Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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Edition du 18 septembre 2016
de la Rédaction du Site
Message du Pape François à l’occasion du centenaire de mort du Bienheureux Charles de Foucauld

Sa Sainteté le Pape François s’unit volontiers à l’action de grâce des responsables et des membres des groupes qui s’inspirent de sa spiritualité. Le Saint-Père souhaite qu’en suivant l’intuition du Bienheureux, l’esprit de Nazareth puisse éclairer la vie et les relations quotidiennes et ordinaires de nombreuses personnes.
Puisse l’exemple de celui qui, à la suite de Jésus, a voulu être le « frère universel », ouvert à l’accueil de tous, aider à découvrir, dans le respect de la tradition religieuse de chacun, l’importance de fa proximité avec des plus pauvres et les plus abandonnés pour grandir en humanité. « le chrétien doit regarder tout humain comme un frère bien-aimé » écrivait-il. En et, pour lui, c’est en aimant les autres qu’on apprend à aimer Dieu.
« L’amour de Dieu, l’amour des hommes, c’est toute ma vie, je l’espère » (24 avril 1890). Que le témoignage du « Frère Charles de Jésus d’une vie humble et cachée, toute donnée au service des autre, incite tes jeunes à discerner l’appel du Seigneur et à y répondre dans fa joie en quittant tout pour le suivre, fibres du désir de richesse et de pouvoir !

Confiant à son intersession en l’année du Jubilé de la Miséricorde, la paix et fa réconciliation entre les peuples, le Saint-Père adresse de grand cœur sa bénédiction apostolique à toutes les personnes qui vivent de sa spiritualité ainsi qu’à celles qui bénéficient de son rayonnement.

Du Vatican, le 22juin 2016.
Le Cardinal Pietro Parolin
Secrétaire d’État de Sa Sainteté

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Edition du 18 septembre 2016
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Centenaire de Charles de Foucauld en Alsace
né à Strasbourg (France) le 15 septembre 1858
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Homélie de Mgr Claude RAULT
évêque du Sahara algérien,
lieu de la mort du frère Charles

STRASBOURG. CENTENAIRE DE CHARLES DE FOUCAULD
le 17 septembre 2016


Bien chers amis.

Merci d’être ici pour la célébration de cette messe à l’issue d’une journée si bien remplie ! Cela donne encore plus de sens à cette commémoration. Merci à ceux et celles qui ont mis tout leur cœur à cette préparation… pour élargir le nôtre !

La messe… célébrée aux confins du Sahara, était au sommet des journées de Charles de Foucauld. Il la célébrait très souvent seul ou accompagné de quelques rares assistants, et lorsqu’il en était privé, c’était pour lui une véritable épreuve.

Il croyait dans le rayonnement du Christ présent de l’Eucharistie, et c’est à cause de cette conviction qu’il a voulu se rendre chez les plus délaissés.

Alors, rejoignons nous aussi à travers cette célébration les plus lointains, les plus abandonnés, les plus oubliés qui peuvent être tout proches de nous et que nous ne soupçonnons pas. La messe nous fait entrer dans cette Fraternité Universelle que Charles de Foucauld a essayé de vivre et de manifester par toute sa vie.

Je viens de quitter le Sahara pour quelques jours. Il y a passé les 15 dernières années de son existence, les plus belles, les plus données auprès des populations arabes et touarègues. Il a tout quitté pour Dieu et rejoindre Jésus caché au milieu de ces populations.

Fils de cette ville de Strasbourg, il y a vécu les douze premières années de son existence et a dû la quitter à l’âge de 12 ans à cause d’une guerre perdue. Il ne pouvait pas penser qu’elle deviendrait un jour le cœur de l’Europe, si divisée à son époque. Voici qu’elle est visitée actuellement par le Dalaï Lama un autre messager de la fraternité universelle dont nous saluons la présence et dont le message nous touche aussi profondément. Il nous rappelle lui aussi que l’homme a une dimension spirituelle, une soif d’absolu que rien ne pourra effacer. Mais… revenons à l’Evangile.

« Vous ne pouvez servir à la fois Dieu et l’argent ».

