Amis du Diocèse du Sahara (ADS)

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Site ADA : www.ada.asso.dz.                                                           Site ADS : http://amisdiocesesahara.free.fr

Edition du 6 janvier 2009
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célèbre tapis  (cliquez pour en savoir plus)
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autre tapis

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Les premières visites à la crèche furent marquées par la discrétion. Il fait nuit, nous sommes loin de tout tapage médiatique. Les invités sont des gens du voisinage, des gens sans importance, des pauvres qui n’ont à offrir que le fruit de leur travail, « surpris » et pas seulement dans leur sommeil, mais aussi parce que ce sont des « mis à part » et ne comprennent pas le pourquoi de ce privilège.

Aujourd’hui c’est autre chose ! « Les invités viennent de loin ». Ils n’arriveront pas en cachette. Ils habitent le pays du soleil levant et la route est longue. Ils n’arriveront donc pas à l’improviste. D’ailleurs ces mystérieux visiteurs se renseigneront, précisant le but de leur voyage. On ne leur prêtera même, des qualités de savoir – ils lisent dans les astres – de pouvoir – ils offrent des cadeaux royaux. C’est donc une visite qui fait du bruit car aujourd’hui « Dieu invite à la rencontre » et pas seulement un petit groupe de privilégiés, mais au-delà des frontières.
   
Cette fête m’invite tout d’abord, comme l’ont fait les bergers, à relire l’histoire de Dieu, dans la vie des hommes et en particulier dans ma propre vie. L’histoire de ma vocation baptismale. De quelle manière est-ce que j’ai répondu à l’invitation de Dieu ?

Mais aussi l’histoire de ma vocation missionnaire. De quelle manière est-ce que j’ai aidé les autres à cheminer vers Dieu qui nous attend ? C’est mon histoire avec mon prochain.

L’autre sera toujours celui qui est loin, non pas dans le temps ou dans l’espace, car plus que jamais l’éloignement, aujourd’hui, n’est pas un problème, mais dans la distance que je mets entre lui et moi. C’est elle qui est la plus difficile à franchir. Il s’agit d’un chemin non balisé, à découvrir jour après jour avec ce seul bagage extraordinaire que Dieu lui-même m’a fait le jour de Noël : celui de sa présence et de son amour.

Quelle étoile me mettra en route pour être signe capable d’aider mon prochain à trouver la route du bonheur dont il a besoin pour vivre. Offrir ce que j’ai de plus précieux ! Ma vie, et pour cela suivre les mages jusqu'au bout en empruntant un autre chemin – celui de l’Evangile.


  epiphanie_fichiers/sgjeanmvasseur.jpg  P. Jean-Marie VASSEUR, Père Blanc
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Communiqué des dirigeants et patriarches des Eglises
 à Jérusalem

à propos de la situation dévastatrice actuelle à Gaza
Jerusalem, 30 Décembre 2008
Sur RCF, pour  aller à la page et écouter ensuite
l'interview de Mgr Rault
enregistrée le 15 novembre 2008
et diffusée sur les ondes le 31 décembre 2008
- durée 45 minutes -

cliquez sur la carte rcf
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NOEL 2008
Tamanrasset, décembre 2008


Très chère Famille , très chers Amis ,

Un des terroirs de l’homme d’aujourd’hui, c’est l’Internet ! même  au désert, puisque quotidiennement j’ouvre l’ordinateur ; à travers cet instrument , c’est bon de sentir autour de Noël cette affection qui nous relie, c’est un doux moment de proximité avec chacun de vous par la pensée , le cœur et la prière .

Au cours de cette année 2008, notre communauté de Tam , appelée à vivre plus que jamais la convivialité et à la recevoir ,  a subi quelques mouvements : Christiane , sœur de l’Alliance nous a rejoint en février ; la petite famille Jamet nous a quitté en mai, heureux de leur service  de coopération et c’est Béatrice qui a pris leur suite depuis octobre . Notre présence suit le rythme du pays ;  ici , tout prend du temps, de la peine ; avancer au pas  saharien , loin des exigences d’efficacité est un art qu’il nous faut apprendre patiemment , en acceptant notre condition d’étranger . Mais cette immersion dans la durée révèle des fruits qu’il est bon de souligner avec quelques anecdotes au dénouement heureux, se dressant comme des pics d espérance .

