Edition
du 29 juin 2016 De la Rédaction du site ADS Suite au Billet mensuel( ci dessous) de Mgr Rault, en mai 2016, Echos dans la presse algérienne **** |
Edition du 14 juin 2016 |
Le musée de Laghouat et le Centre Culturel et de Documentation Saharienne de Ghardaïa & l’exposition de photographies anciennes sur Laghouat et sa région LIEN VERS LE SITE DE L'EXPOSITION à LAGHOUAT ****** Dernière Nouvelle du 14 juin 2016 Nomination du Nonce Apostolique en Algérie et en Tunisie BILLET MENSUEL MAI 2016 Edition du 30 mai 2016 Bien chers Amis. Voici quelques
années déjà, enseignait dans la mosquée voisine un adjoint
de l’imam que l’on appelait « Taleb »
tout simplement. Il était connu pour son
originalité et sa grande liberté. Il ne devait
garder sa place qu’en raison de sa grande foi et
d’une certaine naïveté qui mettait un peu de
piquant dans la communauté. Un jour, il se pointa
chez Brahim un ami commun qui pour les grandes
circonstances et certains intimes gardait chez lui
une bouteille… de pastis – que Dieu lui pardonne-.
Il arrive donc à l’improviste et, d’emblée, il lui
demande de lui en verser une dose. Surprise de
Brahim qui s’oppose : « Comment, toi,
Taleb, tu vas boire de l’alcool ! Tu sais que
c’est ‘’haram’’ (interdit) ». Sur son
insistance, Brahim obtempère. Le verre fini, notre
ami Taleb demande un nouvelle dose. A regret, son
ami la lui donne. Encore ! La main
tremblante d’hésitation, la troisième dose est
versée, avalée, et notre ami Taleb, sans rien dire
repart chez lui, un peu titubant sur ses deux
jambes. Quelques
semaines après, Brahim le rencontre et lui
demande de ses nouvelles. Celui-ci, tout à fait
ravi et heureux rend grâce au Très Haut pour sa
grande Clémence et l’exaucement de sa prière.
–« Comment ça ? lui demande Brahim. Tu
es venu chez moi l’autre jour, tout triste et
déprimé, tu es reparti en titubant comme un
ivrogne, et c’est à cause de cela que Dieu
t’aurait exaucé ? » -« Pas du tout,
lui répond Taleb. Tu vois, lorsque je suis allé te
voir, j’étais seul depuis la mort de ma femme. Tu
sais aussi que ma fille était dans un hôpital
psychiatrique, et que mon fils n’était pas venu me
voir depuis de longs mois. Maintenant, je me suis
remarié, ma fille est sortie de l’hôpital et mon
fils est revenu me voir ! » Etonnement
de Brahim qui ne voit pas où Taleb va en venir.
« -Mais quel rapport avec ton geste blâmable
de l’autre jour ? » -« Vois-tu
Brahim, lui répondit Taleb, chez le Bon Dieu –
qu’Il soit exalté - mon dossier
était tout à fait en-dessous de la pile, oublié.
Quand Dieu a vu que je commençais à m’égarer du
droit chemin, il a pris la pile, l’a renversée et
mon dossier est revenu-au dessus ; et là, Il s’est
tout de suite occupé de moi ! ». Cette
histoire que je tiens de Brahim lui-même me
ramène… à ma succession. Où en sont les
choses ? Voici deux années que j’ai rédigé ma
lettre pour demander que ma démission et mon
remplacement soient effectifs pour mes 75 ans,
soit en novembre dernier. La réponse qui m’avait
été donnée par le Cardinal Préfet de la
Congrégation Romaine dont je dépends me laissait
penser qu’elle allait être effective à cette date.
Et je suis
toujours là ! Je pense que mon dossier
a sommeillé, comme bien d’autres, « sous la
pile », attendant le bon vouloir du
chargé de son suivi. Aux dernières nouvelles…
c’est un retour à la case départ ! Me voilà
toujours pris dans les méandres de
l’administration romaine. Et je ne suis pas le
seul. Vais-je regretter de ne pas avoir fait
quelque esclandre comme mon
ami Taleb ? Non pas envers Dieu, je sais que
chez lui les dossiers sont toujours au dessus de
la pile ! La sollicitude de ses serviteurs
n’est pas toujours la même, osons le dire ! Je vous écris
cela sans amertume, mais avec une certaine
tristesse de voir que parfois on tient si peu en
considération les personnes ! Et je ne suis
pas le seul à en pâtir. D’autres nominations sont
en attente et urgentes, et c’est notre Église qui
en souffre aussi. Non, je ne vais
pas faire de vous un mur de lamentations. Je
continue d’être heureux dans la tâche qui m’est
confiée, grâce à vous tous et vous toutes. Et je
dois dire que je suis grâce à Dieu bien secondé
dans ma tâche par des collaborateurs et
collaboratrices qui font mon admiration. Mais je
me rends compte que je n’ai plus l’énergie de
2004. Et je ne voudrais pas que vous souffriez de
mes limites qui ne font que s’accentuer ! +Claude, votre frère évêque. |
**** Nouvelles…. Pour rester proches ●.La Fraternité des Ptes Srs de
Beni Abbès vient d’accueillir après beaucoup de
patience et d’attente la Pte Sr Béatrice,
originaire du Congo RDC. Elle va apporter à la
Fraternité son soutien et au jardin ses bras. Bienvenue ! ●Après un service de quatre ans dans le
Diocèse à El Meniaa, le P. Georges va repartir
dans son Diocèse d’origine en France. Il va
clore son séjour par une retraite à l’Assekrem.
