Edition du 21 mars 2016 Hoggar (cliché GB) ***** A tous nos frères, sœurs et amis d’Algérie ILS ONT DONNÉ LEUR VIE 1994-96 --- 2016 ***** Mgr Paul Desfarges, Evêque de
Constantine et Administrateur d’Alger,
Mgr Jean Paul Vesco, Evêque d’Oran. Mgr Claude Rault, Evêque de Laghouat-Ghardaia. évêques d'Algérie A
tous nos frères, sœurs et amis d’Algérie
Ils
ont
donné leur vie 1994-96
—
2016 Vous savez
que notre Eglise d’Algérie a
proposé à l’Eglise universelle
de reconnaître le martyre de nos
19 frères et sœurs qui, au milieu
des nombreuses
victimes de la décennie noire,
sont allés jusqu’au bout du don de
leur vie.
Cela fait déjà vingt ans ou un peu
plus. Ils s’appelaient Henri et
Paul-Hélène,
Esther et Caridad, Odette,
Charles, Christian, Alain et Jean,
Bibiane et
Angèle, Christian, Christophe,
Michel, Célestin, Bruno, Paul et
Luc, Pierre. Pourquoi se
souvenir ? Dans la tradition
biblique, le mémorial
n’est pas un regard vers le passé,
mais la célébration d’une grâce,
d’un don
qui dure encore, à la suite d’un
évènement heureux ou douloureux. Le
martyre de
nos frères et sœurs demeure un appel
pour notre vie aujourd’hui. Ils ne sont pas
morts parce que, sous la contrainte,
ils auraient
refusé de renier leur foi. Leur
martyre est le témoignage d’un amour
jusqu’à
l’extrême, comme il est dit de Jésus
"qu’il aima les siens jusqu’à
l’extrême" (Jn 13). C’est sur ce
chemin là qu’ils nous entrainent. Rappelons d’abord
que leur nombre est petit par rapport à
toutes les
victimes de la violence en Algérie
durant la décennie noire. Parmi
celles-ci il
y a d’authentiques martyrs de la vérité,
de la fidélité à leur conscience, de
l’amour de Dieu et de leurs proches.
Nous ne pouvons oublier les imams qui
sont
morts pour avoir refusé de signer des
fatwas justifiant la violence, ou des
intellectuels et journalistes qui ont
dénoncé le dévoiement de la religion ou
du sens de la patrie, ou le nombre
encore plus important de ceux qui
simplement
ont voulu, au nom de leur conscience,
continuer à faire leur travail citoyen,
conduire leurs enfants à l’école, se
porter au secours de personnes en
danger. Parmi
eux, comment oublier les 13 travailleurs
croates tués parce qu’ils étaient
chrétiens ? Mais
dans la trop longue
liste des victimes de la violence, nos
19 frères et sœurs occupent une place
particulière. Ils ont donné leur vie par
fidélité à l’Évangile, au nom duquel ils
avaient choisi de faire alliance avec le
peuple dont ils partageaient la vie. Au
moment du danger, ils avaient choisi de
rester, car, disaient-ils, on ne quitte
pas des amis, des frères et sœurs quand
ils sont dans l’épreuve. La fraternité
traverse les barrières de la religion et
de l’appartenance à un pays. Les
frontières de l’Église sont celle de la
charité qui n’a pas de frontière. Un certain nombre
d’entre vous les ont connus. Vos vies
sont dans leurs
pas, discrets serviteurs du Royaume.
Que le Seigneur vous garde fidèles
dans le
don de vos vies au quotidien par amour
de tous. La majorité d’entre vous ne
les
a pas connus. Vous entendez parfois
les anciens les évoquer. Des livres,
des
revues, des films vous permettent de
les connaître. C’est important parce
que
leur histoire est l’histoire de notre
Église qui partage, par vocation, le
destin du peuple algérien. La béatification de
nos martyrs met en lumière pour toute
l’Église la
vocation de tout chrétien à devenir
frère universel. Et il est heureux que
nous
fassions mémoire du don de leur vie
durant cette année du centenaire de la
mort
de Charles de Foucauld, lui qui a voulu
vivre de façon à être reconnu comme un
frère par ceux dont il s’était fait
proche. Nous
allons vivre ces diverses
célébrations dans la grâce
de l’année du Jubilé de la Miséricorde.