Ces paroles que nous venons d’entendre nous le rappellent. Elles sont provocantes, sortant de la bouche de Jésus. Elles on eu un effet choc dans le cœur de Charles de Foucauld, lui qui écrivait à un de ses amis :

« Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui » (A Henri de Castries. 14 aout 1901)

C’est dire la place centrale que Dieu avait pris dans son existence. Voici comment il commentait cette parole de l’Evangile :

« Ne servons pas deux maîtres... Ne partageons pas notre cœur... N'ayons nul attachement, ni pour l'argent, ni pour rien de matériel…  ni pour rien de créé, rien de ce qui n'est pas Dieu…. Que notre cœur soit absolument vide de ce qui n'est pas Dieu et que Dieu l'occupe absolument seul. »

Comment résumer en quelques mots la vie tellement donnée qui fut la sienne?

Un jour, à Tamanrasset, en visite au Bordj qu’il y avait construit, j’interrogeais Rania une jeune musulmane qui accueillait les visiteurs , et je lui demandais comment en une phrase elle pourrait résumer la vie et le message de Charles de Foucauld. Hésitante devant une telle question, elle nous a dit: « C’était un homme qui avait tout et qui a tout quitté pour avoir ce qu’il n’avait pas » !

Elle avait saisi l’essentiel de cette recherche assoiffée de Dieu dans la vie du Frère Charles.


« Un homme qui avait tout et qui a tout quitté pour avoir ce qu’il n’avait pas »

Charles avait tout pour réussir une belle carrière militaire. Doué d’une intelligence sans doute supérieure à la moyenne… il avait laissé de côté ses belles capacités pour s’adonner à la paresse et à une vie légère...

Mais il était travaillé par ce qu’il n’avait pas.

Il sort de l’armée pour inconduite, y revient pour goûter une vie d’aventure, se plait à batailler et à dormir dehors avec ses compagnons soldats dans l’Ouest de l’Algérie.

Mais il n’est pas encore satisfait.

Il quitte l’armée. Il s’enferme, apprend l’arabe et le yddish et prépare une expédition au Maroc, là où personne n’était encore allé, se déguise en juif errant. Pendant plusieurs mois il mène cette vie de découverte. Il écrit et publie un ouvrage sur son exploration au Maroc. Il réussit et il devient célèbre, connaît la gloire de cette réussite.

Mais ce n’est pas cela qu’il cherche.


« Un homme qui avait tout et qui a tout quitté pour avoir ce qu’il n’avait pas »

Il a découvert au fil de ses voyages des hommes qui ont la foi, des musulmans qui mettent leur confiance en Dieu, qui prient, pour qui la vie a un sens. Cette découverte le travaille, lui qui n’a pas la foi.

Peu à peu ce qu’il n’a pas commence à l’attirer. Et il se retrouve à genoux dans le confessionnal d’une église de Paris, aux pieds d’un prêtre, l’abbé Huvelin, qui ne le lâchera pas.

Il pense avoir ce qu’il n’avait pas, mais cela ne sera qu’au terme d’une longue recherche. Et il commence une interminable randonnée spirituelle, d’abord dans le pays de Jésus. Il reste à Nazareth, fait un essai de vie monastique, trouve que le plus pauvre des monastères est trop riche pour lui. Il cherche encore, change de monastère, est relevé de ses vœux, fait des études de théologie, est ordonné prêtre. Il croit avoir trouvé…


« Un homme qui avait tout et qui a tout quitté pour avoir ce qu’il n’avait pas ».

Il lui manque de rejoindre les plus lointains, les plus pauvres et les plus isolés ; il part en 1901 à Béni Abbès, est à la fois moine, aumônier des militaires, défenseur acharné de la cause des esclaves. Mais ce n’est pas assez. Il lui faut aller plus loin encore. Il fait presque le vœu de ne pas sortir de sa clôture. Mais il apprend qu’une femme touarègue a sauvé des français en les accueillant chez elle au Hoggar.

