voeux09

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Mise à jour du 25 février 2009

Bien chers amis,

Venant de recevoir plusieurs lettres de GAZA, il m'a semblé normal de vous faire part de l'une d'entre elles, simplement parce que les personnes qui écrivent ne sont pas des journalistes de passage, mais des personnes qui vivent au milieu de leur peuple, en toute solidarité.

J'entendais ce matin - sur une radio française que je croyais digne de foi - que les victimes palestiniennes avaient péri parce que mises en avant comme boucliers humains par le Hamas! Ce qui lave donc de tout soupçon les forces armées israéliennes. Cette argumentation est trop facile et pernicieuse. Comme Pilate, elle risque de faire dire à beaucoup "on s'en lave les mains"!
Cette lettre parle d'elle-même. Je laisse donc la parole au curé de Gaza Lisez, simplement et faites parvenir ce témoignage à vos amis. (*)
Prions pour les dirigeants de Palestine. Prions aussi pour les dirigeants d'Israël. Prions pour ces deux peuples appelés à vivre en paix!
Prions pour que les grands de ce monde mettent dans la balance toutes les forces de sagesse qu'il faut pour qu'enfin la paix revienne. Une paix juste, basées sur une reconnaissance mutuelle. Elle ne pourra venir de la violence.

"Le chemin vers la paix est la paix" dit avec justesse le curé de Gaza.

Bien amicalement.
+ Mgr Claude Rault. le 7 fevrier 2009

(*)pour télécharger la lettre en .pdf, cliquez ici

Le 12 janvier 2009 ,

L’Église de Dieu qui est à Gaza aux Saints bien-aimés de Palestine et du monde.

La grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous.

De la vallée de larmes, de Gaza qui baigne dans son sang, le sang qui a étouffé la joie dans les cœurs d’un million et demi d’habitants, je vous adresse ce message de foi et d’espoir. Mais le message d’amour est prisonnier ; bloqué dans nos gorges en tant que chrétiens ; nous ne nous hasardons même pas à nous le dire à nous-mêmes. Les prêtres de l’Église aujourd’hui brandissent l’espoir comme une bannière, afin que Dieu ait pitié de nous, qu’il ait pour nous de la compassion et qu’il Se garde un reste à Gaza afin que la lumière du Christ qui fût allumée par le diacre Philippe lors de l’établissement de l’Église ne s’éteigne pas et continue à briller à Gaza. Puisse la compassion du Christ ranimer notre amour pour Dieu, même s’il est actuellement en “soins intensifs”.

Je vous annonce du fond de mon coeur de père et de prêtre, la mort de la fille de notre école de la Sainte Famille, la chère Christine Wadi al-Turk, la première victime chrétienne à trouver la mort dans cette guerre. Christine était en dixième année dans notre école et elle est morte ce matin du vendredi 2 janvier 2009 de peur et de froid. Les fenêtres de sa maison étaient ouvertes pour protéger les enfants des éclats de verre et des missiles qui passent au-dessus. Le bombardement qui a frappé la maison de son voisin l’a faite frémir d’horreur de tout son corps. Tout cela lui était insupportable, elle est donc allée se plaindre de sa situation à son créateur pour lui demander une maison et un refuge où il n’y a ni pleurs, ni cris ou gémissements mais joie et bonheur.

Nos frères et soeurs en Christ Jésus,

Ce que vous voyez à la télévision et ce que vous entendez ne rend pas totalement compte de la dure réalité vécue par notre peuple à Gaza. La télévision et la radio sont impuissantes à rendre compte de toute la vérité du fait de son immensité sur notre terre. Le siège cruel de Gaza s’est mué en un ouragan qui croit d’heure en heure et est devenu un crime de guerre, un crime contre l’humanité. Si les gens de Gaza sont actuellement en train de soumettre leur tragédie au jugement de la conscience de chaque être humain “de bonne volonté”, le temps à venir est le temps du juste jugement de Dieu.

