news251111 Amis du Diocèse du Sahara (ADS)
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Nouvelles, revue de presse
Edition 25 novembre 2011
26 Novembre 2011 : Ras el am el hejri - Jour de l’ An 1433 de l’ Hégire
23 novembre 2011- Algérie
DES RESTRICTIONS POUR LES VISAS DU CLERGÉ
Fribourg: Mgr Claude Rault, l’évêque du désert, fait salle comble à St-Pierre
A l’école de Charles de Foucauld, l’ermite du Hoggar  

Centre de l'Etoile 26 rue Albert Maignan - 72000 Le Mans
Jeudi 1er décembre à 20h30

L'Hégire 1433

26 Novembre 2011 : Ras el am el hejri - Jour de l’ An 1433 de l’ Hégire
1 Mouharram 1433
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Issu du verbe arabe hàjara, qui veut dire "émigrer", ce mot désigne le début de l'ère musulmane.

C'est en effet en 622, que le prophète Mohammed quitte la Mecque idolâtre qui ne l'accepte pas comme prophète. Il émigre avec une centaine de ses compagnons (les "muhajirun") à Yatrib, à quelques centaines de kilomètres de La Mecque. A Yatrib, Mohammed et ses compagnons sont accueillis par les deux tribus des Aws et des Khazraj, appelés les " Ansars " (ceux qui ont aidés).
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Une nouvelle vie commence à Yatrib, pour le prophète et ses compagnons. Yatrib devient Médine (en arabe "la ville"), la ville par excellence et, plus tard, la Ville du Prophète (Madina en Nabi).
A Médine, c'est le commencement d'une ère nouvelle, celle de la première communauté musulmane. C'est cette première année hégirienne, qui commence l'année musulmane, date qui règle encore aujourd'hui le calendrier des musulmans, qui marque le XVe siècle de l'ère musulmane.

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L'Hégire est fêtée, dans le calendrier musulman, comme le premier jour de l'année musulmane. Ce n'est pas une fête fixe dans le calendrier civil que l'on connaît, car elle est fixée sur l'année lunaire (354 jours) et recule donc chaque année, comme les autres fêtes musulmanes, de 11 jours sur l'année solaire qui en compte 365.

La fête de l'Hégire ne donne pas lieu à de grandes festivités dans le monde musulman, comme c'est le cas pour l'Aïd es segheir (la petite fête) à la fin du Ramadhan ou l'Aïd el kebir (la grande fête) ou Aïd el Adha, ou Tabaski, à la fin du pèlerinage à la Mecque. Elle marque simplement le début de l'année musulmane et l'anniversaire de cette migration du prophète et de ses compagnons en 622 (16 Juillet ) de La Mecque à Médine.

Texte de Raphaël Deillon P.B.

Voir aussi
Ramadan
La lune, le calendrier et les fêtes Musulmanes
* L'ISLAM et ses COURANTS (du groupe rencontre Belgique)
* Au sujet du Le FOULARD islamique (du groupe rencontre Belgique)
Fête du Sacrifice : Aïd al Adha ou Aïd el Kébir
Fin du Ramadan Fête de l'Aïd El Fitr

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23 novembre 2011- Algérie
DES RESTRICTIONS POUR LES VISAS DU CLERGÉ

Les évêques catholiques de la Région du Nord de l'Afrique (CERNA), ont exprimé leur préoccupation devant le refus des autorités gouvernementales d'accorder des visas aux prêtres, aux religieux et religieuses en Algérie.

Ils ont tenu à exprimer leur étonnement lors de la réunion qui les rassemblait à Tunis, du 13 au 16 novembre. Ils considèrent cette décsion comme une grave ingérence dans la vie de leurs Églises locales.

Ils regrettent cette attitude du gouvernement car ces personnes sont appelées à faire partie de la communauté ecclésiale qui réalisent de véritables services dans le pays et entretinnent des relations très cordiales avec tout le monde.

Les évêques ont noté le travail important de la Caritas locale, en collaboration avec d'autres associations et avec les dirigeants musulmans dans les différents domaines du développement humain: la promotion des femmes, le soutien aux migrants, des prisonniers et des personnes handicapées et de réponse aux urgences sociales.

Ils ont également observé la situation sociale et politique en Afrique du Nord. Ils ont indiqué trois défis majeurs émergents; une religieuse, une politique et une socio-économique.

