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Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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Edition 18 septembre 2012


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El Kantara , porte du désert

DIOCESE de Laghouat-Ghardaïa  
BILLET MENSUEL SEPTEMBRE 2012
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Bien chers amis,

Nous célébrons le cinquantième anniversaire de Vatican II ; un certain nombre d’entre nous ont pu, à l’époque, en suivre les développements et les surprises et ils se souviennent de l’immense espérance qu’il avait suscitée aussi bien du côté des chrétiens que du côté des croyants des autres religions.

Déjà auparavant, dans l’ombre, des pionniers s’étaient aventurés sur le chemin du « dialogue », même si ce mot a pris davantage de relief après le Concile. Ils ont ouvert le chemin d’une autre approche des non chrétiens que celle d’une annonce de l’Evangile qui ne serait pas respectueuse de l’œuvre de l’Esprit dans les cœurs et dans les religions du monde. La démarche de Jean Paul II à l’occasion de la journée pour la paix à Assise en octobre 1986 était dans le même esprit. Il a bien signifié que l’Eglise n’était pas prête à lâcher cet acquis conciliaire dans un discours aux Cardinaux de la Curie romaine en décembre de la même année. A la suite de ces événements, il faut ajouter son discours à Rabat, la prière remarquée de Benoît XVI dans la mosquée bleue d’Istanbul, et tant d’autres démarches qui s’inscrivent dans cette même ligne.

Au cours de ces dernières semaines, comme en de nombreuses autres occasions, il m’a été donné de rendre compte de la vie de notre Eglise diocésaine, avec les particularités qui nous sont familières mais qui ne cessent d’étonner. Dans beaucoup de milieux chrétiens, les questions touchant au dialogue interreligieux reviennent, avec parfois un accent à peine voilé de reproche à l’égard de ceux qui s’y dévouent : pourquoi cet entêtement au dialogue alors que nos partenaires n’en sont que rarement les initiateurs ? Le dialogue ne serait-il pas en contradiction avec notre devoir d’évangéliser ? Est-ce que finalement « nous ne nous faisons pas avoir » ? Devant tant d’objections, ne faut-il pas dialoguer aussi… avec nos propres objecteurs ? Cette démarche est parfois plus difficile qu’avec nombre de nos partenaires musulmans ! Mais ne les renvoyons pas dans les ténèbres extérieures, ce serait contraire à l’esprit même du dialogue.

Ne nous décourageons pas : le dialogue avec les autres religions, c’est, pour l’Eglise, une aventure qui n’en est qu’à ses débuts et elle s’inscrit dans l’attitude même de Jésus qui n’a jamais cessé de franchir les frontières du judaïsme pour aller rejoindre l’autre différent. Ce passage de Nostra Aetate, qui est la première déclaration d’un concile qui traite ouvertement de manière générale des relations entre l’Eglise catholique et les autres religions, est tout à fait d’actualité :

« Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté » (Nostra Aetate n° 3).

Le voyage au Liban de notre Pape Benoît XVI, du 14 au 16 septembre, s’inscrit dans cette ligne. « L’engagement pour un dialogue et pour la réconciliation doit être prioritaire pour toutes les parties impliquées, et il doit être soutenu par la communauté internationale » dit-il en l’évoquant. Accompagnons-le sur ce chemin et ne le laissons pas seul dans sa noble et courageuse démarche.


ltsept12_fichiers/cr130.jpg  +Claude, votre frère évêque


Nouvelles…. Pour rester proches

Le 1er septembre, sur l’initiative de l’Association des Amis du Diocèse du Sahara algérien (ADS), nous nous sommes retrouvés pour une rencontre à Paris, accueillis par les Pères Lazaristes de la Rue de Sèvres. Ce fut d’abord un moment de convivialité et de retrouvailles pour beaucoup qui ont vécu dans le diocèse. A eux s’ajoutaient les membres du diocèse présents à Paris. Ce fut aussi l’occasion de présenter le visage d’aujourd’hui de l’Eglise diocésaine. Notre évêque Claude, Emmanuel et Sr Marie-Christine se sont succédé à l’estrade pour faire cette présentation. Benoît Blin, maintenant en formation à la Mission de France, nous a donné le témoignage de son cheminement tout au long des deux années passées parmi nous. Et nous avons clos cette rencontre par l’Eucharistie dans la Chapelle de St Vincent de Paul. Merci à ceux et celles qui se sont dévoués pour la réussite de cette rencontre, qui a pris un parfum d’au-revoir !