Les enfants de Gaza et leurs parents dorment dans les couloirs de leurs maisons, quand il y en a, ou dans les toilettes et les salles de bains pour se protéger. Ils tremblent de peur à chaque bruit de voix, chaque mouvement et bombardement, aux pilonnages violents des avions F-16.
Il est vrai que ces avions au cours de la plupart de leurs vols jusqu’à présent, ont pris pour cibles les sièges du gouvernement et du Hamas, mais tous ces sièges sont voisins des maisons des gens et n’en sont pas éloignés de plus de 6 mètres, ce qui est la distance légale entre immeubles. En conséquence les maisons d’habitation ont été sérieusement endommagées, entraînant la mort de beaucoup d’enfants. Nos enfants vivent dans un climat de peur traumatisant. C’est une cause de maladie qui s’ajoute à d’autres causes comme le manque de nourriture, la malnutrition, la pauvreté et le froid…
Quand aux tragédies qui se produisent dans les hôpitaux, vous pouvez dire ce que vous voulez. Ces hôpitaux ne disposaient pas des moyens de base pour les premiers soins avant la guerre et maintenant ce sont des milliers de blessés et de malades qui affluent dans les hôpitaux et l’on y opère dans les couloirs. Beaucoup d’entre eux sont transférés en Égypte par le passage de Rafah, le retour de ceux qui meurent en route n’est pas possible et la situation des gens dans les hôpitaux est épouvantable et déplorable, insupportable.

Je voudrais vous raconter l’histoire qui est arrivée à la famille Abdel Latif à l’hôpital. L’un de ses fils avait disparu au cours du premier bombardement et sa famille le recherchait, sans arriver à le trouver au cours du premier et du deuxième jour de la guerre. Le troisième jour, comme la famille arrivait à pied à l’hôpital, elle est tombée sur la famille Jaradah qui entourait un de ses fils blessé et qui était défiguré. Ce jeune homme blessé s’était fait amputer d’une jambe, il était défiguré non pas à cause d’un bombardement aérien, mais parce que des débris de verre lui étaient tombés dessus pendant son séjour à l’hôpital après un bombardement partiel. La famille Abdel Latif s’approcha de la famille Jaradah pour la consoler et lorsqu’il s’est approché du blessé, monsieur Abdel Latif s’est aperçu que c’était son fils et non le fils de la famille Jaradah. Devant la contestation de la famille, ils ont attendu que le blessé se réveille et puisse dire son nom pour que la famille Abdel Latif puisse l’emmener…

Je termine la lettre que je vous adresse en présentant notre souffrance à Dieu et aussi à vous. Nos gens à Gaza sont traités comme des animaux dans un zoo, ils mangent mais ont encore faim, ils pleurent mais personne n’essuie leurs larmes. Il n’y a ni eau, ni électricité, ni nourriture, mais la peur, la terreur et les barrages… Hier, la boulangerie a refusé de me donner du pain. La raison donnée par le boulanger : il refusait de me nourrir avec de la farine qui n’est pas digne d’êtres humains et de manquer ainsi de respect à ma dignité de prêtre. La bonne farine était épuisée et la farine qui lui restait était impropre à la consommation humaine. J’ai fait le vœu de ne pas manger de pain pendant la durée de cette guerre.

Nous désirons que vous éleviez constamment des prières vers Dieu et que vous ne célébriez aucune messe, aucun service sans vous souvenir des souffrances de Gaza en présence de Dieu. J’envoie de brefs messages tirés de la Bible à nos paroissiens pour augmenter l’espoir dans leurs cœurs. Nous sommes convenus de prier cette prière au début de chaque heure : « O Seigneur de la paix répand la paix sur nous ; O Seigneur de la paix, accorde la paix à notre terre. Aie pitié, Seigneur, de ton peuple et ne nous tiens pas pour toujours éloignés de toi. » Nous vous prions de vous tenir à nos côtés pour chanter cette prière avec nous.

Vos prières en union avec nous émeuvent le monde entier et lui enseignent que tout amour que l’on empêche d’atteindre vos frères et vos soeurs de Gaza n’est pas l’amour du Christ et de l’Église. L’amour du Christ et de l’Église ne connaît pas les barrières politiques ni les barrières sociales, ni les guerres, etc. Lorsque votre amour nous atteint, il nous permet de sentir que nous, à Gaza, faisons entièrement partie de la Sainte Église Catholique et Apostolique, et nos frères et soeurs musulmans au milieu de nous sont notre peuple et partagent notre destinée. Nous avons ce qu’ils ont et nous souffrons comme ils souffrent, nous sommes tous le peuple de Palestine.