" Les membres de l'Église, en général, ne sont pas directement impliqués dans ces étapes et ces défis, mais ils se sentent témoins ", a déclaré l'archevêque de Tunis. Le monde arabe est en pleine "germination", c'est pourquoi l'on peut parler de "printemps arabe."mentionnée à ce qui est en germination partout dans le monde arabe.

La réunion a été présidée par Mgr Vincent Landel, archevêque de Rabat, président de la CERNA. Mgr Thomas Yeh, Nonce apostolique à Alger et Tunis, Mgr Martin Happe, évêque de Nouakchott, en Mauritanie. Mgr Domenico Mogavero, évêque de Mazara del Vallo, en Sicile,représentait la région européenne proche du Maghreb. D'ailleurs la prochaine réunion de la CERNA aura lieu à Mazara del Vallo, Italie, du 17 au 22 novembre 2012. (source : CERNA)

FlashPress - Infocatho
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  Fribourg: Mgr Claude Rault, l’évêque du désert, fait salle comble à St-Pierrenews251111_fichiers/fribourg1.jpg

A l’école de Charles de Foucauld, l’ermite du Hoggar  

Jacques Berset, Apic

Fribourg, 23 novembre 2011 (Apic) "Ah! Le Sahara… du sable et des musulmans!", aimait à dire le pape Jean Paul II avec son accent inimitable. Avec beaucoup d’humour et un large sourire, le Père Claude Rault, évêque de Laghouat, un diocèse de plus de 2 millions de km2 dans le Sahara algérien, a captivé un public de près de 150 personnes le 22 novembre 2011 à la paroisse St-Pierre à Fribourg.

Mgr Claude Rault a présenté à cette occasion son livre "Désert, ma cathédrale" (Editions Desclée De Brouwer, Paris) dans lequel il retrace le parcours de l’Eglise dans ce coin de désert du Sahara à travers son propre parcours de témoin d’une Eglise minoritaire, servante et pauvre.

   L’évêque, qui préfère qu’on l’appelle simplement "Père", a longuement présenté cet "apostolat de la bonté" que vivent dans son diocèse les 25 prêtres et religieux, la quarantaine de religieuses et la poignée de laïcs engagés au milieu d’une population musulmane de près de 4 millions d’habitants. Avec ses quelques centaines de fidèles catholiques, son diocèse est le "plus beau de tous", même si ce n’est plus, depuis 2002, le plus vaste du monde… Depuis que le pape Jean Paul II a créé les diocèses de Sibérie, plaisante ce missionnaire originaire du diocèse de Coutances, en Basse-Normandie. Certes, admet-il avec un large sourire, le climat est quelque peu différent!

Le désert, comme une immense mer, avec des îles…

Le missionnaire, arrivé en Algérie en 1970 et évêque de Laghouat depuis 2004, décrit alors les dunes, les plateaux pierreux, les anciens massifs volcaniques, les montagnes du Hoggar, une région parsemée d’oasis, devenues au fil du temps de grands centres urbains, comptant de 100’000 à 200’000 habitants, comme Ouargla, Ghardaïa ou Laghouat. "Il y a des embouteillages dans le désert, c’est comme une immense mer, avec des îles…"

   Les catholiques du diocèse sont essentiellement des expatriés qui travaillent dans l’industrie pétrolière, notamment à Hassi Messaoud, aux portes du Sahara. Ce sont souvent des chrétiens anonymes, dispersés, qui ne peuvent se rassembler, car les distances entre eux sont de l’ordre de 4 à 500 kilomètres. Le diocèse, qui compte 12 points de présence, touche également une quinzaine d’étudiants africains qui  fréquentent les universités, comme à Ouargla, et une dizaine de chrétiens venant de l’islam, dont la vie n’est pas toute simple. Ces derniers sont cependant protégés par la Constitution algérienne, qui garantit la liberté de croyance et d’opinion.

   "L’évêché de Ghardaïa est le siège du diocèse, mais c’est surtout le centre de mes absences, plaisante cet ’évêque nomade’, car je suis plus souvent sur un siège de voiture, de bus ou d’avion. Les deux extrémités de mon diocèse sont distantes de 1’400 km! Il m’arrive de passer 18 à 20 heures dans un bus, pour aller visiter des fidèles", lance ce bon connaisseur de l’arabe littéraire et dialectal, et d’islamologie.