Le P. Norbert, à qui plusieurs ont pu rendre visite à Paris où il se fait soigner, vit cette épreuve de santé avec beaucoup de courage. Il a été nommé pour deux ans en France. Mais bien sûr il reste bien des nôtres et le lien avec lui reste fort. Il s’engage sur un long chemin de patience, et nous l’accompagnons sur ce chemin !

Une joyeuse nouvelle : celle de la naissance de Maxime Perrodon dans le foyer d’Eric et d’Hélène. La maman va bien, et le petit Louis est tout heureux d’accueillir un compagnon de jeux. A toute la petite famille, nous souhaitons beaucoup de bonheur, et aussi la joie d’un petit voyage à Ghardaïa. Qui sait ?

A Adrar, Sr Christiane a bravé les rigueurs de l’été et elle nous est revenue. Nous pouvions craindre que la présence des Sœurs ne soit interrompue. Qu’elle soit remerciée pour sa disponibilité. Tout est fait pour que la succession soit assurée par une autre famille religieuse. Espérons et portons cela dans la prière.

Cette année nous désirons continuer notre lecture commune de l’Ecriture. Après nous être laissé conduire par l’Exode, nous allons nous plonger dans les Actes des Apôtres pour que, par cette lecture ensemble, l’Esprit nous permette de mieux nous ajuster dans nos engagements. Revenir à la source de l’expérience de l’Eglise naissante ne peut que nous inspirer pour poursuivre notre marche. Une petite équipe est en train de se constituer. Vous pouvez déjà entreprendre cette lecture, qui facilitera notre travail ensemble. Des lignes de lecture et de travail vous seront données par la suite.

Après le Ramadan, des touristes algériens, relativement nombreux, en particulier de Ghardaïa, sont passés à l’Assekrem où, par ailleurs, des retraitants venant d’horizons variés ont, durant tout l’été, apprécié le silence et le cadre exceptionnel mais aussi l’accueil bienveillant des Petits Frères.

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Calendrier de Mgr Rault Septembre 2012

Rencontre des Amis du Diocèse à Paris , Célébration à Laval (Abbaye du Port Salut),  Conférence à Laval, Animation d’une retraite à Bex (Suisse), Célébration et conférence à Briançon, Conférence à Gap, Rencontre avec Dicastères et Congrégations religieuses à Rome & Retour à Ghardaïa


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2012-09-26 AFRIQUE/ALGERIE
Selon l’Evêque de Laghouat, « l’amitié est la clef pour vaincre les peurs réciproques existant entre chrétiens et musulmans »