Et il part pour d’autres horizons. Il n’avait pas encore obtenu ce qu’il n’avait pas ! Le voici au Hoggar, en 1905, à Tamanrasset, seul au milieu d’un petit village touareg. Il s’incarne et se met à l’étude de la langue… il veut devenir l’un d’eux. Sa vie se passe entre la solitude et la rencontre des pauvres, des plus aisés, et des militaires venus le trouver. Il prie, travaille dur, parfois plus de 12 heures par jour.

Il veut la dernière place. Mais son conseiller spirituel un peu dépassé le lui avait dit : « Jésus a tellement pris la dernière place que personne ne saurait la lui ravir ».

Ayant tout donné de ses vivres lors d’une famine, il attend la mort. Nous sommes en 1908. Et ce sont ses amis pauvres qui vont lui redonner la vie en lui donnant le lait des chèvres destiné aux enfants… Un grand tournant dans sa vie ! Il n’aura donc pas la dernière place !

Sa vie change. Il s’aperçoit sans doute qu’il faut aussi laisser aux autres la joie de donner. En tout cas ce sont ces pauvres, plus pauvres que lui qui lui ont redonné la vie !


« Un homme qui avait tout et qui a tout quitté pour avoir ce qu’il n’avait pas »

Il va peu à peu lâcher prise enfin ! Et connaître la joie de l’abandon. Etre lui-même, travailler, prier, vivre au milieu de ce peuple, accueillir… Et surtout se préparer à suivre le chemin de son Bien Aimé Frère et Seigneur Jésus.

Le voici donc parvenu au but, prêt à avoir ce qu’il n’avait pas. Cela va lui être donné le soir du 1er décembre 1916. Il est tué devant son Bordj qui ne l’a pas protégé, sans doute trahi par l’un de ses proches, comme son Maître… Grain jeté en terre qui meurt pour porter du fruit.


« Un homme qui avait tout et qui a tout quitté pour avoir ce qu’il n’avait pas »
 
Et ce qu’il n’avait pas lui a enfin été donné : la découverte du visage de Jésus, ce Bien Aimé Seigneur et Frère qu’Il n’a cessé de chercher pour enfin être avec lui.


Laissons-nous attirer nous aussi par ce Dieu qui donne sens à notre vie.

Il nous renvoie sans cesse vers les autres, les plus lointains, les plus abandonnés pour y retrouver le visage caché de Jésus, notre Bien-Aimé Frère et Seigneur.

Ce Visage, nous le rencontrons certes à la messe, mais il nous attend chez les plus lointains, les plus délaissés les plus pauvres de nos frères et de nos sœurs en humanité.

Amen.

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+ Claude Rault
évêque du diocèse de Laghouat-Ghardaïa
Sahara algérien

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                                                                                                                           Télécharger l'homélie en . doc
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De la Rédaction du Site ADS

A l'occasion du centenaire de la mort de Charles de Foucauld, le diocèse de Strasbourg a organisé samedi 17 septembre
une après midi itinérante à Strasbourg, sa ville natale
Les explications du P. Marc Helter de la Fraternité Sacerdotale Jésus Caritas,
qui vit de la spiritualité de Charles de Foucauld
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Charles de Foucauld est né le 15 septembre 1858 à Strasbourg (France).Baptisé à l’église Saint-Pierre-le-Jeune, orphelin à très jeune âge, officier à la vie dissolue et scandaleuse, il se convertit à Paris (Église Saint-Augustin de Paris). Explorateur et géographe, il se fait moine puis ermite à Nazareth et enfin au Sahara. Sa vie magnifique a suscité de nombreuses familles religieuses. Il est mort le 1er décembre 1916 dans le Sahara algérien,
Il a été béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI. Il est célébré le 1er décembre.
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Pour plus d'informations sur le centenaire en Alsace, cliquez ici
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Sur le site ADS , Voir et entendre
les pages sur la Béatification de Charles de Foucauld à Rome en 2005

De la Rédaction du Site ADS
EN MÉMOIRE de Rania Boussaid (1978-2010)
( extraits du site ADS en août 2010)


Témoignage donné par Rania
à la Veillée de la Béatification de Charles de Foucauld
  Abbaye de Tre Fontane (près de Rome)
le 12 novembre 2005
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Née à Tamanrasset en 1978, Rania a assuré pendant cinq ans une permanence dans le Bordj de Charles de Foucauld. (Octobre 2003-Novembre 2007)
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                 En plusieurs occasions, j’avais entendu parler de Charles de Foucauld, sans que son nom m’impressionne ou que ma curiosité me pousse à demander qui c’est cet homme-là ? J’avais même recopié un texte en arabe d’une autre personne disant qu’il était un espion que les touaregs avaient condamné et tué. Jusqu’au jour où il m’a été proposé de travailler dans un lieu qu’on appelle « le Bordj de Charles de Foucauld ».

