Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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1ère HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
à l'occasion de la messe avec les cardinaux électeurs
le 14 mars 2013

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Ouvrages à offrir comme cadeau, "les oeufs de Pâques"


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BILLET MENSUEL MARS 2013
édition du 14 mars 2013
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Bien chers amis,

Pour nous, chrétiens, la période du Carême rappelle inévitablement le désert : c’est là que Jésus y a affronté les forces du Mal. Mais le désert évoque bien d’autres aspects. Pour certains, il est un lieu d’évasion dans une région où lumière et ombre se croisent à l’état nu. Pour d’autres, c’est un espace de solitude qui permet recul et intériorisation. Pour d’autres encore, le parcourir, y voyager, y travailler, voir même y vivre sont leur condition ordinaire

Mais le désert, dans sa dure actualité, peut être aussi une rude épreuve, et c’est cela que je voudrais surtout évoquer. Aujourd’hui encore, faut-il le rappeler, beaucoup de migrants venus des pays subsahariens en tentent la traversée pour réaliser le rêve d’une vie meilleure qui se noie dans la désillusion. Je vous en parlais dans un billet récent. Ils sont encore plus nombreux actuellement en raison de la guerre ou des conflits qui sévissent dans les pays voisins. De plus en plus, nous voyons maintenant affluer des femmes et de tout jeunes enfants contraints de mendier dans les rues de plusieurs villes du Sahara. Ils sont surtout originaires du Niger, ayant souvent transité par la Lybie. Entassés dans des lieux publics, ils bénéficient de la solidarité et de la charité de bienfaiteurs locaux, mais ils sont bien loin de vivre dans des conditions décentes. Quel sera leur avenir ?

D’autres encore se trouvent toujours emmurés dans une interminable attente, peu à peu recouverts par les sables de l’oubli. Dans l’extrême sud-ouest du désert algérien, vous le savez, c’est le cas de plusieurs milliers de réfugiés sahraouis qui ont dû fuir leur terre occupée par le pays voisin. Ils sont toujours privés du droit de prendre en main leur propre destin comme l’ont prescrit les conventions internationales. Et cela dure depuis près de 40 ans ! Faut-il le répéter ?

Cela veut dire que, depuis cette fuite au désert, des générations n’ont connu ni liberté ni droit à leur terre. Ils vivent refoulés dans l’extrême sud de l’Algérie qui a bien voulu les accueillir. Les voici figés dans une attente interminable que les grands de ce monde consentent enfin à ce que leur droit soit reconnu. Ces « prisonniers du désert » ne vivent que grâce à la solidarité internationale, le Programme Alimentaire Mondial, que la récession économique amenuise d’année en année. Quelques ONG viennent y apporter une aide humanitaire supplémentaire pour leur permettre de ne pas mourir et les tirer de l’oubli. Leur pays d’accueil offre ce qui lui est possible d’offrir. Mais l’application de leurs droits fondamentaux reste en suspens…

Que dire de l’injustice qui pèse sur ceux qui, sur la terre qui est la leur,  osent redresser la tête? Des instances internationales ont dénoncé récemment le procès injuste et les conditions d’incarcération qu’ils ont connus. Ils ont été récemment sanctionnés par des peines sans mesure au regard de leur légitime revendication.

Que faire et que dire pour que le droit de tous ces « prisonniers du désert » soit reconnu et que soient appliquées les conventions internationales dûment réitérées ?

Ces propos, je les exprime et au nom de ma foi et au nom de mes convictions humaines les plus profondes, que ce temps de Carême vient réveiller. Ils sont comme l’écho en moi de ce passage du Prophète Isaïe, entendue au début de ce temps liturgique :

« Ne savez-vous pas quel est le jeûne qui me plaît ? Rompre les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libres les opprimés, briser tous les jougs ; partager ton pain avec l’affamé, héberger les pauvres sans abri, vêtir celui que tu vois nu et ne pas te dérober devant ta propre chair. Alors ta lumière poindra comme l’aurore… » (Isaïe 58, 6-8).

Et si cette lumière était l’annonce de l’entrée dans la Terre promise de ceux qui en son exclus ?

 ltmars13_fichiers/crchurch.jpg + Claude, votre frère évêque.

Nouvelles…. Pour rester proches

● Après plusieurs jours d’attente, nous avons la joie d’accueillir deux Sœurs de la Congrégation des Sœurs de Notre Dame du Lac, fondée par les Sœurs Blanches. Elles viennent pour une visite dans le diocèse ; c’est un premier contact plein d’espérance. Ce voyage fait suite à une visite faite par notre évêque au Burkina Faso l’an dernier, en vue de trouver des relais pour des communautés qui doivent nous quitter faute de relève.