"Nous sommes une Eglise de la rencontre"

Parfois, reconnaît le Père Rault, certains disent que c’est du gaspillage d’envoyer tant de prêtres et de religieuses pour 200 chrétiens, "mais nous sommes une Eglise de la rencontre, une Eglise pour les autres, tournée vers le monde musulman!" "Nous n’avons pas l’intention de convertir les musulmans, parce que cela ne nous est pas donné, mais Jésus est allé vers tout le monde, c’était un homme ouvert à toute humanité. Notre raison d’être dans cette partie du monde, c’est la rencontre de l’autre", poursuit-il.

   "On dit souvent qu’il n’y a pas d’évangélisation en Afrique du Nord, mais par nos seule existence, notre seule présence, sans parler, nous évangélisons. Nous percevons que Jésus vient à notre rencontre à travers l’autre. Très souvent les musulmans m’évangélisent; ils sont aussi capables d’amour envers nous. Nos maisons sont ouvertes, elles connaissent un va-et-vient continuel. Nous vivons dans un bocal de verre, les musulmans viennent nous parler, nous offrir des coups de main… Les gens du désert sont des gens de l’accueil et de l’hospitalité".

   Le Père Rault définit alors son Eglise comme une Eglise du service de la contemplation, de la culture et de la Caritas. Charles de Foucauld (1858-1916) était venu à Beni-Abbès pour baptiser, faire des chrétiens, relève l’évêque de Laghouat, "mais il a dû rapidement changer de cap… Il a alors axé sa vie sur la prière et la culture: il n’a pas appris le français aux Touaregs, mais il s’est mis à l’écoute des Touaregs, et il a rédigé 4 volumes du monumental dictionnaire de langue tamasheq (touareg)".

   "Notre diocèse est marqué par la contemplation, et le désert y est pour quelque chose… Face à la grandeur, à l’immensité et au mystère du désert, on sent sa petitesse!", lance l’évêque. Avec ses bibliothèques à Ghardaïa – l’une, avec ses 10’000 titres, est à disposition des chercheurs, l’autre fait des prêts à la population –, l’Eglise locale participe à la formation des Algériens, dispensant également des cours de français et d’anglais. Au plan caritatif, elle ne fait pas de distribution de vivres ou d’habits, mais elle s’engage dans l’accompagnement et la formation. Les religieuses travaillent avec les femmes, dans les villages, pour les aider à atteindre une certaine autonomie, donnent des cours d’alphabétisation, soutiennent les handicapés, souvent délaissés, et les font sortir de l’ombre. "Ce que nous faisons, c’est peut-être peu de choses, mais cela aide les gens à se mettre debout!".                                   JB
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Le "printemps arabe" n’apporte pas que des fleurs

   Mgr Claude Rault porte un premier regard positif sur le "printemps arabe", relevant toutefois que le printemps, au Maghreb, n’apporte pas que des fleurs, mais également des vents de sable et d’autres turbulences. "C’est quelque chose de tout à fait inédit et important pour le monde arabo-musulman, mais nous n’en connaissons pas les fruits!". Le missionnaire d’Afrique relève qu’il s’agit en tout premier lieu d’un  soulèvement citoyen, d’une aspiration de la jeunesse à la justice, pas d’une révolution à base religieuse. "Alors que l’on traîne souvent dans notre subconscient l’image d’Arabes sanguinaires, tueurs, pendant longtemps ces populations ont affronté les forces de l’ordre les mains nues, sans armes. Dans certains pays, comme au Yémen, une partie de l’armée a rejoint les manifestants, mais le point de départ était non violent. C’était tout à fait inattendu, le pouvoir n’était pas préparé, il a été pris à contre-pied".

   L’évêque de Laghouat est très critique à propos des bombardements de l’OTAN dans la région: "Les pays occidentaux n’ont rien compris. L’histoire nous dira si les frappes de l’OTAN et l’intervention française en Libye étaient vraiment à but humanitaire. On a voulu régler une situation par la guerre, qui ne peut rien arranger. On a voulu opérer un cancer, mais on a disséminé les métastases! On a fait la même erreur qu’en Afghanistan ou en Irak". Le Père Rault affirme que l’on ne mesure pas toutes les conséquences de cette intervention pour la région du Sahel, maintenant que des armes lourdes et des missiles en provenance de la Libye se sont dispersées dans les pays voisins… JB
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Un diocèse en milieu entièrement musulman

   Le diocèse de Laghouat s’étend sur une superficie de plus de deux millions de km². Il recouvre la partie Sud de l’Algérie, appelée le Sahara. Bien que situé dans le désert, le territoire occupé par le diocèse n’est pas vide de population, puisque les oasis et les villes qui le composent (Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, Ouargla, Bechar, Tamanrasset) regroupent près de 4 millions d’habitants, soit 10% de la population algérienne pour 90 % du territoire national.