Nous prierons pour demander la
béatification de nos frères et sœurs.
Mais nos prières seront des prières pour
demander le pardon et la paix pour tous.
Le frère Christian, prieur de
Tibhirine, disait dans son homélie du
jeudi Saint, en mars 1994 : « Le
témoignage de Jésus jusqu’à la mort, son
"martyre", est martyre
d’amour, de l’amour pour l’homme, pour
tous les hommes, même les voleurs, même
les
assassins, même les bourreaux… Le
martyre inclut le pardon…». Et nos
prières se
mêlent à celles de nos frères musulmans,
de nos sœurs musulmanes qui, de
nombreuses fois par jour, invoquent le
Dieu Clément et Miséricordieux. Nous pensons aussi
que nous ne pouvons séparer le nom de
nos 19 martyrs
de celui du Cardinal Duval. Il a remis
son souffle, le jour où il a appris la
mort de nos frères moines, les
accompagnant jusqu’au bout. Il a
toujours été si
proche des uns et des autres, nous
invitant à tenir bon dans la constance.
Il avait
donné sa vie à son Église pour tout son
peuple. Comme
Jésus, le témoin fidèle, tous ont donné
leur vie et sont plus que
jamais nos compagnons et nos compagnes sur
la route de nos vies d’aujourd’hui.
Le 20
mars, fête du dimanche de la Passion +
Vos frères évêques +
Paul Desfarges,
administrateur apostolique d’Alger évêque de Constantine
et Hippone +
Claude Rault,
évêque de Laghouat-Ghardaïa + Jean-Paul Vesco,
évêque d’Oran
|
Edition du 15 mars 2016 |
cliché GB BILLET MENSUEL MARS 2016
Bien
chers
amis.
Si notre Pape François a le vent en poupe, ses propos sont souvent suivis de murmures, voire même d’un silence indifférent. Être successeur de Pierre et des Apôtres n’est pas une sinécure. Pas plus que porter des responsabilités dans l’Église. Croyez-moi, ce n’est pas un piédestal ! La première de ces responsabilités est sans aucun doute de confirmer dans la Foi ceux et celles qui nous sont confiés. Mais pour ce faire, il faut sans cesse essayer de répondre soi-même à la question de Jésus à ses disciples : « Mais pour vous, qui suis-je ? »(Mc 9,29). Et ce n’est pas simple ! Une réponse de la part de chacun et de chacune noircirait sans doute tout un livre ! Ou mieux encore la question pourrait être suivie d’un profond silence. Mais lorsque nous aurons donné notre réponse, fût-elle muette, elle sera déjà dépassée. Alors, la déclaration raccourcie de Pierre est peut-être la plus adéquate, bien qu’elle nous dépasse largement. « Tu es le Christ ! »(Mc 9,29). Tout est dit, mais tout reste à découvrir…Un grand prédicateur jésuite (et il y en a beaucoup parmi eux…) disait : « Quand on fait un costume à Jésus, les coutures craquent toujours ! » Les couturières au moins savent ce que cela veut dire ! Mais je ne voudrais pas m’arrêter là. Si Jésus a confirmé Pierre dans l’autorité qui lui a été donnée sur cette Église de « pierres vivantes », elle est encore et toujours, et toujours, à bâtir. Si l’autorité est relativement facile à accueillir, l’exercer l’est beaucoup moins ! Car elle ne peut l’être à la façon des puissants et des grands de la Terre : « Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur… » (Mc 10, 43) Il faudra sans cesse chercher une forme qui ne soit pas la reproduction des institutions humaines. Nous en sommes encore là ! L’histoire nous montre que ce n’est jamais facile d’éviter le piège. Hommes et femmes qui exerçons une autorité dans l’Église, nous savons combien il est difficile de le faire dans cet esprit de service, à la façon de Jésus. Allons plus loin. Le Jeudi Saint approche. Le geste de laver les pieds au cours de la célébration du soir est pour nous familier, parfois un peu spectaculaire ; il est d’ailleurs peut-être moins facile de se laisser laver les pieds, car c’est terriblement engageant ! Pierre en sait quelque chose ! La Congrégation pour la Liturgie a ouvert sans le vouloir une porte en permettant un geste qui se pratique pourtant depuis longtemps : celui pour le célébrant de laver les pieds des femmes… tout en y mettant de sérieuses