nous sommes pauvres pour des riches, mais pas pauvres comme je l’étais au Maroc.
Je ne veux pas traverser la vie en première classe pendant que Celui que j’aime l’a traversée dans la dernière.

Soyons petits au-dedans par l’humilité, petits au-dehors par l’abjection : Dieu a tellement voulu être le plus petit, prendre tellement la dernière place, que nul mortel n’a jamais pu descendre plus bas que Lui.

“ Tout ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites”, dit Jésus. Il n’y a pas, je crois, de parole de l’Évangile qui ait fait sur moi une plus profonde impression et transformé davantage ma vie.

Mon Dieu, que vous êtes bon de m’avoir montré votre beauté dans les créatures.

Le chemin que le Bon Dieu m’a fait suivre : prier beaucoup ; prendre un bon confesseur et suivre soigneusement ses conseils ; lire, relire, méditer l’Évangile en s’efforçant de la pratiquer.

Pour moi, plus j’ai abandonné tout ce qui faisait ma consolation, plus j’ai trouvé le bonheur ; combien ceux qui cherchent le bonheur le trouvent peu… C’est folie de se dire : ceci me rendra heureux, ceci me rendra malheureux : Dieu a mille et mille millions de moyens de répandre en nos âmes la joie ou la douleur.


Jésus est entré dans le monde délaissé et dédaigné ; peu après, Il est persécuté. Attendons-nous aux persécutions et quand elles nous atteindront, réjouissons-nous de partager le sort de Jésus.

Si vous saviez combien je désire finir ma pauvre et misérable vie, si mal commencée et si vide, de cette façon dont Jésus a dit le soir de la Cène qu’“il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime”… J’en suis indigne mais je le désire tant !

Croire que le pauvre c’est Jésus et agir en conséquence […]. C’est un des plus grands torts de ma jeunesse d’avoir pendant bien des années indignement oublié les pauvres.


L’amour du prochain est non seulement un des signes les plus certains de l’amour de Dieu, mais encore un des moyens les plus sûrs de l’acquérir.

Quant à l’amour que Jésus a pour nous, Il nous l’a assez prouvé pour que nous y croyions sans le sentir : sentir que nous L’aimons et qu’Il nous aime, ce serait le Ciel : le Ciel, sauf rares moments et rares exceptions, pas pour ici-bas…

Être miséricordieux, c’est incliner son cœur vers les misérables, les misérables spirituellement, intellectuellement, matériellement… vers les méchants, les fous et les ignorants, les pauvres, les malades, les souffrants… vers tous les malheureux. »


Présentation de l'éditeur Nouvelle Cité
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(à paraître 4 novembre 2016)
Charles de Foucauld au regard de l'Islam
Ali Mérad
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Editeur : Ddb (à paraître 4 novembre 2016)
Collection : ESSAI HISTOIRE
ISBN-10: 2220082652
ISBN-13: 978-2220082653

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Edition du 2 juillet 2016
Charles De Foucauld : Commentaires sur l’Evangile selon saint Luc
15ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – ANNEE C
Meditation Num. 343
Lc 10, 25-37
« Aime Dieu de toutes tes forces, de toute ton âme, de tout ton cœur et de tout ton esprit ; et aime ton prochain comme toi-même. »
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