Au milieu de tout cela, notre peuple à Gaza continue à rejeter la guerre comme moyen d’obtenir la paix ; il continue à affirmer que le chemin vers la paix est la paix. Nous autres à Gaza sommes déterminés et portons la résolution dans nos yeux : “entre l’esclavage et la mort, nous n’avons pas le choix.” Nous voulons vivre pour louer le Seigneur en Palestine et témoigner pour le Christ, nous voulons vivre pour la Palestine, non pas mourir pour elle, mais si la mort nous est imposée, nous ne mourrons pas autrement qu’honnêtes, braves et forts.

Nous nous joignons à vous dans la prière afin que le Christ puisse nous donner sa vraie paix. Alors “le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera à côté du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble ; et un petit enfant les conduira.” (Isaïe 11, 6)

La paix du Christ, cette paix à laquelle vous êtes appelés pour ne faire qu’un seul corps, soit avec vous tous et vous protège. Amen

Votre frère ,
Père Manuel Mussallam
Prêtre de l’Église Catholique à Gaza

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le 1er janvier

NOEL 2008 & Voeux 2009
"supplément " aux voeux 2009

Voeux de Mgr. Claude Rault, évêque de Laghouat
en écho
au Message du Pape Benoît XVI :
"Combattre la pauvreté et construire la Paix"

"Rien ne peut justifier le carnage qui se déroule dans la bande de Gaza"
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Communiqué des dirigeants et patriarches des Eglises
à Jérusalem
à propos de la situation dévastatrice actuelle à Gaza
Jerusalem, 30 Décembre 2008

DIOCESE DE
LAGHOUAT – GHARDAIA
Vœux du Nouvel An 2009.
Le Message de Benoît XVI.
« Combattre la pauvreté. Construire la paix »

Bien chers amis,

Selon l’habitude, j’ai inclus dans le même message les vœux de Noël et du Nouvel An. Les événements bouleversants qui se passent dans la bande de Gaza me poussent à ouvrir cette nouvelle année 2009 par un « supplément » qui voudrait faire écho à l’appel pressant de Benoît XVI pour les vœux de 2009 : « Combattre la pauvreté et construire la paix ». Notre Pape met l'accent à la fois sur le drame de la pauvreté et sur notre propre responsabilité devant ce que vit toute une tranche de population de la Planète :
« Nous participons tous à un unique projet divin, celui de la vocation à construire une unique famille dans laquelle tous, - individus, peuples et nations – règlent leur comportement en les basant sur les principes de fraternité et de responsabilité ».

Au moment même où est largement diffusé ce message, des bombardements de l’armée israélienne planifiés dans leur démesure, viennent frapper à mort des centaines de palestiniens. Les victimes sont pour la plupart des familles déjà durement frappées par des restrictions alimentaires dans l’univers concentrationnaire de la bande de Gaza.

Rien ne peut justifier ce carnage qui est sans mesure au regard des victimes des roquettes venant des forces de la résistance palestinienne. Il y a là une intervention absolument injustifiable.

La spirale de la violence ne fait que monter sous l’œil souvent consentant des vendeurs d’engins de mort de plus en plus sophistiqués. « Le niveau global actuel des dépenses militaires des Etats, nous dit le Pape, est préoccupant… le fait est que les immenses ressources matérielles et humaines engagées pour les dépenses militaires et pour les armements sont en réalité soustraites aux projets de développement des peuples, spécialement à ceux qui sont les plus pauvres et qui ont le plus besoin d’aide ». Et il poursuit : « Une croissance excessive des dépenses militaires risque d’accélérer une course aux armements qui provoque des poches de sous-développement et de désespoir, se transformant ainsi paradoxalement en facteurs d’instabilité, de tension et de conflit. Comme l’a sagement déclaré Paul VI ‘le développement est le nouveau nom de la paix »