   Oeuvrant dans un milieu entièrement musulman, le diocèse est animé par des membres permanents, c’est-à-dire l’évêque, des prêtres, religieux et religieuses et quelques laïcs, "tous engagés dans la pastorale de la rencontre avec nos frères et sœurs musulmans"a. La communauté chrétienne est surtout formée par les employés des sociétés pétrolières et compte près de 2’000 catholiques. (apic/be)

 
Agence de presse internationale catholique     Katholische Internationale Presseagentur
Conférence de Mgr Claude Rault : « Crier l’Evangile par toute notre vie »
Centre de l'Etoile
26 rue Albert Maignan - 72000 Le Mans

Jeudi 1er décembre à 20h30
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Mgr Claude Rault

Invité au Centre de l’Étoile, le 1er décembre, pour présenter son livre, « Désert, ma cathédrale », Mgr Claude Rault, évêque de Laghouat, vient de son diocèse « si grand et si petit », de sa vocation de Père Blanc, de sa foi et de sa mission, de ses rencontres, tout particulièrement avec l’Islam.

Son diocèse
Depuis 2004, Mgr Claude Rault, Père Blanc, est évêque de Laghouat, l’un des quatre diocèses algériens, le plus vaste du monde, grand comme quatre fois la France (2,1 millions de km2), l’un des moins peuplés aussi, quatre millions d’habitants dont un millier de chrétiens autochtones ou migrants de passage, disséminés dans les dunes, les pierres, les oasis de l’immense désert, auprès des gisements de pétrole.

Mais le Sahara est aussi "un mur pour ces migrants venus du Nigeria, Liberia, Cameroun, Congo… qui l’affrontent pour gagner les rives de la Méditerranée. Pour les quelque 160 000 réfugiés sahraouis de la région de Tindouf aussi, le désert est ‘ une vaste prison’. C’est de cette réalité,que Mgr Rault se fait le témoin auprès des Conférences épiscopales d’Europe, afin qu’elles fassent pression sur les gouvernements. C’est pour lui un devoir de conscientisation politique à grande échelle.

Son livre

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Il l’a voulu comme un regard sur ce qu’a vécu et vit encore notre Église d’Algérie, au fil de l’histoire de ce pays, tout en y dévoilant ma propre trajectoire. Ce sera donc le tissage de plusieurs histoires entrelacées. De fait, proche des réalités tant quotidiennes que politiques, l’ouvrage témoigne d’une forte densité humaine et spirituelle, d’une foi cherchant toujours à s’enraciner pour éviter les amalgames ; le dernier chapitre «  Une messe en Islam, méditation eucharistique  » exprimant, en une très belle prière, ce «  mystère que l’on ne comprendra jamais mais que l’on n’aura jamais fini d’approfondir  » comme le disait le P. Fr. Varillon.

Sa foi et son espérance Cet homme étonnant, nourri du mystère de l’incarnation, semblerait « perdu » dans son immense désert. ; sa mission nous est pourtant étonnamment présente ; il revient parfois en France dans son diocèse normand natal, pour les pardons bretons et au Mans ! Mais surtout, grâce à Internet, sur de nombreux sites sont publiés interviews, homélies ou « billets mensuels », vie de son diocèse, prières, comptes rendus du Synode africain.
« Le Dieu que Jésus me montre est toujours proche des pauvres, des petits, de ces migrants qui tentent de franchir le désert. Il est autant là qu’à travers ces magnifiques paysages que je peux contempler tout au long de mes voyages. La présence de Dieu est aussi au fond de ce désert que chacun porte en lui, le désert de son âme, de son intériorité. Plus cette intériorité est disponible et plus Dieu en occupe l’espace. Derrière les événements de ces derniers mois, se cache une immense espérance, dont il nous faut lire les signes. Ils n’éclatent pas dans les médias car cela ne se « vend » pas ! Des foules se mettent en branle pour crier leur soif de dignité, de justice et de liberté. Des bras s’activent pour au moins apporter nourriture et réconfort sur ces lieux de fracture et de souffrance. Des associations prennent le relais des nations et des pouvoirs muets pour en réparer les dégâts. Tout cela ne fait pas de bruit, mais ils sont bien le signe que Dieu n’a pas déserté notre terre. »

Pour plus le site du diocèse du Mans
Historique des Fraternités sacerdotales Jésus Caritas. Pour ouvrir, cliquez sur cette icône.
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