Nous avons connu un enfant de 11 ans, à l’hôpital en janvier dernier ; il avait été brûlé gravement ; il a dû être évacué d’abord sur Alger, puis sur Marseille pour des greffes «  de pointe » . Grâce à une immense chaîne de solidarité franco-algérienne, il a pu être sauvé en étant accompagné par sa maman très courageuse ,  nuit et jour  à son chevet . Ce fut une lutte sans pareille , d’où le «  petit prince » est sorti vainqueur. . Il vient d’arriver  juste pour fêter l’Aid el Kebir , vous imaginez l’ambiance familiale et le défilé des voisins !!

Un des aspects que nous a légué Charles de Foucauld , ce sont les relations avec les Touaregs, devenus très minoritaires dans la diversité des ethnies du Sud algérien ; davantage cette année, par les événements et les rencontres, nous avons été amenées  à nous réjouir  de cette proximité de ce peuple attachant et qui a si peu de place dans le concert  des nations .
Notre ami A.. connu des fraternités depuis près de 50 ans s’en est allé à 72 ans le 24 Octobre…c’était le premier visage, tout rayonnant de bonté et de paix qui m’accueillait au Hoggar , il y a presque 10 ans . J’ai eu la joie de le faire connaître à mes neveux et nièces l’année dernière ; depuis quelques mois , il s’affaiblissait ...et il continuait à nous visiter depuis son campement sédentarisé, à 2 hs de piste de tam et toujours nous apportait du zumbo (blé vert grillé et moulu à la force des bras sur une pierre ) quelques légumes de son jardin, et quelques tapis tissés par ses filles , et destinés à être vendus aux pèlerins-visiteurs, gain qui leur permet d’acheter les vêtements de l’Aïd pour toute la  grande famille .

En septembre, c’était ramadan , ce mois bien spécial, consacré à la miséricorde , pour creuser l’espace en soi, l’espace pour le pain partagé ; nous estimions qu’il était temps de lui rendre visite chez lui à Indallag ; nous partons donc avec un ses jeunes amis , qu’il a initié au désert ; il sort de sa zeriba  pour nous accueillir et prendre un peu de raisin avec nous , puis retourne à son lit de sable fin «  tout confort » , un cheich est accroché à une poutre en bois et lui sert de poignée pour se relever ; le bec verseur de la théière lui permet de boire aisément ; chacun est toujours  à l’écoute  des paroles  douces et fermes du patriarche, quant au déroulement de la soirée ; dans le silence du crépuscule , tous nous tendons les mains vers les dattes et le verre de lait , on se réjouit avec ceux qui ont jeûné dans l’austérité et la pesanteur de ces jours encore chauds ; on goute l’hospitalité «  abrahamique » , c’est toujours un présent dont nous découvrons la profondeur après coup ;avant de reprendre la piste , sa femme nous glisse à chacune un petit bracelet, et un joli couffin  pour aller au souk ; quelques jours après notre passage , il revient à Tam dans l’espoir d’être ragaillardi  par une perfusion ; avec sa femme et l’un de ses fils , il logera durant trois semaines  chez ses amis qui sont nos voisins ; de partout , on vient le visiter ;  il a du mal à s’alimenter , mais «  tout va trèèès bien, petites sœurs ! » Il est grave et serein,  personne n’occulte la mort proche , et on ne sait qui accompagne qui , dans une grande tendresse ! Lui et sa famille décident de retourner au campement, sa sœur lui apporte une chèvre et son chevreau qui monte à l’arrière du 4X4 et qui lui assurera du lait frais. Avant de monter en voiture,  il vient jusque dans notre cour pour un ultime  adieu, 3 jours après, il faisait son passage , demeurant jusqu’au bout un grand vivant, laissant la trace d’un être de lumière très aimé.