Il pourra remporter avec lui ce vécu de
plusieurs années parmi nous. Entre le soutien
spirituel et eucharistique à la communauté des
Sœurs (et d’El Meniaa et de Timimoun), les cours
de français à un groupe d’adultes, l’accueil à
l’église de Bel Bachir, l’aumônerie de la
prison, il s’est bien dépensé dans son service
pastoral. Il va être regretté de nombreux amis
d’El Meniaa. Espérons
que nous pourrons le revoir au gré de quelque
voyage sur les pas du Frère Charles. Merci pour
son aide fraternelle. Déjà, son évêque lui a
trouvé un nouveau champ pastoral ! ●
Sr Renée est partie en France et vient de
quitter le Sahara. Elle y a été engagée depuis
plusieurs années notamment dans la promotion
féminine (coupe, couture, confection). Elle
avait commencé à Ghardaia puis Timimoun. Lorsque
la communauté des Sœurs SMNDA a dû quitter, elle
a été volontaire pour garder la maison, tout en
continuant quelques activités, jusqu’à l’arrivée
des Sœurs de Notre Dame du Lac voici 3 ans. Elle
est alors revenue à Ghardaia, et c’est de là
qu’elle a regagné la France, où sa nomination
n’est peut-être pas définitive. Mais il semble
qu’elle soit destinée pour un ailleurs… Nous la
confions à Dieu et la remercions pour son
service discret qui reste bien marqué au fond de
beaucoup de cœurs ! ●Après avoir fait leurs deux ans de
stage aux communautés des Pères de Ghardaia et
de Ouargla, Hans et François sont repartis pour
leurs études de théologie. Espérons qu’ils nous
reviendront ! ●Le P.
Piero Masolo (des PIME) émarge maintenant sur le
diocèse d’Alger. Il y était parti pour se
perfectionner en arabe littéraire. Pour le
moment, il est affecté à Alger. ●Plusieurs décès ont affecté des
membres du Diocèse. Le Fr. Jean-Marie de Tam a
perdu sa maman et n’a pu, à quelques heures
près, l’accompagner dans son dernier souffle. Sr
Bernadette de Timimoun, alertée par sa famille,
a pu elle accompagner sa maman jusqu’au bout. Sr Denise
de Ouargla, a aussi perdu sa belle-sœur,
soudainement arrachée à sa famille, ainsi que
Pte Sr Anna Loan. Nous portons les fardeaux et
les peines les uns des autres. ● Le 13 et le 14 mai dernier, le
diocèse d'Oran a organisé un colloque destiné à
commémorer et à faire connaître Pierre Claverie,
son évêque qui fut assassiné avec son ami
Mohamed le 1er août 1996.
Intervenants chrétiens et musulmans, amis
intimes et personnes ne l'ayant pas connu,
touchés par son œuvre de dialogue, se sont
succédés pour nous partager sa pensée. Un
documentaire et la pièce Pierre et Mohamed nous ont aussi permis de
mieux l'approcher par d'autres voies. Une
humanité plurielle ; Je ne
détiens pas la vérité, j'ai besoin de la
vérité des autres ; se
poser sur les lignes de fracture du monde : voici
des mots de lui qui nous touchent, ici en
Algérie, mais aussi partout ailleurs. ● Vous le savez tous : nous vivons
cette année le centenaire de la mort du frère
Charles de Jésus. Nous sommes en train
d'organiser un pèlerinage, qui prendra une forme
un peu particulière, compte tenu des
circonstances. Si tout va bien, le cardinal
Ouedraogo, archevêque de Ouagadougou et
foucauldien, viendra en Algérie au moment du
centenaire. Après un voyage privé à Tamanrasset,
Mgr Ouedraogo présiderait une célébration
publique le 1er décembre à Notre Dame
d'Afrique à Alger ; il y aurait également
une représentation théâtrale et, le 2 décembre,
une conférence sur Charles de Foucauld. Beaucoup
de conditionnels, mais le projet est en
chantier… et en recherche de fonds. ******
début mai :
Bordeaux. Conférence publique. Récollection pour la
Fraternité Jésus Caritas.Viviers.