                 Pour que ma présence soit efficace, j’ai dû chercher pas mal d’informations concernant le lieu, les raisons et les circonstances de sa construction, ainsi que sur celui qui l’a construit. J’ai lu quelques livres, mais je ne comprenais pas grand-chose. Dans le même temps, j’ai entendu raconter son histoire plusieurs fois, devant moi. Je remarquais surtout la flamme dans les yeux de celui ou de celle qui parlait comme s’il voyait de l’intérieur ce que les autres ne voyaient pas et souhaitait le partager avec plaisir, sans ennui ni fatigue de raconter toujours la même chose.
 
                 Alors, j’ai commencé à avoir envie de connaître qui était ce Charles, non seulement pour progresser dans mon travail, mais aussi pour découvrir le secret de cet homme avec qui je passe le plus clair de mon temps, d’une façon ou d’une autre. Il n’a pas fallu longtemps pour que je reçoive la réponse. J’étais attirée par sa simplicité, sa manière d’aimer et de savoir vivre.

                 J’entendais souvent les visiteurs exprimer des impressions et des commentaires, j’assistais à des discussions et recevais leurs questions. Ils venaient de pays différents, des gens de toutes cultures, de tous niveaux, des jeunes et des vieux, de toutes les origines et de toutes les couleurs… J’étais étonnée de tout ce qui était en train de se dire autour de moi. Tous cherchaient à comprendre comment cet homme a réussi à vivre et à s’intégrer dans ce coin isolé du Sahara. J’entendais des gens s’exprimer avec des avis opposés, mais tous avec respect et admiration pour ce Charles.

                 Certains visiteurs m’ont demandé les raisons de ma présence dans ce lieu. Est-ce que c’était pour des études, pour Charles, ou pour le travail ? Qu’est-ce que je pense de lui ? Qu’est-ce qu’il représente pour moi … ? J’ai répondu aux questions, mais sûrement avec beaucoup de réserves. Cela m’obligeait à préciser mes pensées et à voir ce qui s’était passé au plus profond de moi-même. Quel mystère que tous ces événements et toutes ces rencontres ! Je me demande encore si en cherchant à comprendre les questions des visiteurs, je ne cherchais pas surtout à me comprendre moi-même.

                J’ai reconnu que je dois à cet homme une fière chandelle, parce que c’est grâce à lui que j’ai eu un boulot, qui n’est pas un simple boulot, mais un travail qui me permet d’être en contact avec des gens si différents par les cultures et les religions. C’était un vrai bonheur de découvrir tout ce qu’il y a de richesse unique dans chaque personne. Mais tout cela ne m’a pas été facile, car j’avais très peur de perdre mon identité et mes propres racines. Je croyais que j’étais à un carrefour de séparation. Mais il semble que je me suis trompée car ce carrefour était plutôt un point de rencontre et de rassemblement.


              Je me suis souvenue un peu de ce que j’avais lu au sujet de Charles, et c’est là où j’ai senti, comme s’il me parlait et me faisait savoir qu’il s’était trouvé lui-même très souvent dans des situations de carrefour à différents moments de sa vie et j’ai vu ce qu’il avait fait pour s’en sortir.

             Cela fait à peu près deux ans que j’apprends et découvre, à travers ce que ce Charles a vécu, ce que j’ai de riche et d’unique en moi, sans avoir perdu mon identité, ni mes racines, ni rien d’autre. Au contraire, je suis arrivée à comprendre beaucoup de choses qui m’aident aujourd’hui à suivre mon chemin avec confiance et sans avoir peur. Je me suis retrouvée dans ses écrits.