Rome (Agence Fides) – « Il faut s’informer et ne pas prendre tout ce qui est proposé par la presse et la télévision comme une représentation fidèle du monde musulman. On en montre seulement les travers et il est en revanche important de disposer d’une information objective sur ce qui se passe dans les pays islamiques » déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Claude Rault, Evêque de Laghouat. « Je suis seulement de passage à Rome mais je remarque qu’à chaque fois que je reviens en Europe, on ressent une certaine méfiance envers les musulmans. Malheureusement, il existe beaucoup d’ignorance au sein des deux communautés, ignorance qui alimente la peur réciproque. Il faut au contraire aller à la rencontre de l’autre afin de créer des liens d’amitié et au travers de ceux-ci, se former une autre image de l’autre » souligne l’Evêque.
« Je vis en Algérie depuis 1970 et je peux dire que je jouis d’un climat d’amitié sincère qui m’a permis d’apaiser les peurs entre les deux communautés. Nous avons un excellent rapport avec la population locale, rapport qui dure depuis des décennies. On remarque une tendance islamiste mais tout à fait marginale par rapport à l’ensemble de la population » affirme Mgr Rault, qui appartient aux Missionnaires d’Afrique (Pères Blancs).
Le Diocèse de Laghouat comprend l’ensemble de la partie saharienne de l’Algérie, limitrophe du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Maroc, de la Libye et du sud de la Tunisie. Sur le territoire du Diocèse, se trouve par ailleurs Tindouf, où vivent depuis plus de 30 ans dans des camps 150.000 réfugiés sahraouis. « A Tindouf, nous gérons deux programmes : l’un nutritionnel au profit des femmes, surtout celles qui viennent d’accoucher, et l’autre portant sur l’enseignement du français, que nous avons été contraints à interrompre pour des raisons internes à la situation des camps » rappelle l’Evêque.
La communauté catholique est composée de 100 à 150 personnes réparties sur un territoire de 2 millions de Km2, pour une population totale de 4 millions d’habitants environ. « La présence catholique – explique Mgr Rault – est formée par de petites communautés qui vont d’un petit couvent de trois religieuses ou religieux à une communauté comptant au plus une trentaine de personnes. Nos relations sont toujours fonction du monde musulman qui nous accueille. Nos religieuses par exemple, avec des femmes algériennes musulmanes, sont engagées dans une série d’activités en faveur des femmes : cours de couture et de broderie, activités en faveur des familles comprenant des handicapés. Nous aidons enfin certaines associations à créer des crèches ».
« Les religieux gèrent un certain nombre de bibliothèques : une grande bibliothèque d’étude sur le Sahara fréquentée par des chercheurs et deux bibliothèques qui prêtent des livres aux étudiants, auxquels nous offrons par ailleurs une aide linguistique en français, anglais, italien et espagnol » affirme Mgr Rault. « La figure de Charles de Foucauld est encore bien présente au Sahara – poursuit l’Evêque. Différentes communautés contemplatives de Petits Frères de Jésus, de Petites Soeurs de Jésus, de Petites Sœurs de Sacré-Cœur et de Petits Frères de l’Evangile vivent d’excellentes relations avec les algériens ». Ces communautés ont été marquées par la tragédie des sept moines massacrés à Tibhirine en 1996. « Il n’est pas possible de séparer la tragédie des moines de Tibhirine de ce qui s’est passé en Algérie à cette époque » affirme Mgr Rault. « L’Algérie a beaucoup souffert suite à une guerre fratricide qui a duré dix ans. A ce moment-là, on a compté environ 150.000 morts. Nous ne pouvons pas oublier ces morts quand nous parlons des moines de Tibhirine. On oublie souvent que 93 imams ont été eux aussi assassinés parce qu’ils s’opposaient à la violence tout comme environ 70 journalistes. Heureusement, nous sommes sortis de cette tragédie et il faut reconnaître que le Président Bouteflika a fait beaucoup pour mettre un terme à la violence et redonner au pays une paix réelle » conclut l’Evêque. (L.M.) (Agence Fides 26/09/2012)
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Interview du Cardinal Martini
parue dans le journal “La Croix” (03.09.2012)

Bien chers amis,

L’Eglise vient de perdre un grand prophète de notre temps, le Cardinal Martini. Mais son message demeure d’une pressante actualité, même si de fait il s’inscrit dans un autre contexte que le nôtre.
Puissions-nous garder là où nous sommes cette flamme évangélique qui l’animait”.

En fidèle communion.
+Claude.

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de la rédaction du site ADS
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Petite Revue de Presse des Nouvelles, parfois anciennes, reçues cet été 2012
Action pour Rencontre des Cultures et Religions en Europe ( P. Miguel LARBURU, M.Afr.)
Vox Clamantis in deserto...
in Ouest France Laval , Mgr Rault évoque son diocèse en Algérie...
Retraite à la Marsa (Tunisie) , par Mgr Claude RAULT
A propos de la paix confessionnelle ( Aisa, Suisse) , écoutez Mgr Rault
Sur RCF Le Mans
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