Dans le pays , la  conjoncture est mouvante, …, Nous sommes là au cœur de tout ce qui se réalise avec plus ou moins de difficultés  .  Toute cette vie trouve place dans notre prière et dans les rencontres quotidiennes, parfois surprenantes, où se laisse dévoiler le meilleur de chacun. J’étais partie payer la facture d’électricité , dont l’intitulé est : «  Petites Sœurs » L’employé du guichet souriant me dit  :-«  c’est vous ! » Oui !  « c’est bon votre nom,  pour l’Algérie ! »
Les migrants sub-sahariens  sont moins nombreux, les pèlerins-visiteurs  aussi pour d’autres raisons ; mais Tam reste un lieu de carrefour, un vaste chantier avec de nouveaux quartiers et le projet d’une conduite d’eau depuis Ain Salah (700 kms !) mise en œuvre par une société chinoise … En construction,... de nombreux bâtiments administratifs ; nous trouvons aussi tous les problèmes inhérents au développement d’une grande ville .

Il y a les rencontres fortuites, avec effet boule de neige , les amis de nos amis deviennent nos amis … par l’effet du hasard, le même jour , j’ai rencontré  un marabout tamacheq qui soignait une de nos connaissances, puis un marabout sénégalais , qui veillait sur la situation très difficile d’une personne en très grande difficulté.....
…à la sortie de la maternité, elle s’est arrêtée chez nous...

l’ESPERANCE  avait pris CHAIR ,une vraie nuit de NOEL !

Baiser de PAIX dans ce rayonnement .

Belle Année 2009, qu’elle fasse chanter nos rêves les plus secrets …

Très affectueusement à chacun(e),         

Martine avec M Jo et Christiane


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   Cadeaux de noël adressé par un de nos lecteurs : 
carillonneur de cloches jouant "douce nuit" .
carillon de l'église St Henri au Creusot, en Bourgogne

cliquez sur l'image pour voir & entendre
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Noël 2008
Carmel de Lisieux
"Au commencement était le verbe…
et il a habité parmi nous. »
    Jean 1
L’Avent s’ouvre et c’est sous l’angle, très biblique, des « visites du Seigneur » que nous voulons le vivre cette année. Comme il est bon de « faire mémoire » des visites du Seigneur que nous avons pu recevoir, tant personnellement que communautairement !
Comme vous le savez, tous ces mois ont été, pour nous, marqués par les travaux de rénovation de la chapelle et de ses abords (voir le dépliant ci –joint), et raconter tout le vécu de cette création et du chantier prendrait bien des chapitres, cependant, il nous a semblé important de prendre du temps ensemble en communauté pour « faire mémoire » des grâces, des « roses » reçues, aussi, avons-nous pris une journée d’action de grâces, centrant tous nos offices sur ce thème, et effectuant un partage en communauté durant lequel chacune mentionna telle ou telle grâce qui l’avait plus particulièrement marquée. Ce fut un beau bouquet que nous conservons pour les générations futures. Oui, on peut vraiment dire que le Maître d’œuvre était le Seigneur et Thérèse le Maître d’ouvrage auxquels nous prêtions nos mains, notre temps et notre cerveau. Sans cet  accompagnement de tous les instants nous n’aurions jamais pu réaliser tout cela :
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« Si le Seigneur ne bâtit la maison,
en vain peinent les maçons. » (Ps.126)
    Après de nombreux soucis, nous avons touché au but fin avril-début mai. Nous avons eu la grande joie en guise de « pré-inauguration » ( ! ) de célébrer les tout premiers offices avec les prieures de tous les carmels de France (soit une centaine) , réunies exceptionnellement à Lisieux pour une session sur l’Eucharistie.
    Après la visite des officiels et des commerçants de Lisieux, la chapelle a été réouverte au public le jour de Pentecôte. Mais le grand jour fut celui de la consécration de l’autel, le 9 juillet. Puis ce furent les finitions qui n’en finissaient pas, mais aujourd’hui le tout fonctionne à peu près bien. Par la suite, nous avons eu le plaisir d’accueillir dans les nouveaux parloirs des groupes de la Mission de France, des jeunes partant pour les JMJ, et même 115  Chinois.
Au fil du temps…
  Nous avons débuté cette année avec notre retraite communautaire, prêchée par le père Eliane, un carme de Toulouse.
Peu de temps après, Thérésina-Elisabeth, notre nouvelle petite sœur, du Carmel de Cebu aux Philippines, de son nom de baptême Maria-Lourdes, se sentant appelée au Carmel de Lisieux, nous est arrivée dans les bras de Marie le 11 février. Le dépaysement est des plus radical, mais elle s’habitue peu à peu.
     Le père Joseph Girardot, de la communauté des carmes de Lisieux, lui, nous a quittés le 19 avril, nous rappelant avec Élisabeth de la Trinité qu’il aimait tant : « je vais à la lumière, à l’amour, à la vie. »