             Il répétait souvent que le changement et le renouvellement doivent commencer en nous. Il faut d’abord nous transformer au plus profond de nous-même pour pouvoir changer quelque chose dans la réalité du monde. Il faut que nos rêves deviennent réalité et ne restent pas des idées dans notre tête. Ceux qui ont fait le bien ne disparaissent pas, ils vivent pour l’éternité.


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Rania Boussaid

 bijousahara.jpgDu Frère Antoine, de Tamanrasset ( 11 août 2010) :

    A tous ceux qui l’avaient rencontrée pendant les années où elle assurait l’accueil dans le bordj de Ch de Foucauld, à ceux qui l’ont entendue à Tre Fontane la veille de la béatification, à ceux et celles de ses nombreux ami(e)s que je peux joindre par courriel, à ceux et celles qui ne la connaissaient pas mais savent les liens qui m’unissaient à elle, j’ai la douloureuse mission d’annoncer qu’elle nous a quittés  lundi 9, dans l’après midi, emportée par la crue de l’oued Outoul. Elle était dans la voiture d’un cousin avec Marie-Agnès et Béatrice qui eux ont réussi à s’en sortir. On vient de retrouver son corps après 40 h...
    Je suis incapable d’en dire plus ni sur les circonstances de sa mort, ni sur ce que va représenter son absence dans ma vie et dans celle de beaucoup de personnes ici et ailleurs.
    Elle venait d’avoir 32 ans, un contrat de travail renouvelé pour 15 mois. Elle était en pleine forme et avait des tas de projets en  cours de réalisation.
    Pour avoir des adresses que je n’avais pas, j’ai utilisé des envois collectifs faits par elle à certaines occasions. Donc ne vous étonnez pas de recevoir plusieurs fois ce message. Le dernier contenait un poème de Tagore qu’elle avait trouvé sur internet. Les mots de ce poème (ci-dessous) résonnent maintenant d’une manière nouvelle, donnant un sens à sa vie et à sa mort.  
    Et ce matin, une autre Parole nous est donnée : « Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel » que je commentais récemment. Ce qui a existé de vraie communion dans nos vies, ne fût-ce que quelque temps, ne fût-ce qu’un moment, cela reste désormais définitivement inscrit dans l’éternité de Dieu. Les liens qui se sont noués entre elle et nous ne peuvent se défaire. « Les amitiés qui auront été bonnes dès cette vie se continueront éternellement en l’autre » disait François de Sales.

      Dans cette espérance qui n’enlève pas la douleur de la séparation, en pensant à sa maman, à ses sœurs et à toute sa famille, je vous suis uni de toute mon amitié, dans le souvenir de Rania

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Antoine

Le jardinier d'amour

Le même flux de vie
qui coule dans vos veines nuit et jour
                  court à travers l'univers                   
et danse en rythmes et mesures.

C'est la même vie qui perce, heureuse,
à travers la poussière de la terre
en d'innombrables brins d'herbes
et qui éclate en vagues tumultueuses
de feuilles et de fleurs.

C'est la même vie qui est bercée dans l'océan
en flux et reflux de naissance et de mort.

Vos membres, vous les sentez communiquer
avec cet univers de vie
et ils deviennent resplendissants.

Et ce qui fait votre fierté,
c'est ce battement de la vie des origines
qui danse en ce moment dans votre sang

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Trefontane : Rania dans la délégation de Tamanrasset
 et celle de la Fr.Gen des P.S.du  Sacré-Coeur,
de Rosny sous Bois 93110 -

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extrait vidéo-sonore
en mp4, 8Mo1,30mn
Témoignage  donné par
Rania Boussaid,
lors de la veillée du 12 novembre 2005
 à l’Abbaye de Tre Fontane.
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p 9-11 Témoignage de Rania
traduit en Anglais (sous format PDF)
actes des cérémonies
de Béatification de Charles de Foucauld
EN MÉMOIRE DE RANIA
emportée par la crue de l’oued Outoul
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Oued en cru au Hoggar
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Amis du Diocèse du Sahara(ADS)