Nous allons accueillir à Ghardaïa pendant deux jours Najet Majid et Jean-François Debargue pour une « évaluation des capacités organisationnelles » de la Caritas diocésaine. Nous leur souhaitons un travail fructueux avec la Caritas locale.

● Le P. Jean d’Ouargla va devoir prolonger son séjour en France, suite à une opération réussie mais qui exige un suivi médical. Il espère nous rejoindre au milieu d’avril. Nous l’attendons avec empressement, mais que cela ne soit pas au détriment d’une nécessaire convalescence.

● Le P. Raphaël Deillon a séjourné quelques semaines à Ouargla pour une visite et un renfort à la communauté. Il est aussi passé par Ghardaïa saluer ses amis.

● Thibault Dallara, volontaire DCC arrivé en novembre, a dû, à regret, quitter Ouargla mais il s’est bien adapté à sa nouvelle mission à Ghardaïa.

● La communauté de Ghardaïa se réjouit de la visite de S. Appoline qui a quitté le diocèse en juin pour poursuivre sa formation. Elle y passe une quinzaine de jours puis partira pour Rome jusqu’en juillet.

● Il y a une trentaine d’inscrits à la session diocésaine qui aura lieu à Ghardaïa les 24, 25 et 26 mars sur « le Monde arabe : religions, Eglises et défis ». Nous remercions d’avance Mgr Maroun Lahham de venir de Jordanie pour nous ouvrir les yeux et le cœur sur ce Moyen-Orient qui nous parait souvent bien lointain.

● Notre évêque Claude va participer durant la première semaine d’avril à l’Assemblée de l’Association de la Famille Spirituelle de Charles de Foucauld. Cette Assemblée, qui a lieu tous les deux ans, se tiendra à Viviers, dans le sud de la France, dans le diocèse où Charles de Foucauld avait été ordonné prêtre.

● Durant le mois de février, Petite sœur Féli (Felisa Maria) a quitté sa fraternité à El Abiodh pour rejoindre la Région d'Espagne. En arrivant de l'autre côté de la mer, elle a été disponible pour entourer Moadh, un jeune algérien, soigné pour son œil à Barcelone. Elle prendra ensuite un temps de prière, de réflexion et de repos avant de rejoindre sa nouvelle fraternité.

Nous venons juste d’apprendre l’élection de notre nouveau pape François. Ce nom n’est pas sans référence à François d’Assise, bel exemple de simplicité et de paix évangélique.

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Calendrier de Mgr Rault : Mars 2013

Visite dans l'Ouest (El Abiod et Aïn Sefra)

Accueil des Sœurs de Notre Dame du Lac (du Burkina Faso) à Alger,
rencontre avec la délégation de Caritas Algérie
à Ghardaïa ,
visite avec les Sœurs de ND du Lac de la Cde Ghardaïa et d’autres communautés diocésaines.
puis
Session à Ghardaïa avec Mgr Maroun Lahham.

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de la rédaction du site ADS...

1ère
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
à l'occasion de la messe avec les cardinaux électeurs
le 14 mars 2013
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Dans ces trois lectures je vois qu’il y a quelque chose de commun : c’est le mouvement. Dans la première lecture le mouvement sur le chemin ; dans la deuxième lecture, le mouvement dans l’édification de l’Église ; dans la troisième, dans l’Évangile, le mouvement dans la confession. Marcher, édifier, confesser.

Marcher. « Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière du Seigneur » (Is 2, 5). C’est la première chose que Dieu a dite à Abraham : Marche en ma présence et sois irrépréhensible. Marcher : notre vie est une marche et quand nous nous arrêtons, cela ne va plus. Marcher toujours, en présence du Seigneur, à la lumière du Seigneur, cherchant à vivre avec cette irréprochabilité que Dieu demandait à Abraham, dans sa promesse.

Édifier. Édifier l’Église. On parle de pierres : les pierres ont une consistance ; mais des pierres vivantes, des pierres ointes par l’Esprit Saint. Édifier l’Église, l’Épouse du Christ, sur cette pierre angulaire qui est le Seigneur lui-même. Voici un autre mouvement de notre vie : édifier.

Troisièmement, confesser. Nous pouvons marcher comme nous voulons, nous pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Église, Épouse du Seigneur. Quand on ne marche pas, on s’arrête. Quand on n’édifie pas sur les pierres qu’est ce qui arrive ? Il arrive ce qui arrive aux enfants sur la plage quand ils font des châteaux de sable, tout s’écroule, c’est sans consistance. Quand on ne confesse pas Jésus Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : « Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable ». Quand on ne confesse pas Jésus Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon.