  Côté études et formation, saint Paul – en communion avec notre diocèse- est à l’honneur. Le père Philippe Léonard, professeur au séminaire de Caen, vient régulièrement nous proposer un enseignement minutieux et détaillé, tandis que nous avons eu un aperçu plus général de saint Paul avec le père Benoît Standaert, moine bénédictin de Belgique. Nous lisons également les lettres de saint Paul en continu à l’Office des Lectures.
   Les cordes vocales ne sont pas non plus en reste si on pense aux trois sessions de chant avec Marie-Christine Nahon, avec les pères Henri Dumas et André Gouzes, sans compter une amie du carmel, Véronique Vincent, et notre professeur de chant Philippe Tesson, qui vient pour la communauté mais aussi pour les jeunes en cours particulier. Grâce à ces personnes fort dévouées, de grands progrès ont été faits et les jeunes sont maintenant chantres.
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Du nouveau également sur le plan du travail : nous avons lancé avec beaucoup de succès la fabrication de dizainiers et de chapelets, en bois d’olivier, avec la croix du Carmel, ainsi que des scapulaires. Côté reliure, nous nous perfectionnons à grands pas : comme toujours Thérèse, sachant dénicher tout ce qu’il y a de mieux au monde, nous a envoyé une vraie professionnelle de la reliure : Morina, une jeune femme sortant de l’école Estienne de Paris…

L’événement choc de cette fin d’année est bien sûr la béatification des parents Martin à laquelle toute la communauté participait.. C’était à la fois grandiose et familial, nous avons perçu un petit coin de Ciel…
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Côté jeunes, Merav poursuit son deuxième cycle en théologie biblique. Marie-Aurélie, Marie-Pauline et Marie-Agnès, quant à elles, reçoivent des enseignements sur la Bible et les Sacrements avec deux sœurs de la communauté. Si la tête a fort à faire, le corps n’est pas pour autant laissé de côté : une sœur ursuline, Marie-Armelle (ayant suivi la formation à l’IFHIM) vient de Caen pour aider les jeunes à gérer leurs émotions et à se prendre en mains afin d’être plus libres sur le plan tant humain que spirituel : plus libres de soi-même pour mieux aimer.
En cette année du cent cinquantième anniversaire des apparitions de Lourdes, nous passerons cette période de l’Avent plus particulièrement unies à Marie, et Marie-Aurélie prononcera ses premiers vœux en la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre.

C’est encore avec saint Jean que nous voudrions vous offrir nos meilleurs vœux pour 2009. Oui, « au commencement était le Verbe… et il a habité parmi nous. »
Puissions-nous, chacun(e), là où nous sommes, nous laisser habiter par cette Parole, comme nous y invite le Saint Père, l’étudier, la ruminer, et en faire notre nourriture quotidienne !



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