Entre deux "vents de sables", des 4 coins de l'horizon, le diocèse
de Laghouat s'est mis en marche pour une "Assemblée diocésaine
de printemps". Pourquoi à cette période inhabituelle ?
Ce n'était pas un bilan de fin d'année (scolaire)
mais des retrouvailles heureuses et dynamiques, un temps de printemps
diocésain. Pour quoi, pour qui ? Pour relire avec notre pasteur
Claude la vie du diocèse, en regarder les points forts, y reconnaître
les lieux d'attention, voir ensemble les défis à vivre,
travailler pour mettre en forme un projet pastoral qui guidera et dynamisera
chaque secteur… pour que vive ici et maintenant la Bonne Nouvelle.
Tandis que chacun franchissait les kilomètres nécessaires
dès le 1er mars, à Ghardaïa les Pères Blancs
accueillants prêtaient main forte à l'équipe du chantier
de l'évêché. C'est sur un carrelage tout juste posé,
à l'abri des portes et des fenêtres à peine installées
qu'il fallait déposer les 30 matelas nécessaires au repos
des voyageurs les 30 autres étaient répartis dans la ville.
Les bibliothèques étaient transformées en salle
à manger…
L'équipe de préparation avait œuvré : les
détails, ceux qui agrémentent l'ordinaire, étaient
assurés avec grâce et discrétion. Une cloche joyeuse
rassemblait. Les communautés, paroisses, … animaient les temps de
prière et d'eucharistie. C'était un peuple qu'on a dit "vieillissant",
je l'ai vu disponible, partageur, actif, heureux de se retrouver. Heureux
aussi d'accueillir Sœurs Marie-Agnès et Helena, FMM installées
à Ain Sefra depuis Noël (avec Danuta et Assunta), Enzo et Franca,
jeunes retraités de Milan venus voir s'ils peuvent s'insérer
au service du diocèse, Béatrice, venue 3 mois pour participer
dans le cadre de la Caritas à la formation artistique de certaines
associations, Guy, stagiaire Père Blanc à Ghardaïa et
le jeune Benoît, DCC tout juste arrivé.
Nous avons partagé ces jours avec l'équipe de Rencontre
et Développement venue d'Alger (Jan Euft, Lucien et Damien) qu'on
avait invité pour accompagner les questions et les réflexions
de ceux du diocèse qui accueillent les migrants (principalement
Tamanrasset et Ghardaïa).
Le Jeudi a été une journée de
travail à partir de l'exposé de Claude sur "Ce qu'il a
vu et entendu". Nous avons travaillé en secteur pour se redire
nos convictions et comment nous les vivons concrètement. Puis en
intersecteur pour donner des suggestions concrètes au projet diocésain.
Le Vendredi a été en plein air sous
le signe de la rencontre informelle et de la détente. Nous avons
été reçus par un ami des pères blancs qui a
crée un jardin d'arbres fruitiers et de plantations, au désert.
Il nous a entouré d'attention et d'abondance gastronomique.
Nous avons pris le temps de partager sur les grandes lignes des
familles spirituelles présentes dans le diocèse afin de
voir comment chacun les vivaient ici.
Le Samedi était en atelier, nous avons échangé
sur nos engagements, par thème (formation féminine, présence
aux personnes handicapées, apprentissage des langues, accueil
du tout venant, accueil des migrants, ouvertures culturelles par les bibliothèques,
conférences …) en dégageant des ouvertures possibles et
en répertoriant les besoins.
En effet, l'économe diocésain nous présentait
ensuite le budget; ainsi il a pu entendre les besoins à venir.
Puis Sœur Specioza nous a parlé du travail de la Caritas réalisé
à travers le diocèse. Beau travail de qualité.
Et nous avons terminé ces 3 jours en communion avec
notre bienheureux Charles. Edouard, avant de remonter à l'Assekrem,
a partagé avec nous combien Charles de Foucauld continue d'accompagner
son chemin de vie, tandis que Bernard (de Béni-Abbès)
nous a révélé ce que la RENCONTRE avait fait de frère
Charles.
Vous allez pouvoir lire quelques extraits conséquents de
ce que nous avons vécu. Vous devinerez les joies et les fatigues,
les échanges variés, les siestes respectées, le rire
des soirées, la paix du temps d'adoration, la confiance ressentie
et reçue d'être en Eglise, heureux d'être là,
ici et maintenant, en caravane, dans la continuité d'une grâce
qui nous conduit.
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