Rien ne sortira de la violence actuelle sinon un excès de haine qui ne pourra encore que s’amplifier de part et d’autre. L’entêtement d’un pays à ne pas respecter les conventions internationales clairement définies par les Nations Unies ne pourra que continuer à rendre impossible la justice et la paix tant attendues. Malheureusement, les puissants de ce monde semblent, il faut le dire et le redire, préférer attiser à leur bénéfice les foyers de violence plutôt que de mettre tout en œuvre pour que des pays comme la Palestine et Israël puissent enfin trouver une solution pacifique et juste à leur coexistence.
Puisse l’appel de notre Pape être entendu : « La lutte contre la pauvreté requiert des hommes et des femmes qui vivent en profondeur la fraternité et qui soient capables d’accompagner les personnes et les communautés sur les chemins d’un authentique développement humain ».

Où que nous soyons, qui que nous soyons, grands et petits, hommes et femmes, un chemin est tracé sous nos pas, là où nous sommes, pour cette année qui vient. Faisons le vœu d’être parmi ceux que Jésus évoque dans les Béatitudes :

« Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés ».

+ Claude, votre frère évêque.

Communiqué des dirigeants et patriarches des Eglises à Jérusalem à propos de la situation dévastatrice actuelle à Gaza Jerusalem, 30 Décembre 2008

Nous, patriarches, évêques et dirigeants d’Églises chrétiennes à Jérusalem, déplorons avec grande inquiétude, beaucoup de regrets et une grande indignation la guerre qui fait actuellement rage dans la bande de Gaza, les destructions, les tueries et le sang versé qui en sont la conséquence, et ce particulièrement dans cette période de l’année où nous célébrons Noël, la naissance du Roi de la paix et de l’amour. Nous exprimons aussi notre profond chagrin devant ce nouveau cycle de violence entre Israéliens et Palestiniens et l’absence continue de paix en Terre Sainte. Nous dénonçons les hostilités en cours dans la bande de Gaza et toutes les formes de violence et de tueries, venant de toutes les parties en présence. Nous sommes convaincus que la poursuite de cette effusion de sang et de cette violence ne conduira pas à la paix et à la justice, mais générera encore plus de haine et de d’hostilité – et donc la poursuite de la confrontation entre les deux peuples.

Par conséquent, nous faisons appel aux officiels des deux parties du conflit pour qu’ils reprennent leurs esprits et renoncent à tout acte violent, qui ne produit que destructions et tragédies. Nous leur recommandons avec insistance de travailler à la résolution de leurs conflits par des chemins pacifiques et non-violents.

Nous demandons également à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et d’intervenir immédiatement pour arrêter l’effusion de sang. Nous lui demandons de mettre fin à toute forme de confrontation et de résoudre les causes du conflit entre les deux peuples, en vue d’une solution juste et globale sur la base des résolutions internationales.

Nous disons aux différentes factions palestiniennes : il est temps de cesser vos divisions et de régler vos différends. En ce temps de crise, nous appelons toutes les factions à mettre les intérêts du peuple palestinien au-dessus des intérêts personnels et partisans et d’œuvrer immédiatement en faveur d’une réconciliation nationale globale, en ayant recours à tous les moyens non-violents pour arriver à une paix juste et globale pour toute la région.

En dernier lieu, nous élevons nos prières à l’enfant dans la crèche, afin qu’il inspire les autorités et décideurs des deux côtés, Israéliens et Palestiniens, en vue d’une action immédiate pour mettre fin à la situation tragique dans la bande de Gaza. Nous prions pour les victimes, les blessés, et ceux qui ont le cœur brisé. Que le Dieu Tout-Puissant accorde consolation et patience à tous ceux qui ont perdu des êtres chers. Nous prions pour ceux qui vivent dans l’incertitude et la peur. Que Dieu leur accorde calme, tranquillité et une paix véritable.