Récollection pour la Fraternité Jésus Caritas…Marseille ***** ***
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Dans le cadre du centenaire de la mort de Charles
de Foucauld, le Père Claude Rault, père blanc et
évêque de Laghouat-Ghardaïa en Algérie, était
invité le 29 avril 2016 à la Maison de l'autre au
Bouscat pour parler de son ministère en terre
d'Islam. C'est un diocèse bien particulier
que celui du Père Rault : l'Algérie fait 2
millions de km² soit 4 fois la France. Aussi Mgr
Rault parcourt-il 8000 k par an pour visiter tout
son diocèse.
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******* Père Stan LUBUNGO, Nouveau supérieur général des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) |
d'Anne-Bénédicte
Hoffner, in La Croix du
06/05/2016
Bernard Cazeneuve décore le P.
Roucou / CEF
voir sur le site ADS le Compte rendu assemblée diocésaine 2015 Christophe Roucou, responsable de Service des Relations avec les Musulmans pour la Conférence des Évêques de France, a décrit la réalité de l'Islam dans le monde ..... Mercredi 4 mai, au siège de la Conférence des évêques de France avenue de Breteuil à Paris, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, décorait de l’ordre du mérite le P. Christophe Roucou, prêtre de la Mission de France et ancien directeur du Service national des relations avec les musulmans de la Conférence des évêques (2006-2015). Sortant de son texte, il a aussi – et non sans humour – rendu hommage aux prêtres ouvriers. C’est d’abord comme maire de Cherbourg-Octeville (Manche), de 2001 à 2012, que Bernard Cazeneuve a eu affaire à des prêtres ouvriers. Il s’est notamment souvenu de cette fois où l’un d’entre eux l’avait interpellé sur le sort d’une cinquantaine de migrants, réunis sur la place de l’Hôtel-de ville, et qui attendaient de lui « une solution juste ». Engagement solidaire « Quand les prêtres ouvriers m’appelaient, je savais que le labeur s’ajouterait au labeur », a-t-il reconnu dans un sourire, redisant aussi sa « profonde admiration pour (leur) engagement solidaire », leur « capacité à s’occuper des autres, qui sinon, seraient seuls, livrés à eux-mêmes ». Dans son allocution, le ministre de l’intérieur est surtout revenu sur les grandes étapes du parcours de Christophe Roucou, « né dans un milieu catholique pratiquant, où l’on ne parlait pas de l’islam ni à l’église, ni à la maison », puis ordonné pour cette Mission de France qui illustre « les aspirations missionnaires et sociales de l’Église de France ». C’est d’ailleurs avec trois autres de ses frères prêtres que Christophe Roucou a été envoyé enseigner le français en Égypte, où il a découvert l’islam et pris conscience que « l’Esprit de Dieu habite des croyants d’autres traditions religieuses ». Réactions sceptiques et parfois inquiètes « À la tête du Service national des relations avec les musulmans, vous avez noué des contacts avec tous types d’interlocuteurs, modérés et moins modérés », a souligné le ministre de l’intérieur, « suscitant des réactions sceptiques et parfois inquiètes. Vous avez aussi développé la formation des laïcs. Vous avez surtout montré que le dialogue interreligieux n’est pas réservé à des théologiens curieux mais à ces citoyens qui doivent vivre ensemble de manière harmonieuse dans une société résolument laïque ». Ce dialogue interreligieux « soulève des questions graves », a reconnu Bernard Cazeneuve, pour qui il ne doit être « ni un bavardage convenu, ni un syncrétisme ». À ce titre, le ministre de l’intérieur a souligné l’importance accordée par Christophe Roucou à « la connaissance » – à travers sa formation, en France et à Rome, à l’Institut pontifical des études orientales et islamologiques – et aux « relations nouées avec l’autre ». Une parole spirituelle et qui élève « Quand on ignore l’esprit et le contexte, alors le dévoiement devient possible », a redit le ministre, s’adressant explicitement à l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou – présent lors de la cérémonie – et avec lequel Christophe Roucou a signé un livre d’entretiens (Le prêtre et l’imam, Bayard, 2013). En conclusion, et tout en se redisant « agnostique », le ministre de l’intérieur a rappelé qu’il n’y a « pas de danger à dire que l’on a besoin d’une parole spirituelle et qui élève. Au contraire, cela renforce et conforte la République », a-t-il affirmé. Il a aussi dit « l’immense gratitude de la République pour ceux qui prennent des chemins difficiles et risqués : ceux de la fraternité et de la paix, ceux qui bâtissent des ponts plutôt que des murs ». Anne-Bénédicte Hoffner, le 06/05/2016 à 16h00 in La Croix (Ps: les caractères en gras
sont de la Rédaction du Site)
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Suite méditations
de Charles de Foucauld pour l' année C *** ( les Méditations de Charles de Foucauld sont recueillies par les Disciples de l'Evangile) à usage interne © Disciples de l'Evangile-Viviers |