Marcher, édifier-construire, confesser. Mais la chose n’est pas si facile, parce que dans le fait de marcher, de construire, de confesser, bien des fois il y a des secousses, il y a des mouvements qui ne sont pas exactement des mouvements de la marche : ce sont des mouvements qui nous tirent en arrière.

Cet Évangile poursuit avec une situation spéciale. Le même Pierre qui a confessé Jésus Christ lui dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Je te suis, mais ne parlons pas de Croix. Cela n’a rien à voir. Je te suis avec d’autres possibilités, sans la Croix ; Quand nous marchons sans la Croix, quand nous édifions sans la Croix et quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas disciples du Seigneur : nous sommes mondains, nous sommes des Évêques, des Prêtres, des Cardinaux, des Papes, mais pas des disciples du Seigneur.

Je voudrais que tous, après ces jours de grâce, nous ayons le courage, vraiment le courage, de marcher en présence du Seigneur, avec la Croix du Seigneur ; d’édifier l’Église sur le sang du Seigneur, qui est versé sur la Croix ; et de confesser l’unique gloire : le Christ crucifié. Et ainsi l’Église ira de l’avant.

Je souhaite à nous tous que l’Esprit Saint, par la prière de la Vierge, notre Mère, nous accorde cette grâce : marcher, édifier, confesser Jésus Christ crucifié. Qu’il en soit ainsi !
 
© Copyright 2013 - Libreria Editrice Vaticana

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la Chapelle Sixtine  le jeudi 14 mars 2013
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Ouvrages à offrir comme "oeufs de Pâques"

"Par la bouche des enfants, des tout-petits.."
de Raphaël Deillon
aux éditions St Augustin.
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"(...) Quand l'évêque des pauvres a vu arriver, pendant le discours, un cadeau sur quatre roues offert par le parti, il ne s'est pas laissé faire. Il s'est adressé à la foule: "Elle sera pour vous, cette voiture, mes amis. Ce sera votre ambulance pour aller à l'hôpital. Et quand vous aurez besoin d'emmener un malade, vous n'aurez qu'à appeler François, je serai votre chauffeur!"" Il est tant de beaux gestes qui se font devant nos yeux émerveillés que nous n'avons pas le droit de les garder pour nous. La voix des petits et des pauvres passe aussi par le témoignage de ce que nous avons vu et entendu. C'est pourquoi, à la façon de Michel Quoist dans son fameux livre Prières - mais sans prétendre vouloir l'égaler -, j'ai voulu rassembler ici des paroles et des gestes de ces petits dont parle l'Évangile et que j'ai lus comme une Parole de Dieu dans le livre de la vie.
    Pour aider l'un ou l'autre prédicateur en recherche de faits de vie concrets, j'ai indiqué sous le titre du chapitre le dimanche ou la fête correspondant au texte biblique qui introduit chacun de mes témoignages.
    Que la Parole de Dieu fleurisse comme "des roses dans le sable" en espérance et en joie pour celles et ceux qui liront ces lignes!
P. Raphaël Deillon
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"Des Roses dans le Sable",
"Journal d'un curé au Sahara"

de Raphaël Deillon
aux éditions St Augustin.
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Le Père Raphaël Deillon, a vécu plus de vingt cinq ans dans le Sud algérien au sein d'une communauté de Pères Blancs. Il a exercé la fonction de professeur d'anglais dans des lycées au Sahara. .(...) .  Rien que le bien.

On a beaucoup écrit sur l'Algérie. On a relaté beaucoup de violences. Mais pendant tout ce temps, qui dure encore, il me semble qu'on n'a pas assez parlé du bien. Du bien qui se fait tous les jours, simplement?
Ce Journal d'un curé au Sahara, c'est vingt-cinq ans d'amitié, de partage de vie entre chrétiens et musulmans pour le meilleur et pour le pire. La diversité des événements rapportés vous invite à découvrir ce que des chrétiens et des musulmans essaient de vivre au quotidien et vous montrera que l'aventure est possible dans le respect des cultures et des sentiments religieux.
Gheir el Kheir... Rien que le bien.


Pour les commandes,
Fax: 00 41 24 486 05 23 ou de Suisse: 024 486 0523

Editions Saint-Augustin 2013
Case Postale 51
CH 1890 Saint-Maurice
www.staugustin.ch

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"Ouargla, une oasis saharienne à travers l'histoire " de Denys Pillet, M.Afr

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"Jésus , l' Homme de la rencontre " de Mgr Claude Rault, évêque du Sahara Algérien


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