Nous demandons que dimanche prochain 4 janvier soit vécu comme une journée de justice et de paix dans le Pays de la paix

+ Patriarche Theophilos III, Greek Orthodox Patriarchate
+ Patriarche Fuad Twal, Patriarcat Latin.
+ Patriarche Torkom II, Patriarcat Orthodoxe Armenien Apostolique.
Fr. Pier Battista Pizzaballa, ofm, Custode de Terre Sainte
+ Anba Abraham, Patriarcat Copte Orthodoxe.
+ Archevêque Swerios Malki Mourad, Patriarcat Syrien Orthodoxe .
+ Abune Matthias, Patriarcat Ethiopien Orthodoxe
+ Archevêque Paul Nabil Sayyah, Exarcat Patriarcal Maronite.
+ Evêque Suheil Dawani, Eglise Episcopalienne de Jerusalem & du Moyen Orient.
+ Evêque Munib Younan, Eglise Evangelical Lutherienne en Jordanie et en Terre Sainte
+ Evêque Pierre Malki, Exarcat Patriarcal Syrien Catholique
+ Evêque Youssef Zre’i, Exarcat Patriarcal Grec Catholique
Fr. Raphael Minassian, Exarcat Patriarcal Arménien Catholique

Rappelons ici que Mgr Claude RAULT, évêque de Laghouat-Ghardaïa,
est co-président de la Commission mixte " Églises du Maghreb et Églises Euro-méditerranéenne"
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NOEL 2008 & Voeux 2009

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"Dans la nuit de Bethléem, Marie et les chiffonniers se rencontrent"
titre donné par l'abbé Pierre pour ce tableau
réalisé par Michel Bourbon
chapelle des SDF défunts - morts dans la rue
(épitaphes à d.) église St Leu - Paris

(textes mg)

C’est d’Adrar que je vous écris. Passé par El Meniaa et Timimoun, en route pour Beni Abbès (où je fêterai Noël), Ain Sefra et El Abiodh, je suis toujours impressionné par la vitalité de ces petites communautés qui ont mis leurs pas dans ceux de Jésus, dans des conditions très humbles, parfois fragiles, au milieu de populations toujours accueillantes. Célébrer la Nativité nous rend alors toujours plus proches du premier Noël, aussi bien par la discrétion que par l’intensité de l’Evénement. C’est notre chance et notre grâce. Mais nous ne vivons pas dans des bulles, et nous restons sensibles à ce qui, dans notre vaste monde, vient nous toucher de plus près. Au milieu de nos joyeuses célébrations, nous garderons dans l’horizon de notre prière deux événements signifiants.

Nous venons d’apprendre que le 20 décembre un incendie criminel a endommagé la mosquée de Saint-Priest, près de Lyon en France. Cet acte inqualifiable nous attriste et nous atteint. Il en est de même lorsque des lieux de culte - qu’ils soient chrétiens, musulmans, israélites, ou autres - sont l’objet de tels actes de barbarie : c’est la dignité de la personne humaine qui est alors bafouée. Il faut nous insurger contre de telles actions ! Le jour même, Mgr Michel Santier ( Évêque de Créteil, Président du Conseil pour les relations interreligieuses) déclarait: « Porter atteinte à un lieu de culte, c’est porter atteinte à la foi de ceux et celles qui s’y rendent pour y prier Dieu. Nous Le prions, en ces jours qui précèdent la fête de Noël, pour que la sagesse et le respect mutuel soient plus forts que les tentations de violence et de haine. Qu’Il donne à tous les croyants et hommes et femmes de bonne volonté de trouver les chemins pour vivre ensemble dans la paix »

Nous portons aussi très fort en nous la situation dramatique qui se joue dans cette Région du Congo RDC, d’où sont issues nos deux Sœurs d’El Meniaa. Là, ce sont des milliers de personnes qui sont atteintes dans leur chair. Je viens de recevoir les vœux du P. Jean Paul de Goma : «De tout cœur, au milieu des la fournaise et du cyclone de la guerre, des massacres, des viols, sidéens et des milliers de déplacés, réfugiés, je viens te souhaiter une joyeuse et sainte fête de Noël dans la paix et la joie de l’Emmanuel… Merci pour toutes vos intentions et intercessions pour les gens de Goma… pour demander un miracle pour la paix, la réconciliation et l’unité dans la région des Pays des Grands Lacs par l’intercession de Charles de Foucauld, car humainement il n’y a AUCUNE solution possible et envisageable… Que le Seigneur vous le rende au centuple… »

Nous n’oublions pas que la Paix du premier Noël était déjà menacée par les intrigues sanguinaires du roi Hérode ! Il semblerait que l’histoire n’ait guère changé… mais rien ne pourra altérer l’invincible Espérance manifestée par la naissance de l’Enfant de Bethléem.