restrictions ! Mais passons…le Pape lui-même, ainsi que bien d’autres, a devancé cette Congrégation Romaine en faisant ce geste dans une prison de Rome. Que tirer de cette « permission » déjà actualisée depuis longtemps ? Rappelons-nous que c’est à ses Apôtres que le Christ a lavé les pieds. Serions-nous sur le chemin d’une vraie reconnaissance du titre d’APÔTRE pour les femmes qui exercent une autorité dans l’Église ? Osera-t-elle aller plus loin en leur confiant des pouvoirs jusqu’ici réservés à des hommes ? Je n’aborderai pas ici la question trop controversée du sacerdoce. Mais dites-moi ? L’autorité confiée par Jésus à Pierre et aux Apôtres ne pourrait-elle pas être aussi exercée au plus haut niveau de l’Église en partenariat avec des femmes sans les mettre sous la « tutelle » des hommes ? Je crois deviner que notre Pape François - et bien d’autres avec lui - s’y emploie mais la tâche est rude ! Peut-être qu’un jour des femmes pourront elles aussi laver les pieds dans la liturgie du Jeudi Saint comme elles le font si souvent auprès des malades et des petits ! Leur titre d’Apôtres devrait pouvoir le leur permettre. Cela signifierait alors que leur autorité dans l’Église est reconnue à son juste titre et à son juste niveau. L’Église aurait fait un grand pas. Je rêve… mais permettez-moi de rêver encore avant de partir ! Et ma conclusion sera celle d’une femme : Thérèse d’Avila. "Lorsque vous êtes passé sur la terre, vous n'avez point, ô Seigneur de mon âme, abhorré les femmes... Et vous avez trouvé en elles autant de foi et plus d'amour que chez les hommes... Quand je regarde l'époque à laquelle nous vivons, je ne trouve pas du tout juste que l'on dédaigne des cœurs vertueux et courageux pour le seul fait qu'ils se rencontrent chez des femmes". (Thérèse d'Avila. C.3, 7.) +Claude, votre frère évêque. |
Nouvelles….
Pour rester proches
* A noter sur vos calendriers : notre assemblée diocésaine 2016 va se dérouler à Ghardaïa du mardi 25 au vendredi 28 octobre prochains. L'équipe de préparation s'est mise en place : elle est constituée de Claude Rault, Zawadi Barungu, Alberto Sambusiti, Jean-Marie Amalebondra, Jean-François Debargue, Luc et Marie Feillée. Bientôt seront diffusés les documents de préparation des réunions de secteurs. * Fin des cours d’arabe : La session intensive d'arabe dialectal, destinée aux religieux et religieuses nouvellement arrivés dans le diocèse, vient de se terminer. Le Père Krzysztof, leur professeur, les a envoyés vers leurs enracinements respectifs, à charge pour eux maintenant de pratiquer la langue, un bon moyen de rencontrer leur entourage algérien… * Session d'initiation : Nous étions 12 hommes et femmes, venus de tout le diocèse, et même de plus loin, pour commencer à mieux comprendre les bases de l'islam, et comment il se vit ici et aujourd'hui. Grâce à Michel Guillaud, prêtre de Constantine (et son vicaire général !), nous avons pu constater à quel point l'islam irrigue la vie de toute la population. La rencontre de deux témoins nous a éclairés, et nous a permis d'en approcher la spiritualité. Ce fut un magnifique appel à commencer le chemin que nous voulons faire avec le peuple musulman… (Marie F.) * Au cours de la réunion interdiocésaine des aumôniers de prison, début février, Sr Zawadi Barungu a été choisie par ses pairs pour être la coordinatrice diocésaine pour l'aumônerie de prison. C'est donc elle qui recueille et diffuse informations et initiatives… * Sr Hortance Zabandola Ntakwinja vient d'arriver à Ghardaïa. Elle arrive du Congo RDC, après un long séjour d'attente au Burkina Faso, pour se former chez les Sœurs Blanches (SMNDA). Bienvenue à elle ! * Sont revenus : de France, Pte Sœur Louisa d’El Abiodh fin février, partie soigner sa sœur souffrante, et de Pologne, le P. Krzysztof Stolarski, qui est allé au chevet de sa maman. Le Pt Frère Zbechek a dû partir assez vite en Pologne, suite à l’hospitalisation de son père. Le Pt Fr. Alain Raillard (qui a passé de nombreuses années à l'Assekrem) est gravement malade. Il reste dans sa communauté de Marseille. Nous les portons tous dans la prière. * Beaucoup de visites ces dernières semaines : Sœur Elisabeth Guiboux, Supérieure Générale des Sœurs de Notre-Dame de la Salette, venue vivre un petit moment avec ses quatre sœurs d'El Goléa. Elles préparent leur chapitre général qui aura lieu en avril et auquel participera Sœur Lalaina ; * Visite également de Sœur Blandine Ouini, assistante des Sœurs de Notre Dame du Lac (du Burkina Faso) chez ses sœurs de Timimoun. Elles préparent également un chapitre général pour le début du mois d’août ; * Sr Jeanne Landel, Fille de la Charité, est venue de Ténès pour effectuer une mission d'évaluation des actions auprès des enfants handicapés. Avec Sr Marie Christine, elle a donc visité toutes les communautés du diocèse (sauf Tamanrasset) qui travaillent avec les enfants handicapés et leur famille, et a rendu compte au conseil rapproché de sa visite pour en faire une évaluation. * Joël Chérief, chargé de mission de la DCC, est venu pendant quelques jours pour rencontrer Jean-François Debargue, Marie et Luc Feillée. * Annuaire interdiocésain : voici quelques modifications à faire sur l'annuaire du diocèse : Petits Frères et Petites Sœurs de Béni Abbès : supprimer la Boîte Postale de leur adresse postale, en gardant Ermitage - 08300 BENI ABBES Aldo GIANNASI, à Ouargla : portable 07 76 09 15 60 Bertrand GOURNAY à Tamanrasset : courriel changé : bertrandgournay Antoine CHATELARD à Tamanrasset : courriel changé : chatelardantoine ****
Calendrier de Mgr Rault mars début avril 2016 Touggourt.
Hassi Messaoud, Ouargla puis préparation AD
d'octobre, bilan du soutien aux enfants et
personnes handicapés; assemblée générale de
l'ADA et de ACRCA; El Goléa. Semaine Sainte
et fête de Pâques. *****
Evêché du Diocèse de Laghouat-Ghardaïa quartier El Hofra B.P. 62DZ - 47008 Ghardaïa CTR & courriel ***
|
De
la Rédaction du site ADS " Gravures rupestres du Tchad " par François Soleilhavoup Le massif de l’Ennedi au Tchad, géologie richesse de l’art rupestre – Paris, le 10/02/16 Cette conférence,tenue
à Paris le 9 février 2016 portait
sur le massif de l’Ennedi au Tchad et
notamment sur les gravures rupestres qu’il
abrite.
***L’Ennedi est un massif saharien gréseux situé au nord-est du Tchad, dont la diversité et la beauté des paysages émerveillent. On y rencontre de nombreuses caravanes qui le sillonnent encore aujourd’hui comme il y a plusieurs millénaires. François Soleihavoup, chercheur en art rupestre saharien et membre de notre association, nous le fera découvrir ou redécouvrir à travers les exceptionnelles gravures rupestres de Niola Doa. Le site recèle un ensemble d’œuvres uniques, dont le mystère reste encore à percer. De très rares expéditions se sont rendues sur le site. Suite à celle qu’il a menée en novembre 2014, Francois Soleihavoup a exposé quelques hypothèses pour une meilleure compréhension des personnages mystérieux qui y sont représentés. Cette expédition a déjà fait l’objet d’une très intéressante parution en septembre 2015 dans le numéro 535 de la revue Archéologia produit et sera à nouveau relatée dans le numéro 215 à paraitre de notre revue Le Saharien. conférence à Paris Organisée par les Sahariens, en présence notamment des pères Denys Pillet et Georges Bergantz, ici avec Martine Conin, Secrétaire générale ********* l'ADS est heureuse d'offrir aussi quelques gravures rupestres, découvertes et collectées avec le Père de Villaret , dans la région de Djelfa en Algérie aux environs de Sidi Makhlouf, il y a bien longtemps . ***** A paraitre prochainement sur le site ADS, de notre correspondant La culture de la spiruline à Tamanrasset – Paris, 08/03/16 Posted on 29 Fév 2016 in Actualités, Conférences, Ile de France Abdelkader Hiri, originaire et habitant de Tamanrasset, est un spécialiste de la recherche et du développement de la spiruline. ***** ***** |