+ Claude, votre frère évêque.

Nouvelles…. Pour rester proches

Notre diocèse accueillera Jean-Marie Richard, chargé de mission pour la DCC, lors de sa visite annuelle aux volontaires. Il sera du 31 décembre au 2 janvier à Tamanrasset pour rencontrer Béatrice Guillermin et du 2 au 4 janvier à Ghardaïa pour voir Catherine Vincent, les Perrodon et notre évêque. Bienvenue !

Les dates de la session pour les « Nouveaux Arrivants » sont annoncées : elle se déroulera du 25 au 29 janvier 2009 à Alger. Elle ne sera malheureusement pas suivie d’une session d’islamologie cette année.

Sr Carmen sillonnera notre diocèse au mois de février à l’occasion de la session sur la Communication Non Violente. Les dates des sessions vous ont été communiquées par email précédemment. Si vous souhaitez avoir des précisions ou autre, n’hésitez pas à envoyer un mail au secrétariat !

Le frère Jean-Jacques Pérennès, vicaire pour la province dominicaine du Maghreb et du Proche-Orient, nous annonce le décès du Père Jacques Jomier, à l'âge de 94 ans, dans la région de Toulouse. Grand islamologue, il fut de la première équipe du couvent de l'IDEO au Caire avec les Pères Serge de Beaurecueil et Georges Anawati.
Augustin Jomier, son petit-neveu, est l’hôte des Pères Blancs de Ghardaïa depuis le mois de novembre et ce jusqu’en mars, afin de démarrer une thèse d’histoire sur le réformisme chez les mozabites. Il était volontaire DCC l’année dernière à Alger au CCU. Nous l’assurons de notre vive sympathie et nous sommes heureux de le voir marcher sur les traces de son grand-oncle !

Le Père Felix est de retour de vacances dans les Aurès. Son séjour s’est très bien passé, il a cependant été trop court pour lui permettre de voir tous ceux qui le souhaitaient. Il est rentré à temps pour passer Noël à Ghardaïa.

Nous vous rappelons qu’au dos de la dernière Lettre du Diocèse se trouve un questionnaire où vous pouvez donner votre avis sur une nouvelle version de notre outil de communication : nous attendons vos retours !

Calendrier de notre évêque :

- 2 janvier : retour de la tournée de la Saoura et de l’Ouest
- 13 janvier : Alger
- 15-31 janvier : Séjour en France. Conférences en Normandie. Retraite aux prêtres de la Manche (son Diocèse d’origine)
- 1er-2 février : Alger puis retour le 3 à Ghardaïa
- 5 au 9 février : visite prévue à Hassi Messaoud

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(crèche de Noël à Tamanrasset)

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Sur RCF, pour aller à la page et écouter ensuite
l'interview de Mgr Rault
enregistrée le 15 novembre 2008
et diffusée sur les ondes le 31 décembre 2008
- durée 45 minutes -
cliquez sur la carte rcf

Inauguration du portrait de l'abbé Pierre
"Dans la nuit de Bethléem, Marie et les chiffonniers se rencontrent"
titre donné par l'abbé Pierre pour ce tableau
réalisé par Michel Bourbon
portrait peint sous le regard et avec l'assentiment final de "l'abbé",
tableau placé de son vivant, dans l'appartement de Maisons-Alfort & déposé à St Leu par le peintre ( à d.) pour les SDF
célébration par le Cardinal Barbarin
en l'église St Leu à Paris le 2 décembre 2008
92 rue St Denis - 75001 Paris
(un reportage photo suit le 22 janvier 2009 sur le site ADS
pour le 2ème anniversaire du décès de l'abbé)

(scoop ADS)

ouvrir et lire la page sur l' Epiphanie 2009
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Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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